Changement climatique : vers un printemps perpétuel

Chacun sait que le phénomène des saisons trouve son explication principale dans l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique. Actuellement d’environ 23°, l’inclinaison de l’axe oscille entre 21° et 25°1. Le changement climatique auquel nous assistons permet de penser que cet angle pourrait être modifié de manière bien plus importante : s’il tendait vers zéro, nous pourrions connaître un printemps perpétuel. Ce qui n’est pas sans conséquences.

En effet, le redressement de l’axe de la Terre sur le plan de l’écliptique, de son inclinaison actuelle de 23°26’ vers une inclinaison nulle, peut être provoqué par la fonte des calottes glaciaires aux deux pôles. Cette fonte est plus rapide au pôle Nord qu’au pôle Sud, en raison de l’effet de serre accru dans l’hémisphère nord. Cela entraîne un différentiel entre les deux masses, et cela d’autant plus que, contrairement au pôle Nord, le pôle Sud est lesté d’un continent qui, lui, ne fondra pas.

Ce déséquilibre entre les deux pôles de la masse de glace en train de fondre déplace le centre de gravité de la Terre. Cela provoque une force de rotation qui tend à réaligner l’axe de la Terre sur le plan de l’écliptique. Cette force de rotation est amplifiée par l’effet de la marée provoqué par la Lune et le Soleil.

Le processus de redressement, qui est évidemment engagé vu le réchauffement climatique qu’on observe depuis des années, devrait en principe prendre plusieurs siècles, voire des milliers d’années, en raison de la masse énorme de la Terre et de l’inertie de son mouvement. Pourtant, il est très probablement et considérablement accéléré, de sorte qu’on peut s’attendre à un mouvement de plus en plus ample sur quelques dizaines d’années – nous pourrions donc le vivre à l’échelle historique. Cette hypothèse n’est pas farfelue et elle est avancée par plusieurs chercheurs2.

Les conséquences sont considérables et je me contenterai d’en évoquer une.

Outre l’augmentation croissante du niveau des océans dont on observe actuellement l’amorce, une des conséquences, moins catastrophique, est que les durées du jour et de la nuit tendront vers une situation d’équinoxe. Plus le basculement s’approchera de l’inclinaison nulle, plus les durées respectives du jour et de la nuit s’approcheront de l’égalité quelle que soit la position de la Terre dans sa révolution annuelle autour du Soleil. Une fois atteint le point nul de l’inclinaison, il n’y aurait plus de raison que l’axe poursuive le mouvement en s’inclinant de l’autre côté : la Terre sera en équilibre comme une toupie sur son axe. Cela signifie notamment que les latitudes tempérées ne connaîtront plus les saisons auxquelles nous sommes habitués depuis des siècles. À ces latitudes, en supposant que les courants marins restent stables et que la quantité et la fréquence des précipitations restent comparables à celles que l’on a connues lors des printemps passés, nous aurons alors un printemps perpétuel avec des températures douces et un temps généralement agréable tout au long de l’année. Cela peut avoir des conséquences positives et négatives pour la planète. D’un côté, les écosystèmes pourraient s’adapter à un climat plus stable, les cultures pourraient se développer de manière plus fiable et les régions polaires seraient moins menacées par la fonte des glaces. D’un autre côté, les espèces qui dépendent des changements saisonniers pour leur reproduction, leur migration ou leur alimentation pourraient être en difficulté. Les écosystèmes pourraient également être perturbés par des changements climatiques imprévus..

Ces réflexions sur la variation de l’inclinaison de l’axe de la Terre sur le plan de l’écliptique, avec l’hypothèse d’un printemps perpétuel, engagent aussi à se poser la question de la répartition de l’espèce humaine sur la surface des terres émergées et celle de son activité… ou de son inactivité. Il se trouve que Rousseau y avait déjà pensé, et on peut relire à cette occasion un extrait de l’Essai sur l’origine des langues (chap. IX)3, que je laisse pour terminer à la méditation des lecteurs :

« Supposez un printemps perpétuel sur la terre ; supposez partout de l’eau, du bétail, des pâturages ; supposez les hommes, sortant des mains de la nature, une fois dispersés parmi tout cela : je n’imagine pas comment ils auraient jamais renoncé à leur liberté primitive et quitté la vie isolée et pastorale, si convenable à leur indolence naturelle4, pour s’imposer sans nécessité l’esclavage, les travaux, les misères inséparables de l’état social.
Celui qui voulut que l’homme fût sociable toucha du doigt l’axe du globe et l’inclina sur l’axe de l’univers. À ce léger mouvement, je vois changer la face de la terre et décider la vocation du genre humain : j’entends au loin les cris de joie d’une multitude insensée ; je vois édifier les palais et les villes ; je vois naître les arts, les lois, le commerce ; je vois les peuples se former, s’étendre, se dissoudre, se succéder comme les flots de la mer ; je vois les hommes, rassemblés sur quelques points de leur demeure pour s’y dévorer mutuellement, faire un affreux désert du reste du monde, digne monument de l’union sociale et de l’utilité des arts. »

[Cet article a été écrit en partie avec l’aide de ChatGPT3 ; je l’ai considérablement augmenté et remanié, y compris en ajoutant quelques éléments « scientifiques » et les références en note. Et, si cela peut rassurer les lecteurs, l’idée de citer le texte de Rousseau, dont la note (4) ci-dessous pourrait être versée au dossier actuel du débat sur la réforme des retraites, vient de moi et non de ChatGPT3.]

