Vaccination et passe sanitaire, quelques réflexions

Considérant la vaccination contre le covid-19 et les mesures sanitaires qui l’accompagnent comme des évidences, Mezetulle s’est contentée jusqu’alors d’interventions laconiques. La très large publicité donnée aux rassemblements anti-passe sanitaire de ces dernières semaines, noyautés par les thèses anti-vaccination, publicité tellement démesurée qu’elle est presque un appel à s’y joindre, me décide à sortir de ma discrétion1. Oui la vaccination est urgente et nécessaire et les pseudo-arguments qui prétendent s’y opposer ne sont pas des raisonnements, mais des rationalisations d’une position arrêtée d’avance. Oui des mesures comme le « passe sanitaire », encadrées et limitées par la loi, se justifient. Cela ne signifie pas que la méthode employée pour promouvoir et appliquer la politique sanitaire soit irréprochable : mais les critiques qu’on peut formuler à cet égard ne sauraient remettre en cause une telle politique ; elles pointent davantage une façon générale de gouverner qui reste encore dominée par l’idéologie et les techniques de management. La fin du texte évoque une proposition relative à l’obligation vaccinale.

Raisonnement contre rationalisation. À quoi bon argumenter ?

Tout a été dit sur la nécessité et les bénéfices de la vaccination. Jamais il n’a été avancé qu’elle protégerait les vaccinés de toute contamination : elle la réduit considérablement, elle évite les formes graves de la maladie et conséquemment la saturation des services hospitaliers. Jamais il n’a été avancé qu’elle anéantirait la transmission du virus : elle la réduit considérablement1b. Et ce sont précisément les objectifs d’une campagne de vaccination : protéger les individus contre les formes graves, réduire la circulation du virus dans l’ensemble de la population, éviter les conséquences dommageables à la fois pour les individus, les services collectifs et la vie sociale et économique (saturation des hôpitaux, recours in extremis à des contraintes véritablement liberticides – couvre-feu, confinement). On ajoutera que la rapidité de vaccination est un élément essentiel dans la poursuite de ces objectifs : une course de vitesse est engagée avec le virus et plus la vaccination est rapide, moins les variants ont de chances d’apparaître et de se propager, moins les pouvoirs publics sont acculés à prendre des mesures lourdes attentatoires aux libertés et entravant l’activité socio-économique2.

Quant au « passe sanitaire » demandé temporairement dans les lieux publics comme les restaurants, salles de sport, rassemblements culturels, etc., prétendre qu’il est « liberticide » et « discriminatoire » ne relève pas seulement d’une absence de réflexion sur la notion même de liberté, laquelle ne devient concept que si on peut la penser universellement3, cela ne trahit pas seulement l’incapacité à comprendre pourquoi arrêter son véhicule lorsque le feu tricolore est rouge est un exercice de la liberté, cela relève de la volonté délibérée d’être inattentif aux dispositions de ce « passe » et à son encadrement légal. Le « passe » ne réduit pas significativement la liberté d’aller et venir, il ne touche pas à celle d’exprimer publiquement ses opinions, ni à celle de se rassembler – rappelons que ces libertés sont déjà elles-mêmes encadrées par la loi ! Il soumet l’accès de certains lieux (j’y reviens ci-dessous) à des conditions temporaires, accessibles et gratuites et donc non discriminatoires4. Seul le test sera payant d’ici une échéance confortable donnant à chacun le temps de prendre ses dispositions et ses responsabilités. On ne fera pas de comparaison ici avec d’autres États de droit, notamment la plupart des pays européens : elle ne serait que trop favorable à la France !

Mais à quoi bon argumenter ? Arrive un moment où l’argumentation ne sert plus à rien. Pire que le déni qui pour la contrer en appelle à des infox, est la bêtise de la prétendue rationalité qui recourt à des propositions perpétuellement réitérables et infalsifiables.

Exemple : « avec ce vaccin on n’a pas assez de recul ». Il devient inutile de s’épuiser à répondre avec des faits et des expériences, entre autres et sans même reprendre l’histoire de la découverte et de l’administration des vaccins : que le nombre de personnes ayant reçu la vaccination complète contre le covid-19 excède le milliard, que la connaissance et la maîtrise en microbiologie ont considérablement avancé dans les dernières décennies, que l’ARN messager est connu et étudié depuis un demi-siècle, etc. Non, cela ne sert à rien : car la proposition « on n’a pas de recul » répétée ad nauseam n’a pas pour objet de contribuer à un dialogue, mais de repousser indéfiniment, et au seul gré de celui qui la prononce, le délai qu’il conviendrait d’observer. En outre elle a pour maxime qu’il faut renoncer à un bien immédiat et infiniment probable au motif d’un mal imaginaire, non défini et éloigné dans le temps autant que l’on voudra, de sorte que s’il m’arrive un accident de santé dans dix, quinze, vingt ans ou à ma descendance dans, trente, cent, mille ans, on pourra toujours l’imputer au vaccin…. Et voilà pourquoi votre fille est muette.

Ou encore : « Pour contenir la propagation de la maladie et l’apparition de variants du virus il faudrait vacciner toute la planète. Or cet objectif est si éloigné qu’il est dérisoire de se faire vacciner et injustifié de prendre des mesures contrôlant la vaccination ». Autrement dit, une défaillance (à laquelle on pourrait peut-être remédier) est un motif pour en organiser une autre. Une incurie présente serait donc la légitimation d’une incurie volontaire à venir. Avec ce type de raisonnement, qui s’apparente à ce que, dans une éblouissante critique du fatalisme, Leibniz appelait le sophisme de la raison paresseuse5, on aura toujours raison, car on trouvera toujours des failles et des erreurs actuelles pour s’autoriser à temporiser ou à ne rien faire.

Nous n’avons pas affaire ici à des raisonnements mais à des rationalisations d’une position arrêtée d’avance.

Des mesures qui ne sont pas au-dessus de toute critique

Je pense, et cette idée n’a rien d’original, que la situation révélée par les mouvements du samedi résulte d’un profond malaise social qui n’a pas de véritable expression politique et qui ne se formule pas actuellement en termes politiques d’organisation et de programme. Les motifs substantiels de ces mouvements excèdent probablement, et de loin, la question de la politique sanitaire, et c’est parce qu’ils semblent et prétendent s’y réduire qu’ils rencontrent si peu d’écho et de soutien dans l’opinion – à la différence, par exemple, du mouvement contre la réforme des retraites. Or il y a assez de choses à reprocher au président Macron et à son gouvernement, il y a assez de raisons de s’opposer à sa politique générale pour qu’on n’ait pas besoin à cet effet de qualifier inconsidérément les mesures sanitaires actuelles de « liberticides » et de « dictatoriales ».

Apparemment le président de la République semble ici prendre quelque distance avec une politique de selfies et de déclarations adaptées à l’auditoire comme si le corps politique était comparable à des segments de marché. Il semble enfiler vraiment l’habit de président, se saisir de sa mission régalienne : à la bonne heure et mieux vaut tard que jamais. Que le politique, pris dans l’urgence et la nécessité de protéger la population, se décide à « secouer le prunier », à affirmer sa mission sans la décliner dans l’impuissance et le grand écart des « en même temps », c’est un soulagement. Comme le disait la « Une » de La Croix au début de la première vague, transformant par la seule vertu de la ponctuation une séquence lexicale en appel à la fonction principale de l’autorité politique : « L’État, d’urgence ! »6. Et, comme le rappelait récemment Jean-Eric Schoettl7, n’oublions pas que la « pédagogie » dont on nous rebat les oreilles jusqu’à l’infantilisation comprend, outre l’explication, l’admonestation.

Pourtant, la démarche gouvernementale et législative n’est pas au-dessus de toute critique et certains points trahissent la persistance d’une vision segmentariste et « marketing » qui confond obstinément action politique et management.

Par exemple, on ne parvient pas à comprendre (ou plutôt on craint de ne comprendre que trop bien) pourquoi les policiers et les gendarmes sont exemptés de la vaccination obligatoire pour exercer leurs fonctions. Ne sont-ils pas appelés, dans le cadre de leur mission « police-secours », à faire ce que font les pompiers et les ambulanciers ? Que dire d’un contrôleur habilité à réprimander ce qu’il n’est pas astreint à respecter lui-même ? On me répondra que le policier, lorsqu’il n’est pas en service, est soumis aux mêmes règles que tout citoyen, et par ailleurs qu’il est permis à la police, dans l’exercice de sa fonction, de faire ce que le citoyen n’a pas le droit de faire – excéder la vitesse réglementaire pour poursuivre un contrevenant, porter une arme, etc. Mais le cas du passe sanitaire est bien différent : je vais dans un restaurant rassurée du fait de l’application du passe sanitaire, mais je n’aurais pas cette sérénité en pénétrant dans un commissariat de police ou dans une gendarmerie qui ne sont pas seulement des lieux publics où je me rends de mon plein gré, mais qui sont des lieux où je suis obligée de me rendre pour accomplir certaines formalités ? On peut aussi imaginer une situation à la Raymond Devos : que répondra un policier venu contrôler un restaurant si le restaurateur lui demande de présenter le passe à l’orée de son établissement et, devant son refus, parle d’appeler la police ? On rétorquera que les contrôles se feront à l’extérieur, mais quid des terrasses, quid des appels à la force publique en cas de trouble à l’intérieur d’un établissement ? On peut supposer que les policiers eux-mêmes sont très gênés…

L’obligation vaccinale

Certains groupes politiques proposent l’obligation vaccinale pour tous, solution maximale respectant l’égalité. Il se pourrait que ce maximalisme – contre lequel je n’ai rien par principe -, inapplicable rapidement pour des raisons matérielles d’organisation logistique et d’approvisionnement, soit un vœu pieux ayant pour effet de réactiver une des formes du sophisme paresseux dont il a été question plus haut.