Notes

1 – On lira un article très détaillé et passionnant sur le sujet, qui montre notamment que le réchauffement climatique n’est pas un phénomène nouveau : https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim1/sysfacte/soleil/soleil1.htm. On peut en conclure que le terme de « dérèglement climatique » est une construction anthropocentrée ; jamais la nature ne se « dérègle », ses lois restent toujours les mêmes.

2 – Voir le développement plus détaillé de cette théorie, avec les références, en suivant ce lien.

3 – Jean-Jacques Rousseau, Essai sur l’origine des langues, éd. présentée et annotée par Charles Coutel et Catherine Kintzler, Paris, GF, 1994, p. 89-90.

4 – [Note de Rousseau] « Il est inconcevable à quel point l’homme est naturellement paresseux. On dirait qu’il ne vit que pour dormir, végéter, rester immobile ; à peine peut-il se résoudre à se donner les mouvements nécessaires pour s’empêcher de mourir de faim. Rien ne maintient tant les sauvages dans l’amour de leur état que cette délicieuse indolence. Les passions qui rendent l’homme inquiet, prévoyant, actif, ne naissent que dans la société. Ne rien faire est la première et la plus forte passion de l’homme après celle de se conserver. Si l’on y regardait bien, l’on verrait que, même parmi nous, c’est pour parvenir au repos que chacun travaille ; c’est encore la paresse qui nous rend laborieux ».

16 thoughts on “Changement climatique : vers un printemps perpétuel

  1. Mathieu Gibier

    Merci pour ce poisson d’avril spirituel ! ChatGPT3 n’a donc pas non plus évoqué spontanément Victor Hugo, qui écrit déjà dans les Travailleurs de la mer (« L’Archipel de la Manche, XXII ») :

    « Des rêveurs, quelques-uns illustres, ont rêvé la restitution du printemps perpétuel à la terre. Les saisons extrêmes, été et hiver, sont produites par l’excès d’inclinaison de l’axe de la terre sur le plan de cette écliptique dont nous venons de parler. Pour supprimer ces saisons, il suffirait de redresser cet axe. Rien de plus simple. Plantez dans le pôle un pieu allant jusqu’au centre du globe, attachez-y une chaîne, trouvez hors de la terre un champ de tirage, ayez dix milliards d’attelages de dix milliards de chevaux chacun, faites tirer, l’axe se redressera, et vous aurez votre printemps. On le voit, par grand-chose à faire.
    Cherchons ailleurs l’éden. Le printemps est bon; la liberté et la justice valent mieux. L’éden est moral, et non matériel.
    Être libres et justes, cela dépend de nous.
    La sérénité est intérieure. C’est au-dedans de nous qu’est notre printemps perpétuel. »

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  2. Mezetulle Auteur de l’article

    Je publie ci-dessous mon échange avec ChatGPT3, préalable à l’écriture de ce poisson d’avril.
    ******
    Échange entre CK et ChatGPT3 le 31 mars 2023 (dont l’article « poisson d’avril » ci-dessus publié le 1er avril 2023 a repris quelques passages https://www.mezetulle.fr/changement-climatique-vers-un-printemps-perpetuel/ ).