En revanche, une autre proposition me semble de bon sens, réaliste, applicable éventuellement par étapes mais assez rapidement et de nature à faire tomber l’objection d’inégalité fondée sur l’application quelque peu étrange, comme on vient de le voir, de l’obligation vaccinale. Ne serait-il pas cohérent de rendre la vaccination obligatoire pour toute la fonction publique8 et pour toutes les personnes au-delà d’un certain âge ? Serviteur de l’État, il faut donner l’exemple et protéger la population en se protégeant soi-même ! Outre que cette exemplarité réduirait les ardeurs des malfaisants qui prétendent refuser de sacrifier une portion de leur liberté particulière (i.e. leur liberté de nuire à autrui) à la collectivité nationale ou même (oui j’ai entendu ce propos, dans la bouche de personnes très distinguées..) « pour des vieux qui de toute façon n’ont plus que quelques années à vivre ». J’ai discuté récemment avec un ami sensible aux sirènes anti-passe : cette idée, dont il a reconnu qu’elle serait conforme à l’idée qu’il se fait de l’égalité républicaine, l’a visiblement ébranlé. Lecteurs, je vous la soumets : vaccination obligatoire pour l’ensemble des personnels de la fonction publique et pour les personnes au-dessus d’un certain âge, seuil à déterminer qu’on pourrait progressivement abaisser selon la situation et l’approvisionnement.

En tout état de cause, faites-vous vacciner – si ce n’est déjà fait !

Notes

1Je dois aussi avouer que l’article d’humeur « coup de gueule » que François Braize a publié sur son blog https://francoisbraize.wordpress.com/2021/08/08/trop-cons/ a largement contribué à me sortir de l’inertie !

1b –  [Edit du 12 août]  J’ajoute cette note afin de signaler l’utilité et l’importance de maintenir les gestes-barrière en milieu fermé. Il est possible, et il serait très regrettable, que « l’effet vaccination » et le terme « passe » entraînent un sentiment d’invulnérabilité chez certaines personnes vaccinées qui se croiraient dispensées de toute autre mesure contre la propagation du virus.
Outre qu’elle évite les formes graves de la maladie, la vaccination réduit de manière significative les risques d’être contaminé et les risques de transmettre le virus, mais elle ne les anéantit pas.
On ne doit pas se croire totalement à l’abri parce qu’on est vacciné, ni penser qu’on est dans un environnement totalement « sécurisé » là où le « passe » est demandé. On est moins exposé, on a infiniment de chances d’éviter une forme grave ; d’autre part on expose moins les autres mais le risque de transmission n’est pas nul, y compris entre vaccinés.
De cela on ne conclura pas que « le vaccin ne sert à rien puisque finalement il faut faire comme si on n’était pas vacciné » (ça aussi je l’ai lu et entendu !) : autre forme du sophisme paresseux (dont il est question ci-dessous) qui aurait pour effets de continuer à laisser circuler activement le virus et de favoriser l’apparition de variants – on sait à quel prix. Du fait que la réduction produite par la vaccination n’anéantit pas immédiatement et totalement l’épidémie, on ne doit pas conclure qu’il faut laisser se développer celle-ci sans recourir à la vaccination (chacun a en tête hélas le cas douloureux et alarmant de la Guadeloupe et de la Martinique où le taux de vaccination est faible) dont jusqu’à présent on sait qu’elle freine de manière importante la propagation du virus (voir, entre autres, cette étude anglaise du 4 août https://www.imperial.ac.uk/news/227713/coronavirus-infections-three-times-lower-double/ ; on pourra consulter aussi les travaux récents de l’Institut Pasteur sur la dynamique de propagation du variant Delta https://modelisation-covid19.pasteur.fr/realtime-analysis/delta-variant-dynamic/). D’où la pertinence d’un « passe » qui banalise le fait d’être vacciné et qui amoindrit les risques dans les zones où il s’applique, ce qui ne suspend pas l’utilité des mesures-barrière classiques : il convient de multiplier les obstacles à la propagation du virus, de lui laisser le moins d’espace possible.

2 On lira à ce sujet dans la revue Telos la synthèse, traduite en français, d’une étude OCDE qui présente l’équivalence, dans une population, entre les effets des diverses politiques de confinement et le pourcentage de personnes entièrement vaccinées : https://www.telos-eu.com/fr/vaccins-et-variants-le-lievre-et-la-tortue.html . Référence de l’article d’origine : Turner, D., B. Égert, Y. Guillemette and J. Botev (2021), “The Tortoise and the Hare: The Race Between Vaccine Rollout and New COVID Variants”, OECD Economics Department Working Papers, No. 1672, Paris, OECD Publishing.

3 – Cette thèse est un classique de l’enseignement élémentaire de la philosophie morale et politique. Je l’ai maintes fois abordée et développée aussi bien comme professeur que comme auteur, sur ce site et ailleurs. Voir par exemple ce commentaire du Contrat social de Rousseau dans l’article « Le Contrat social avec perte et fracas » https://www.mezetulle.fr/rousseau-contrat-social-perte-fracas/  : «  On peut certes empêcher un enfant de frapper son voisin en recourant au schéma du « donnant-donnant » : ne frappe pas si tu ne veux pas être frappé, et lui montrer qu’être à l’abri des coups est une liberté. Mais il n’atteindra le point du sujet autonome qu’au moment où, au-delà du négoce dicté par le calcul, il comprendra que la liberté qu’il exerce n’est liberté que si elle est en même temps celle de tout autre. C’est alors que sa volonté prendra la forme et le nombre de l’autonomie : Rousseau l’appelle la volonté générale dont l’expression est la loi. »

4 – La lecture de la décision du Conseil constitutionnel du 5 août 2021 (sur la loi relative à la gestion de la crise sanitaire) éclaire ces questions point par point pour chaque objection faite par les parlementaires et donc de manière répétitive, de sorte que le lecteur le plus négligent ne peut pas prétendre méconnaître l’encadrement strict des dispositions : https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2021/2021824DC.htm

5 – Leibniz, Essais de Théodicée (1710), préface. « […] quand le bien ou le mal est éloigné, et douteux, et le remède pénible, ou peu à notre goût, la raison paresseuse nous paraît bonne : par exemple, quand il s’agit de conserver sa santé et même sa vie par un bon régime, les gens à qui on donne conseil là-dessus, répondent bien souvent que nos jours sont comptés, et qu’il ne sert de rien de vouloir lutter contre ce que Dieu nous destine. Mais ces mêmes personnes courent aux remèdes même les plus ridicules, quand le mal qu’ils avaient négligé approche. »

6 – Je n’ai pas pu retrouver la référence sur le web. Probablement en mars 2020.

7 – Dans sa tribune « Le passe sanitaire, danger pour les libertés ? L’intérêt général a aussi ses droits », Le Figaro du 8 août 2021 https://www.lefigaro.fr/vox/societe/jean-eric-schoettl-le-passe-sanitaire-danger-pour-les-libertes-l-interet-general-a-aussi-ses-droits-20210802

8 – Une rapide recherche sur le web au sujet de cette proposition ou des propositions voisines ne m’a donné que peu de résultats. On pourra se référer notamment à un article de Vincent Gérard dans L’Oise matin du 7 juillet https://www.oisehebdo.fr/2021/08/07/opinion-la-vaccination-devrait-etre-obligatoire-pour-les-profs-des-la-rentree/

31 thoughts on “Vaccination et passe sanitaire, quelques réflexions

  1. Sabine Prokhoris

    Merci chère Catherine pour cette mise au point bienvenue et particulièrement limpide. Puisse-t-elle convaincre les réticents persuadés d’être des « cobayes » aux mains d’une « dictature »…
    Je la relaie en tout cas !

  2. Christian

    Merci Mezetulle et chère CK pour cet article où la raison et le raisonnement l’emporte sur les passions, contre les rationalisations de positions arrêtées d’avance.
    1- d’accord également sur la vaccination obligatoire plus réaliste ( exemplarité notamment) de tous les fonctionnaires ainsi que des personnes âgées. Toutefois on observe une évolution de la contamination et des formes graves de la maladie chez les 30-40 ans ce qui est de nature à affaiblir la proposition.
    2- d’accord également sur le malaise social sous-jacent lors des manifs anti-passe non traduit en termes politiques, non-dit et non formulé qui a commencé à s’exprimer avec les « nuits debout » puis les GJ. Il faudra bien l’entendre au moment où la crise creuse un peu plus les inégalités sociales.
    3- Heureux de voir que le billet « pétage de câble » de François Braize ait déclenché le votre.
    Enfin

  3. pascaleBM

    Puissiez-vous être entendue !
    A cette nuance près, qui vous fait dire qu’E.Macron aurait (enfin !) revêtu sa fonction présidentielle, à laquelle, incurable pessimiste de l’observation du Politique, je ne souscris pas, je suis en accord avec vos propos – ce qui est sans effet sur l’état actuel du monde – mais surtout, je vous en remercie.

  4. propos d'un vacciné

    Bonjour,
    J’attendais ou plutôt, je guettais, votre intervention sur le sujet, la voilà…

    Si je souscris à l’ensemble du propos (c’est la vaccination ou le confinement, il n’y a pas d’alternative, c’est prouvé par la fatalité) je le trouve en revanche encore trop mesuré. Dans le soucis d’atteindre le risque 0 (l’aboutissement de notre société fondé sur la rationalité), nous pouvons faire encore beaucoup plus et le pass sanitaire n’est qu’un épisode d’un projet plus ambitieux . Cet article permet d’esquisser l’avenir d’une société ou la fatalité n’existera plus et que certains appellent déjà le meilleur des mondes :
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/clic-gauche/france-2025-le-covid-dompte-par-la-surveillance-numerique-anticipation

    Vous pourrez trouver encore ici ou là quelques grincheux et réfractaires « antivax » ( « ou cons » puisqu’il n’y a plus de mesure et que l’on est forcément « d’un camp » si l’on s’oppose à la méthode) comme Barbara Stiegler
    https://www.youtube.com/watch?v=Z_c9dcjC85k
    Mais le projet se fera.