    CK – Bonjour ChatGPT. Peux-tu écrire un texte décrivant le redressement de l’axe de de la planète Terre sur le plan de l’écliptique, actuellement incliné de 23° environ, à une valeur nulle telle que, une fois ce basculement effectué, la durée du jour et de la nuit sera partout la même quelle que soit la position de la Terre dans sa révolution annuelle autour du Soleil ? L’une des conséquences serait la disparition des saisons aux latitudes tempérées : on serait en équinoxe et un printemps perpétuel y régnerait. Il faudrait expliquer ce basculement par la fonte des calottes glaciaires aux deux pôles, la fonte du pôle Nord étant plus rapide que celle du pôle Sud (qui par ailleurs est lesté d’un continent) : le déséquilibre provoquant alors le basculement.
    ChatGPT – Bonjour ! Je vais essayer de répondre à votre demande en imaginant un scénario hypothétique.
    Le redressement de l’axe de la Terre sur le plan de l’écliptique, de son inclinaison actuelle de 23° à une inclinaison nulle, pourrait être provoqué par la fonte des calottes glaciaires aux deux pôles, comme vous l’avez suggéré. Supposons que cette fonte soit plus rapide au pôle Nord qu’au pôle Sud, en raison de l’effet de serre accru dans l’hémisphère nord.
    Au fil des siècles, le déséquilibre de la masse de glace fondue entraîne un déplacement du centre de gravité de la Terre. Cela provoque une force de rotation qui tend à réaligner l’axe de la Terre sur le plan de l’écliptique. Cette force de rotation est amplifiée par l’effet de la marée provoqué par la Lune et le Soleil.
    Le processus de redressement prendrait probablement plusieurs siècles, voire des milliers d’années, en raison de la masse énorme de la Terre et de l’inertie de son mouvement. Cependant, une fois que l’axe de la Terre serait réaligné sur le plan de l’écliptique, les conséquences seraient considérables.
    La principale conséquence serait que la durée du jour et de la nuit serait partout la même quelle que soit la position de la Terre dans sa révolution annuelle autour du Soleil. Cela signifie qu’il n’y aurait plus de saisons aux latitudes tempérées. Au lieu de cela, nous aurions un printemps perpétuel, avec des températures douces et un temps généralement agréable tout au long de l’année.
    Cela pourrait avoir des conséquences positives et négatives pour la planète. D’un côté, les écosystèmes pourraient s’adapter à un climat plus stable, les cultures pourraient se développer de manière plus fiable et les régions polaires seraient moins menacées par la fonte des glaces. D’un autre côté, les espèces qui dépendent des changements saisonniers pour leur reproduction, leur migration ou leur alimentation pourraient être en difficulté. Les écosystèmes pourraient également être perturbés par des changements climatiques imprévus.
    Dans l’ensemble, le redressement de l’axe de la Terre sur le plan de l’écliptique est un scénario hypothétique qui pourrait avoir des conséquences importantes pour notre planète. Cependant, il est peu probable que cela se produise de sitôt et il est difficile de prévoir exactement ce qui se passerait si cela se produisait.
    CK – Merci beaucoup ChatGPT, tu viens de me donner une excellente base pour le poisson d’avril que je compte publier demain matin. Je vais, bien sûr, modifier le texte, y ajouter quelques énormités (notamment sur la durée du changement). Je ne manquerai pas de signaler ta précieuse contribution.
    ChatGPT – Je suis ravi d’avoir pu t’aider ! Je suis sûr que ton poisson d’avril sera amusant et intéressant. N’oublie pas de bien signaler que c’est une blague pour éviter toute confusion ou malentendu. Bonne chance !
    CK – Je publie chaque année un poisson et je donne aux lecteurs perspicaces le moyen de déceler la supercherie – notamment avec un lien vers vers le laboratoire d’ichtyologie du Muséum d’histoire naturelle de Paris https://www.mnhn.fr/fr/collection-de-poissons-et-d-ichtyologie . Les commentaires postés sous l’article permettent aussi de la déjouer. Encore merci!
    ChatGPT – C’est une excellente idée ! Je suis sûr que tes lecteurs apprécieront de participer à la découverte de la supercherie. Et le lien vers le laboratoire d’ichtyologie du Muséum d’histoire naturelle de Paris est une très bonne ressource pour aider à dévoiler les blagues sur les poissons d’avril. Bonne chance pour ton poisson d’avril cette année !

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  3. Monique VEZINET

    J’avoue que j’ai  »marché  » tant est forte l’espérance d’une solution venant de la raison… et tant le poisson est bien fait ! Bravo

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  4. Binh

    Cette petite fable digne d’une rêverie de promeneur solitaire est d’autant plus charmante qu’elle a l’honnêteté de s’avouer « Plaisanterie » (poisson d’avril) dans un contexte culturel et politique où, au contraire, les rêveries (ou plutôt les cauchemars) qui abondent sur le réchauffement climatique (RC) ne se présentent absolument pas sur le mode de la Blague. Exemple récent: le journal Libération affirmait très sérieusement il y a quelques jours, que les excisions avaient augmenté en Afrique à cause du RC. Exit donc la responsabilité des Mâles africains dans cette torture infligée aux femmes au profit d’une responsabilité occidentale exclusive puisque le discours politique dominant rend la Révolution Industrielle (occidentale, donc) seule responsable du changement de climat en cours. Les cycles de Milankovitch (sur l’axe de rotation terrestre) ayant été éliminés comme facteur explicatif du RC, le monde est invité depuis la fin des années 90, par le GIEC (organisme politique avant tout, puisque création totale de l’ONU) à se focaliser dorénavant sur la seule responsabilité des Gaz à Effet de Serre (GES) dans le RC, Et, sur ces GES, et plus particulièrement sur le CO2, le GIEC rend l’humanité seule responsable du RC avec les chiffres suivants, sans que cela soit annoncé comme étant un poisson d’avril (voir carte du GIEC sur le cycle du carbone): 591 billions de tonnes de CO2 par an émis naturellement juste avant la révolution industrielle (RI), 279 émis par les Humains depuis (chiffres que m’a confirmés Pep Canadell, coordinateur du chapitre 5 sur la physique du climat, dans le dernier rapport du GIEC). A partir de ces seuls chiffres, le GIEC déduit que seule l’humanité est cause du RC, sans blaguer ! Et sans Poisson d’Avril, le GIEC oublie de quantifier les émissions naturelles de CO2 depuis la Révolution Industrielle: apparemment, depuis que les humains émettent massivement du CO2, la terre a stoppé ses émissions naturelles de CO2 ! Et tout ça, dit sans rire.
    Sans rire non plus, Jean Jouzel nous avoue son objectif « scientifique » dans son livre: retrouver la température terrestre avant la RI, mais juste avant elle (c’est à dire: 2 degrés C de moins !), donc aux alentours de 1750. Tout ça sans Poisson d’Avril: on se demande bien pourquoi il n’a pas fixé l’objectif de retrouver la température terrestre du 14ème siècle, ou celle de l’antiquité, ou celle connue par les hominidés d’il y a 1 millions d’années quand ils taillaient des silex (sans émettre de CO2) et que l’atmosphère terrestre avait autant de CO2 qu’aujourd’hui ! On peut comprendre la logique politique de Jouzel: la Terre attend gentiment que les Humains se fassent discrets: s’ils arrêtent leurs émissions de CO2, la raisonnable Terre (qui ne commet plus aucune émission de CO2 depuis 1750) va donc retrouver son état climatique de 1750 ! Un vrai conte de fée.
    Juste 2 petites références pour rappeler que le système « CLIMAT » est un système géologique (et astrophysique) complexe dans lequel le CO2 joue un rôle évident, bien sûr (en tant que GES), mais que cet effet de serre ne peut expliquer tout, à lui tout seul (d’autant qu’il est peu…anthropique !) et que, parmi d’autres facteurs, la tectonique des plaques joue sa partition (avec 6000° C sous nos pieds):
    1) oxygénation de l’atmosphère, comme des océans :
    https://biogeosciences.u-bourgogne.fr/francais/actualites/article-publie-dans-nature.html
    2) Le GES Vapeur d’Eau. Article de François-Marie Bréon, climatologue à Paris-Saclay, Président de l’AFIS, https://theconversation.com/oui-la-vapeur-deau-est-un-gaz-a-effet-de-serre-et-a-un-impact-sur-le-rechauffement-climatique-199017
    Évidemment, l’expression « dérèglement climatique » est une imposture idéologique : il n’y a pas de « règle » climatique, comme, par exemple, la prétendue règle de changements climatiques qui devraient (d’après quelle loi ?) être lents. Un peu comme s’il existait une loi physique et astrophysique interdisant qu’un astéroïde frappe la terre dans 10 ans….!

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    1. Mezetulle Auteur de l’article

      Merci pour ce commentaire. Le risque que je prenais avec ce « poisson » est que les lecteurs pensent, en sachant que c’est une plaisanterie, que tout y est faux. Nullement ! Votre commentaire leur permet de mieux démêler les choses. Entre autres, il est vrai que la Terre est inclinée sur le plan de l’écliptique, il est vrai que l’angle d’inclinaison varie. Mais je force le trait en imaginant d’abord qu’il pourrait atteindre une valeur nulle, et ensuite que cela pourrait se faire pratiquement du jour au lendemain ! Enfin il est vrai que le terme « dérèglement climatique » est un abus de langage comme je le dis à la note 1, ou même, comme vous le montrez, une supercherie moralisante. Si le taux de CO2 émis par l’humanité va dans le sens du réchauffement, il est loin, très loin, d’être la seule cause de ce dernier, et les variations climatiques sont documentées à l’échelle de l’histoire humaine. Mais les scientifiques qui le disent sont, étrangement, très peu invités à parler dans les médias.

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  5. Binh

    Je connais pas mal de scientifiques qui taisent publiquement leurs doutes sur la responsabilité attribuée exclusivement aux Humains (dans le processus de RC) par peur d’être ciblés par des critiques militantes. Parce que le militantisme politique (en particulier celui de l’alternative électrique aux énergies fossiles) est bien au fondement du choix des chercheurs effectué par la petite poignée d’individus qui composent le GIEC dans les locaux de l’ONU.
    C’est quand même ahurissant de constater que les chiffres eux-mêmes du GIEC attribuent 2 fois plus de « responsabilité » à la nature (si on en exclut les humains..!!!) qu’aux activités humaines (dans l’effet de serre), et c’est d’autant plus fantastique que le GIEC a oublié de chiffrer les émissions naturelles de CO2 depuis la révolution industrielle. On marche sur la tête avec cette méthode. on voit bien où est l’enjeu de ce problème : face au Réchauffement Climatique, que fait-on ? On saute les yeux fermés dans l’idéologie de la Décroissance (et donc dans une politique anti-écologiste d’effacement de ces êtres considérés comme non naturels, à savoir: les Humains !), ou bien décide t-on de mettre en place des politiques d’adaptation au RC, voire de lutte technique d’inflexion éventuelle du RC ? Le GIEC, sentant ses contradictions devenir de plus en plus évidentes, commence à changer de stratégie politique: la captation du CO2 (naturel et humain) est devenu…vertueuse, ce qui ne plaît absolument pas aux religieux de la prétendue Nature sans Humains, donc sans CO2 (laquelle Nature, je le répète, a déjà émis toute seule, comme une Grande, il y a un million d’années, autant de CO2 dans l’atmosphère que celle qui existe aujourd’hui…).