    Pour certains, il pourrait paraitre « plus sage » à la lecture du dernier rapport du GIEC de réapprendre la notion de « limite » et d’amorcer une décroissance voulue plutôt que subie. La course – perdue d’avance – à la technologie pour préserver notre « mode de vie » et l’espérance de vie en mauvaise santé à 84ans, « quoi qu’il en coute » me semblant l’expression d’une génération, je n’irai pas plus loin dans le propos. La rationalité commanderait de choisir ses priorités et ses combats mais nous ne sommes plus dans cet horizon.

    Un normand désabusé.

    1. Claustaire

      Merci pour ces liens vers de beaux exemples de convergence/divergence, preuve que la paranoïa, pas plus que la technocratie ou les cauchemars n’ont de limite.

    2. Incognitototo

      @ Propos d’un vacciné

      Juste une chose, je ne peux pas laisser dire qu’il n’y a pas d’alternative entre la vaccination et le confinement… De nombreux pays ont démontré, tout au long de l’année 2020 (donc bien avant que nous ayons les vaccins) qu’ils pouvaient rendre leur vie à leur population avec un minimum de contraintes, du moins si on ne fait pas semblant d’appliquer le détecter-tracer-isoler en déployant suffisamment de moyens avec anticipation, réactivité et mesures adaptées aux contextes ; et tous ces pays qui ont réussi bien mieux que nous ne sont pas tous des dictatures ni des îles, comme on l’a abondamment entendu l’année dernière de manière totalement erronée…

      Si la France a longtemps fait partie des 20 plus mauvais pays (sur 203) pour le nombre de contaminés et de morts, c’est bien parce qu’elle a été totalement incohérente, imprévoyante… et souvent absurde dans ses politiques de lutte.
      Aussi si les vaccins nous sortent de cette crise dans quelques mois, très clairement, ça ne sera pas grâce aux actions de ce gouvernement (sauf par sa politique vaccinale dont on ne peut même pas lui attribuer la paternité puisque les consignes proviennent en grande partie de l’UE) et pas plus à nos élus locaux d’ailleurs.

      Pour le reste comme je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire, je m’abstiens.

  5. Gaspard

    Voilà un article dont le ton véhément m’a tout de suite surpris, et ce d’autant plus qu’il fait suite à un excellent article de fond sur la philosophie de la médecine et de l’immunologie, où l’on apprend, si on l’ignorait, qu’un système immunitaire est bien plus complexe qu’un système mécanique ou même informatique. Il est probable qu’en exposant ici des nuances voire des doutes, je sois très vite rangé dans la catégorie du CON, ainsi que le « définit » (si j’ose dire) le billet d’humeur auquel vous renvoyez dès le début. Qu’importe, et même si mon commentaire n’est pas publié, j’essaierai de faire en sorte qu’il soit assez plaisant et instructif pour que vous puissiez le lire en entier.
    On comprend bien, depuis le discours du 12 Juillet, qu’il n’est plus temps de réfléchir, et qu’il faut se faire vacciner, avec les vaccins autorisés bien sûr, à tout prix, n’importe où et le plus vite possible. Néanmoins les impératifs de l’action n’empêchent pas de réfléchir et d’éclairer l’action par le concept. Or je vois dans votre billet un exemple de ce qu’Hegel nommait « réflexion abstraite » et qui était le propre de la réflexion du sens commun, non éclairé par la philosophie qui est, contrairement à un préjugé trop répandu, la science du concret. En effet dire il faut se faire vacciner, ou la vaccination est la solution à toute épidémie virale, est une proposition d’une généralité telle qu’on ne peut qu’être d’accord et l’oublier aussitôt, sans comprendre quoi que ce soit à ce qui en retourne quand on parle d’immunité et de vaccination. Oui le vaccin est bon! mais toute la question est de savoir QUEL vaccin, et contre QUEL mécanisme viral. On se focalise trop en effet sur la question emplie de fantasmes des effets secondaires du SEUL vaccin. Or la question, décisive, et surveillée fort heureusement de près, est celle de la nature et de la durée de l’immunité induite par les vaccins, pour une maladie émergente dont on ne sait pas tout encore. Sur ce point, tous les vaccins ne peuvent pas se valoir, et la sélection du meilleur candidat est loin d’être terminée. Je vous assure que les médecins en apprennent tous les jours. Les coronavirus sont connus depuis longtemps pour être peu immunisants, du moins en ce qui concerne l’immunité humorale. Le débat qui commence à apparaître sur l’opportunité d’une troisième dose est révélateur de ce fait. Cette question est aussi décisive pour répondre à celle, toujours en suspens, et peu médiatisée il faut bien l’avouer, des « anticorps facilitants » (ADE en anglais, Antibodies-Dependant Enhancement). Un affaiblissement des taux d’anticorps spécifiques, conjugué à des infections croisées, voire de nouvelles souches hypothétiques (pas des mutations) de coronaviru , peut conduire à des aggravations catastrophiques des infections. Ces faits, pour l’instant seulement établis en études cliniques et modèles animaux, conduisent en temps normal à la prudence médicale. Sommes-nous vraiment dans une situation qui doit nous obliger à faire fi de cette prudence? Voici une question précise, importante, sur laquelle hélas je ne m’attends, tant le débat est hystérisé, qu’à des haussements d’épaules et des imprécations courroucées.