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  6. FRANCIS HAAG

    Bonjour madame,
    Je suis désolé, mais je suis assez stupéfait de lire vos dernières lignes que je me permets de recopié/collé ici : « Si le taux de CO2 émis par l’humanité va dans le sens du réchauffement, il est loin, très loin, d’être la seule cause de ce dernier, et les variations climatiques sont documentées à l’échelle de l’histoire humaine. Mais les scientifiques qui le disent sont, étrangement, très peu invités à parler dans les médias. »
    N’étant pas scientifique moi-même mais simple citoyen recherchant des informations fiables qui doivent me permettre de juger le mieux possible des choses (du monde et des gens), j’ai crû justement pouvoir me fier à ce que rapporterait, dit-on, une très grande majorité des scientifiques sur les problèmes du climat (mais pas seulement : entre autres sur l’épuisement et la pollution des ressources et la mise à mal du vivant tant végétal qu’animal et tant animal sauvage que domestique).
    Je dois précisé ici que je me suis senti obligé d’écrire au conditionnel, car j’ai aussi une grande confiance dans ce que j’ai toujours pu lire sur votre site MEZETULE. Vous avez en effet de réelles, fortes et justes convictions, toujours rationnellement et clairement argumentées et vous ne cherchez jamais à tromper ou manipuler vos lecteurs.
    Bref, j’ai bien conscience d’être encore sans doute un peu trop sensible aux arguments d’autorité !!
    Je me permets donc de vous demander si vous pouviez apporter des précisions sur vos propos, ou ceux d’autres commentaires. Par exemples :
    1 Le GIEC vous paraît-il réellement n’être qu’une sorte de courroie de transmission d’une idéologie politique comme semble le dénoncer mister Binh (je n’ai pas pu résister ! n’y voyez aucune méchanceté) ?
    2 Peut-on réellement et toujours se fier à l’AFIS ?
    3 Quels sont ces scientifiques dont vous parlez et qui ne sont jamais invités sur les médias ? Entre ceux qui peuvent être au service d’un grand groupe, défendre les intérêts d’une multinationale (ou même satisfaire leur propre égo : je pense à Raoult par exemple… lui en revanche était fort invité, et les médias en raffolèrent un moment), ceux qui sont peut-être un peu trop persuadés que les progrès techno-scientifiques résoudront tous nos problèmes et ceux qui pensent que si la vraie science est difficile, une conscience bonne l’est tout autant (comment savoir par exemple si Bernard LAPONCHE lorsqu’il dénonce en scientifique, comme tous ses pairs d’ailleurs, les dangers de la production d’énergie nucléaire, a raison lorsqu’il annonce en toute conscience, de quasiment inévitables futures catastrophes ?)
    Merci d’avance pour votre réponse. J’espère qu’elle servira aussi à d’autres.
    Merci aussi pour tant d’articles éclairants : j’irai lire ou relire ceux concernant l’écologie. J’aurais dû sans doute commencer par là !!
    Fran6h2ag

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    1. Mezetulle Auteur de l’article

      Cher lecteur,

      Je ne prétends pas détenir une quelconque « vérité » sur la question. Je ne sais pas si le GIEC est ou non une courroie de transmission, ni si l’AFIS est par définition au-dessus de tout doute dans toutes ses investigations. L’affaire Allègre est évidemment caricaturale et je ne m’appuie nullement là-dessus, et aller chercher Raoult serait encore plus caricatural ne serait-ce que parce que son champ de spécialisation est totalement hors-sujet. Je pense simplement qu’un débat raisonné est toujours utile, je connais au moins un chercheur, dans ce domaine spécifique, qui se plaint que ce débat ne se tient pas dans des conditions équilibrées, mais qui n’ose pas intervenir publiquement. Je relève quelques articles qui sont susceptibles d’apporter des éléments à votre question 3.

      Notamment deux textes parus dans la revue Nature Sciences Sociétés réfléchissent, entre autres, sur les conditions mêmes du débat et ne sont pour autant ni l’un ni l’autre défavorables à la thèse du GIEC :
      – GUILLEMOT Hélène, « Les désaccords sur le changement climatique en France : au-delà d’un climat bipolaire », Natures Sciences Sociétés, 2014/4 (Vol. 22), p. 340-350. DOI : 10.1051/nss/2014047. URL : https://www.cairn.info/revue-natures-sciences-societes-2014-4-page-340.htm
      en particulier les notes.
      – MOLLARD Éric, « Claude Allègre contre le GIEC : de l’arme du faible », Natures Sciences Sociétés, 2010/2 (Vol. 18), p. 190-194. URL : https://www.cairn.info/revue-natures-sciences-societes-2010-2-page-190.htm

      Un autre article, plus récent, ne porte pas sur les conditions du débat et prend une position qui me semble excessive (bien que je n’aie aucune compétence pour asseoir ce jugement) mais qui cependant ne me paraît pas devoir être rejetée au motif de complotisme ou de manque de sérieux ; cela mérite d’être mis sous le regard du libre examen :
      – MAINSANT Pascal, « L’humanité n’est pas responsable du réchauffement climatique », Administration, 2022/1 (N° 273), p. 91-95. DOI : 10.3917/admi.273.0091. URL : https://www.cairn.info/revue-administration-2022-1-page-91.htm

      Sur l’argument d’autorité, je ne peux que vous donner raison. Condorcet résume ainsi la question dans une note de son Rapport sur l’organisation générale de l’instruction publique :
      « J’ai raison de croire à une expérience de physique sur le nom d’un savant dont j’ai vérifié la science et l’exactitude ; je serais un sot d’y croire sur l’autorité d’un pontife ou d’un consul. Or, il faut désespérer du salut de la raison humaine, ou appliquer cette même règle à la morale et à la politique ».

      Enfin je vous remercie pour votre appréciation de Mezetulle. On n’est jamais à l’abri d’une erreur, d’un propos déplacé, d’une lacune, mais l’échange éclairé et de bonne foi est toujours opportun.

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    2. Binh

      Bonjour FRANCIS HAAG, de la part de « Mister » Binh.
      A) Lisez le livre tout récent, par exemple, du physicien Stephen Koonin. Ce physicien n’a pas été invité sur les plateaux TV français, ces derniers temps. Parmi d’autres scientifiques…Les media « Mainstream », c’est une réalité.
      B) Le GIEC est une création de l’ONU (ce qui n’est pas une tare, évidemment), et à ce titre il défend forcément une ligne politique qui est d’abord diplomatique, et elle peut souvent laisser perplexe les citoyens du monde (en raison de ses obligations statutaires) : voyez ce que dit (ou fait) l’ONU sur la Russie actuelle, sur la guerre en cours en mer dite « De Chine », sur le nettoyage ethnique des Tibétains, sur la Palestine, etc. L’ONU, ce n’est manifestement pas Dieu. Donc, avoir un œil critique sur l’ONU ce n’est pas forcément tomber dans la complotisme. On va dire, pour être minimaliste, que l’ONU a ses limites…
      C) En ce qui concerne le réchauffement climatique, à vous de voir quelles conséquences vous tirez des causes suivantes: 591 billions de tonnes de CO2 par an émis naturellement juste avant la révolution industrielle (RI), 279 émis par les Humains depuis (chiffres du GIEC)…
      D) A vous de voir, aussi, si le GIEC est crédible en oubliant de calculer (ou de publier) le chiffre des émissions naturelles de CO2 depuis 1750….
      E) Le GIEC choisit, et même sélectionne, les scientifiques qui l’intéressent pour ses rapports. Il ne prend pas au hasard. Comment comprendre qu’il fasse de la lutte « contre le réchauffement climatique » une priorité mondiale, alors que le scientifique qu’elle vient de choisir, François Gemenne, vient de déclarer exactement le contraire : pour Gemenne, la lutte contre le réchauffement climatique passe après l’ouverture libérale des frontières (On se demande bien où est passée la mission originelle du GIEC….) : quelle est la cohérence du GIEC ?
      F) Il faudra aussi chercher la cohérence du GIEC sur les politiques de lutte contre le réchauffement climatique: à la fois le GIEC a longtemps recommandé la décroissance, ou au moins critiqué l’ingénierie climatique. Et à la fois, il recommande maintenant la capture du CO2 (qui est gourmande en expertise technique). Contre les ingénieurs et « en même temps » pour ? Oui, le GIEC, c’est bien l’ONU. Mais absolument pas une institution scientifique.

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      1. J'aimeraisavoirplusfroid

        Je ne viens plus très souvent sur mezetulle (même si je vous remercie pour la découverte du site consacré à Alain) depuis la période covid et les outrances que vous avez pu verser.
        Je remarque, avec un certain rictus, que les « alarmistes » de la période covid, sont beaucoup moins catastrophés et va t’en guerre quand il s’agit de bouleversement climatique…il est vrai que la survie de l’humanité( malgré le vocable entendu, la planète se portera elle, très bien sans nous) est peu de chose face à celle de la génération « papy boom ».
        J’ai parcouru les « articles » que vous nous avez proposé pour appuyer vos propos. Si l’on s’éloigne légèrement des délires de mister binh, le fond de l’affaire peut se résumer aisément: Pourquoi changer nos habitudes ? Si vous êtes, et je veux le croire, attaché à la contradiction, je vous invite à parcourir ce site internet qui se targue de répondre à tous les arguments des climatos-dénialistes (qui ont remplacé les sceptiques à mesure que les records de température sont battus…comme en ce moment en Espagne).
        https://bonpote.com/co2-nourriture-des-plantes-ou-poison-du-climat/
        ou bien encore : https://bonpote.com/climat-les-12-excuses-de-linaction-et-comment-y-repondre/
        Je regrette à ce sujet qu’il n’y ai pas d’avantage d’article traitant d’écologie, au sens large du terme sur votre site. C’est un sujet dans lequel je suis entré par Giono (beaucoup plus radical qu’une sandrine rousseau).
        Bonne continuation et au plaisir de vous voir changer d’avis.

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        1. Mezetulle Auteur de l’article

          Je remercie le commentateur de l’attention qu’il porte à Mezetulle.