    1. Coillot

      Merci infiniment !
      Quelle déception à la lecture de cet article.
      Moi je suis un « con », je ne connais ni Hegel ni Kant et je serais bien incapable de définir le concept de liberté.

      Ce que je vois en revanche, c’est une contradiction flagrante entre le principe même du pass sanitaire (« réduire la circulation du virus ») et le constat d’une équivalence entre le taux de transmission vaccinés / non vaccinés. Constat établi dans tous les pays qui ont entamé la vaccination de masse avant nous.

      Je ne vois rien d’autre à ajouter dans un premier temps. Je reste sur ma stupéfaction.

      Ce pass n’a rien de sanitaire. C’est un fait, une certitude.

      Je commets peut-être une erreur de raisonnement mais je ne crois pas. Je m’en tiens aux mots, aux chiffres. Et je suis effaré, en colère.

    2. Claustaire

      S’il est légitime de s’inquiéter d’une éventuelle aggravation des infections suite aux tentatives vaccinales de lutte contre la gravité déjà actuelle de la situation (notamment dans bien des pays peu vaccinés), il faudrait néanmoins, en toute logique, s’inquiéter davantage de la gravité déjà actuellement constatable que de l’hypothétique gravité envisageable ?

      Ou, pour pousser voire outrer le dilemme : serait-il logique de choisir le suicide aujourd’hui de crainte d’une mort pire (mais non certaine) demain ?

      1. Gaspard

        Tiens on retrouve l’interrogation de Kant dans la doctrine de la vertu sur l’inoculation de la variole. S’agit-il d’une sorte de suicide, étant donnée que le taux de létalité de cette mithridatisation s’élevait à plus de 1%, soit un peu plus que celui du covid19!
        Je trouve qu’il ne sert à rien de dramatiser à l’excès le débat en parlant de suicide ici! Tout dépend de la classe d’âge car on a la chance d’avoir pour le moment une infection dont la létalité est très différente selon les âges. C’est pour cette raison que la vaccination de TOUTE la population me paraît, en l’état actuel des connaissances, d’une grande imprudence car si le risque d’ADE était vérifié (comme il l’est pour d’autres coronavirus hein! il ne s’agit pas du tout d’un risque farfelu!) la catastrophe sanitaire serait en effet terrible. Et pour nuancer ma position elle le serait aussi pour ceux qui ne sont pas vaccinés mais aurait contractés le virus. C’est un débat difficile qui ne souffre pas les positions trop tranchées

  6. Binh

    Merci pour cette juste analyse. Macron a mal démarré cette séquence sanitaire et il continue: le Pass sanitaire sera du vent si le contrôle des identités des propriétaires de Pass n’est pas fait. C’est le cas dans l’Hérault, par exemple: dans une piscine (entre autres lieux) on croit entrer dans un endroit sécurisé, mais en fait le SARS-COV-2 y entre librement…..puisque chacun peut emprunter le Pass de son voisin. Officiellement, il y a un Pass à l’entrée…! Conséquence: des infections au covid19 probables.
    Suggestion de solutions pour que les gens se vaccinent:
    1) information scientifique plus sérieuse à faire dans les médias généralistes, à ne pas laisser aux seules mains des animateurs de débats et de clashs. Ou distribution d’enquêtes ou d’études scientifique. Par exemple: dire aux Français qu’une étude du MIT, en mars 2020, démontrait que les émissions de gouttelettes par tout locuteur atteignait 8m (au repos) et 15 m en effort (cycliste, marcheur, etc). Histoire de réveiller un peu tout le monde: 1m de distance…c’est du pipeau ! Et insister sur les images de personnes en réanimation…la réalité, finalement, à dévoiler.
    2) Responsabiliser les Français (je sais, c’est un gros mot, ou presque. Voire une révolution culturelle…) en leur rappelant qu’une journée d’hôpital en réanimation, ça coûte environ 3000 € aux voisins. Et leur rappeler aussi que toute personne mettant en danger la vie d’autrui par son comportement (infection volontaire ou négligente d’un autre individu) peut être condamnée pénalement (affaire de transmission du SIDA par négligence manifeste). Si la Sécurité Sociale ne remboursait pas les individus mettant clairement en danger leur santé (et celle des autres) je pense que beaucoup de Français réfléchirait 2 fois avant d’aller se frotter aux autres sans masque et sans vaccination.

  7. Binh

    J’oubliais une 3ème suggestion (en rapport avec les 2 précédentes):
    3) Accepter que des Français ne se fassent pas vacciner si:
    – ils évitent le contact avec les autres
    – ils s’engagent à payer les frais éventuels d’hospitalisation (la leur ou celles des autres ) au cas où ils auraient contacté des personnes infectées.
    Donc: liberté de la non-vaccination si prise en charge de ses conséquences.

      1. Binh

        Ah bon, c’est ce qui a été proposé ? Manifestement, vous ne savez pas ce qu’est un camp de concentration et ou de rééducation politique. Moi, oui. Apparemment, pour vous, responsabiliser les gens , c’est les mettre dans des camps ! Superbe comparaison qui en dit long sur votre sens du lien social. Comparer le civisme à un camp de concentration, c’est une insulte faite aux victimes des camps. Pourtant, demander aux gens un peu de civisme et d’empathie (ou de responsabilité) pour éviter de contaminer leurs voisins, c’est du simple bon sens, et c’est ce que vous faîtes vous-mêmes avec vos proches quand ils ont (ou quand vous avez) un rhume, par exemple (vous leur postillonnez à la figure, ou inversement ?). Quant à la covid19, je connais des Antivax qui assument leur choix: ils s’isolent et ils ne se frottent pas aux autres, en réclamant (comme des enfants gâtés) le droit de les mettre en danger. Un peu de respect pour ces antivax-là, responsables, SVP. Et parlons des non vaccinés militants et volontairement contre, qui veulent contaminer (de manière impérialiste) les autres : avez vous déjà séjourné dans une salle de réanimation, en soins intensifs ? Parler de camps, pour un tel séjour, oui c’est possible ! Et c’est ce qui guette les gens atteints par le Delta, cet été 2021. Oui, il y a bien des gens qui font tout pour que des personnes ( de plus en plus de jeunes) se retrouvent dans ces « camps » là. Et oui, en effet, si on faisait payer aux militants de la mise en danger d’autrui, les frais d’hospitalisation et de soins intensifs, il est certain que certains comportements dangereux disparaitraient. Sur ce point, c’est le même constat que font les écologistes (avec le principe « pollueur-payeur »), ou les syndicats (les patrons doivent payer leurs méfaits ou leurs nuisances). Et c’est d’ailleurs ce qui stipule le Droit: il y a eu des procès pour infection volontaire par le SIDA (mise ne danger d ‘autrui de manière manifeste) qui ont été suivi de condamnation. Quant au financement de l’Hôpital, qui manque tant de moyens pour soigner les non-vaccinés et les infectés-par-les-non-vaccinés, il serait plus généreux si les frais d’hospitalisation étaient assumés par les individus qui font tout (je dis bien: « qui font tout ») pour y aller. J’aimerais bien savoir de quel droit moral (ou de quelle philosophie humaniste ou bien pensante) des gens réclament que leurs voisins contribuables paient leur volonté farouche d’être malades ou de rendre malades les autres…

        1. Incognitototo

          Je ne peux que souscrire à une position de bon sens qui renvoie les personnes à leur responsabilité et aux conséquences de leurs choix. Mais après il y a l’absolu philosophique et politique face à la réalité, ou autrement dit je ne partage pas le postulat existentialiste qui voudrait que quelqu’un ait toujours sa liberté de faire un choix. Ceux qui résistent à la vaccination ont beau m’exaspérer tout autant que vous et un certains nombre de personnes ici, pour autant je ne pense pas que tous ces « rebelles » savent ce qu’ils font, pas plus qu’ils n’ont la liberté d’aller contre leurs conditionnements, leur éducation et plus généralement les « tares » que leur histoire a inscrits en eux. Nous sommes tous logés à la même enseigne à ce niveau-là, et seuls les hasards de la vie, de nos rencontres humaines, littéraires, culturelles et autres font que certains sont un tout petit peu plus « libres » que ceux qui toute leur vie n’arriveront pas à penser par eux-mêmes et seront l’objet de « forces » qui les dépassent.

          D’ailleurs si nous décidions que ceux qui choisissent de ne pas se vacciner doivent payer pour leur choix s’ils tombent malades, combien d’autres cas de figure devrions-nous tout également reconsidérer pour préserver l’égalité de traitement ? Les fumeurs ? Les obèses ? Les déprimés ? Les alcooliques ?… Et pourquoi pas les skieurs (qui encombrent les services hospitaliers avec leurs blessures corporelles) ? Et cetera, et cetera…
          Alors non, je ne suis pas pour que les non-vaccinés payent leurs frais médicaux, d’ailleurs ils cotisent comme tout le monde et ce serait vraiment une première que notre système de solidarité distingue entre ceux qui payent, mais n’ont pas le droit aux prestations, et les autres.