          S’agissant des « outrances versées » lors de la période covid, j’ai relu mon article du 22 avril 2020 https://www.mezetulle.fr/la-grippe-asiatique-a-tue-plus-que-le-covid-19-et-autres-comparaisons-boiteuses/. Il commence, précisément, par dénoncer une comparaison sophistique entre deux éléments hétérogènes (qui sont pourtant situés dans le même champ), mais le commentateur s’autorise d’une autre, encore plus hétérogène.

          Je dois avouer que j’ai apprécié avec un certain plaisir littéraire la formule pastichant le style de JJ Rousseau : « la survie de l’humanité est peu de chose face à celle de la génération ‘papy boom' ».
          Je remarque qu’elle ne peut pas viser ce que j’ai écrit en tant que « alarmiste de la période covid », notamment dans l’article de 2020 référencé ci-dessus. Dans un autre article sur la vaccination publié en 2021 https://www.mezetulle.fr/vaccination-et-passe-sanitaire-quelques-reflexions/ , j’aborde brièvement à la fin la question de l’âge, en l’associant à un autre critère qui est celui de la fonction publique, cela dans une perspective de protection de l’ensemble de la population et de soulagement des services de réanimation (totalement disjointe d’une perspective de protection particulière d’une classe d’âge). La formule ne s’en prend donc qu’à ma personne.

          S’agissant maintenant de la discussion sur les causes du réchauffement climatique, je rappelle que je n’ai pas exclu la production de CO2. J’ai plaidé, dans ma réponse à un commentaire précédent https://www.mezetulle.fr/changement-climatique-vers-un-printemps-perpetuel/#comment-30139 , en faveur d’autres conditions du débat. Le présent commentateur y contribue en ajoutant des références, tant mieux.

          Enfin, Mezetulle publie peu ou pas sur l’écologie. Mezetulle est un site personnel qui n’a pas la prétention de couvrir tous les problèmes contemporains et qui ne se soucie pas de diversifier les sujets abordés.

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  7. Claustaire

    Les terres du printemps (ou de l’été) éternel ne sont-elles pas déjà celles qui s’étendent sur quelques centaines de kms de part et d’autre de l’équateur, où la durée du jour et de la nuit ne varie guère au fil de l’année ? Avec tous les bienfaits qui en découlent pour une végétation en constante phase de croissance ? Au point que l’on peut quasiment y vivre toute l’année de cueillette comme aux bons vieux temps des paradis terrestres sans avoir besoin de perdre son temps en recherche de progrès technologiques ou de ressources énergétiques voire de migrations massives en quête de survie ?

    Ici, pour les migrateurs qui seraient perturbés par des saisons devenant peu à peu inexistantes, on peut noter qu’en Alsace (d’où je vous écris), face aux hivers de plus en plus doux que nous connaissons depuis des années, de plus en plus de cigognes ne se donnent plus la peine de migrer vers l’Afrique pour l’hiver, mais restent par ici. De façon plus générale, si tous nos passereaux pouvaient faire l’économie des efforts que leur imposent leurs migrations, peut-être seraient-ils plus nombreux à survivre aux empoisonnements agricoles dont sont victimes les insectes dont ils se nourrissent.

    Quant aux poissons, notamment d’avril, on constate qu’avec l’artificialisation de leurs biotopes (grâce aux nombreuses pollutions non seulement plastiques mais aussi numériques qui y pullulent), ils savent parfois être tellement cohérents et crédibles dans leurs propositions évolutives qu’on finirait par les croire dotés d’une intelligence co(s)mique ! Louange donc à celle qui aura su s’en faire le pertinent truchement !

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    1. Mezetulle Auteur de l’article

      Il me semble que la situation d’équinoxe n’a pas les mêmes effets selon la latitude, l’angle d’incidence des rayons du Soleil n’étant pas le même dans les zones proches de l’Équateur et dans les zones situées entre les tropiques et les cercles polaires. Mais c’est à vérifier. Il faudrait ajouter aussi d’autres éléments, comme les courants marins.

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  8. Mathieu Gibier

    Pour préciser un peu, il faut en effet bien distinguer entre les phénomènes dus à l’inclinaison de l’axe de rotation de la terre (axe des pôles) sur le plan de son orbite et ceux qui sont dus à la latitude.

    -La latitude d’un lieu est l’angle fait par le rayon joignant ce lieu au centre de la terre, avec l’équateur terrestre. Or c’est aussi l’angle fait par l’axe des pôles sur l’horizon du lieu, comme on pourra s’en convaincre en faisant un schéma. (Pour savoir la latitude du lieu où vous vous trouvez, il suffit donc de repérer l’étoile polaire la nuit et de mesurer sa hauteur sur l’horizon). Maintenant, tous les astres, à cause du mouvement diurne de la terre, tournent autour de l’axe des pôles d’est en ouest en 24 heures – je parle évidemment de mouvements apparents ici et dans la suite. Donc, si l’on est au pôle nord, où l’axe des pôles est perpendiculaire à l’horizon, tous, y compris le soleil, doivent tourner parallèlement à l’horizon au cours de 24h : c’est pourquoi le soleil ne se lève ni ne se couche durant cet intervalle de temps. Inversement, si l’on est à l’équateur, où l’axe des pôles est parallèle à l’horizon, tous les astres décrivent leur cercle dans un plan perpendiculaire à celui de l’horizon. Ceux qui sont sur l’équateur céleste, en particulier, se lèvent exactement à l’est, atteignent le zénith à mi-parcours, et se couchent exactement à l’ouest (c’est aussi ce qui explique pourquoi, dans ces régions, le soleil se lève et se couche plus vite). Enfin, dans les latitudes intermédiaires comme les nôtres, l’axe des pôles fait un angle oblique sur l’horizon; dans notre hémisphère il est incliné vers le nord, et il en résulte qu’un astre situé sur l’équateur céleste se lèvera encore à l’est, mais suivra ensuite une course vers le sud jusqu’à mi-parcours, avant de redescendre vers l’ouest. C’est pourquoi, dans nos latitudes, le soleil est toujours au sud à midi. On comprend que la latitude influe à la fois sur la hauteur maximale atteinte par le soleil dans sa course diurne, et aussi par conséquent sur l’inclinaison des rayons.

    -L’inclinaison de l’axe des pôles sur le plan de notre orbite (ou, ce qui revient au même, de l’équateur céleste sur l’écliptique), a de son côté comme conséquence que le soleil, au lieu de se trouver toujours l’équateur céleste, oscille de part et d’autre de ce plan de 23° et demi au cours de l’année. En hiver, au moment du solstice d’hiver, il se trouve à 23° au sud, de sorte que les jours sont plus courts qu’à l’équinoxe où il est sur l’équateur céleste. En été, au moment de l’autre solstice, il se trouve inversement à 23° au nord, de sorte que les jours sont plus longs qu’à l’équinoxe. On peut remarquer d’ailleurs qu’en autonome et en hiver, le soleil ne se lève pas exactement à l’est, mais à l’est-sud-est, tandis qu’au printemps et en été, il se lève au nord-nord-est (quoique dans tous les cas il se trouve au sud à midi).
    Cette oscillation de part et d’autre du plan de l’équateur céleste, n’étant due qu’à l’inclinaison de l’axe des pôles, est indépendante de la latitude. Elle a pour conséquence, au pôle nord, que le soleil est six mois par an au-dessus de l’horizon et si mois par an au-dessous, tandis qu’il rase l’horizon aux équinoxes. A l’équateur, selon les saisons, le soleil culmine tantôt un peu au nord, tantôt un peu au sud à midi, et c’est seulement les deux jours d’équinoxe qu’il atteint le zénith à midi (de sorte que les ombres disparaissent et qu’on peut le voir au fond des puits). Il n’y a que dans les zones tropicales que le soleil peut atteindre le zénith à midi, et qu’à l’équateur que ce phénomène a lieu les jours d’équinoxe. Même à l’équateur, les saisons modifient donc un peu la hauteur du soleil, et par conséquent l’incidence de ses rayons, mais non la durée du jour, qui reste de 12h toute l’année.
    Enfin, dans nos latitudes, le même phénomène explique pourquoi les jours sont plus courts en hiver et le soleil plus bas, et l’inverse en été. Si l’axe de la terre était redressé perpendiculairement au plan de notre orbite, cette disparité cesserait, les jours seraient toujours aussi longs qui les nuits (donc équinoxe perpétuel), mais la course du soleil durant le jour continuerait à être oblique, et il n’atteindrait à midi, comme hauteur maximale, que le complément de la latitude (par exemple 40° sud si l’on habite à une latitude de 50° nord), ce qui ferait encore une différence notable avec les régions tropicales. Bref il n’y aurait plus de « saisons », mais il y aurait encore des « climats » (mot qui vient justement de l’idée d’inclinaison des rayons du soleil).

    J’aurais honte de faire ces rappels d’astronomie élémentaire si elle était enseignée à l’école. Mais, comme ce n’est pas le cas, comme le choix a été fait depuis longtemps d’informer au lieu d’instruire, cela pourrait intéresser quelques lecteurs patients.

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    1. Mezetulle Auteur de l’article

      Merci cher Mathieu Gibier pour ce rappel. Oui, dans l’hypothèse de ce « poisson d’avril », il n’y aurait plus de saisons, mais il y aurait encore des « climats ».

      Je n’ai pas bénéficié d’un cours d’astronomie élémentaire au lycée, mais on avait quand même une bonne partie du cours de géographie (seconde et première) consacrée à ces questions et sans ces cours je n’aurais jamais eu l’idée d’écrire l’article ci-dessus.
      Je saisis donc l’occasion pour rendre hommage à Jacqueline Rabasse mon professeur d’histoire-géo au Lycée de Saint-Denis (oui oui, 93, un des meilleurs lycées de la région parisienne à l’époque !), que j’ai retrouvée avec bonheur bien des années plus tard en tant que collègue au Lycée de Montmorency. Un matin, à l’heure de la récréation, Mme Rabasse arrive dans la salle des professeurs, assez « remontée » et s’exclame « Nos terminales ne savent pas pourquoi il y a des saisons !!! », elle se dirige alors vers moi et m’apostrophe : « Catherine, vous, vous le savez! ». Et moi de m’entendre dire: « 23 degrés 27 minutes, c’est vous qui me l’avez appris ! ».

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