          Par contre oui, s’ils mettent en danger la vie d’autrui en contaminant d’autres personnes là il faut prévoir des sanctions et qui soient en plus beaucoup plus sévères pour ceux qui se savaient malades (de mémoire, quand on pense que 3 % des positifs ne s’isolent pas et continuent à sortir, ceux-là ne méritent vraiment aucune clémence). D’ailleurs comme vous le rappelez, il y a eu des précédents à propos du Sida, mais on peut aussi se référer aux alcooliques qui provoquent des accidents. Juridiquement effectivement cela s’appelle une mise en danger de la vie d’autrui, mais aussi un homicide involontaire ou volontaire (dans le pire des cas) ; c’est déjà prévu par les lois et donc à mon sens il n’y a pas lieu d’en rajouter.

          Reste notre particularisme pas singulier, mais cependant très français : notre gouvernement et l’État tout entier pourrait lui-même être inculpé pour les 3 délits ou crimes susnommés (il y a d’ailleurs des procès en cours à ce sujet) ; la valeur de son exemplarité et légitimité à réprimer est donc quelque peu entachée… C’est un vrai sujet, très bien abordé par Catherine dans son article d’ailleurs qui donne également une solution à laquelle je souscris totalement et sans réserve, aussi bien parce que c’est ce que politiquement il faut faire que parce que j’ai personnellement été confronté dans les services hospitaliers (en 2020 et début 2021) à des personnels avec lesquels je ne me sentais pas en confiance et cela n’a vraiment pas été facile.

          1. Gaspard

            Cela ne vous gêne pas de créer de toutes pièces des boucs émissaires ? Vos propos sont absolument délirants et haineux! Rendre responsable de tous les maux une partie de la population, les désigner comme des criminels qui ne méritent même pas qu’on les soigne comme les autres, avec la même solidarité nationale alors qu’ils paient tout autant leurs cotisations, c’est une logique qui ne peut conduire qu’à la plus des violences. C’est un lynchage en règle que vous appelez de vos vœux. Voilà ce qui se passe quand on veut faire de la santé le bien suprême en politique.

          2. Mezetulle Auteur de l’article

            Je me permets en tant qu’éditeur d’intervenir en vous invitant à lire le commentaire posté par Incognitototo le 14 août à 21 h46 https://www.mezetulle.fr/vaccination-et-passe-sanitaire-quelques-reflexions/#comment-25436 , dont j’extrais ce passage :
            « Alors non, je ne suis pas pour que les non-vaccinés payent leurs frais médicaux, d’ailleurs ils cotisent comme tout le monde et ce serait vraiment une première que notre système de solidarité distingue entre ceux qui payent, mais n’ont pas le droit aux prestations, et les autres. »

            Le ton pris par ce qui n’est plus un échange d’arguments et d’informations mais ce qui devient visiblement une série de duels sans intérêt pour les lecteurs est de bien mauvais augure pour la suite et cela me conduit à fermer les commentaires sur cet article.

          3. Binh

            Je crois que nous sommes d’accord, en fait. En ce qui concerne la responsabilité des non-vaccinés, et de l’éventualité de leur contribution financière spécifique, j’avais bien précisé ceci: « parlons des non vaccinés militants et volontairement contre, qui veulent contaminer (de manière impérialiste) les autres ». Je pensais donc bien à ceux qui commettaient une véritable agression sanitaire en infectant consciemment leurs voisins, en toute connaissance de cause. Et j’ajoutais: « je connais des Antivax qui assument leur choix: ils s’isolent et ils ne se frottent pas aux autres, en réclamant (comme des enfants gâtés) le droit de les mettre en danger. Un peu de respect pour ces antivax-là, responsables, SVP ». Loin de moi, donc, l’idée de faire payer aux gens les maladies qu’ils contractent involontairement. Mais vous avez bien compris, je crois, à quelles personnes je pensais : vous avez évoqué le cas des skieurs, par exemple. Oui, en effet, un skieur (ou un randonneur) qui se casse la jambe en montagne, n’a plus le doit à l’hélicoptère gratuit automatique: il doit le payer (et se faire rembourser par son assurance …qu’il a payée). Et ses frais peuvent s’alourdir s’il a causé un préjudice à autrui (personnes blessées, avalanche déclenchée, etc). Nous sommes dans un processus de responsabilisation des individus dont tout le monde profite (les comportements sur les pistes de ski aujourd’hui sont beaucoup plus responsables qu’avant). C’est un peu la même chose avec les fumeurs et l’augmentation du prix des cigarettes (dans le principe au moins, car je ne sais pas si cette augmentation paie vraiment les traitements nécessaires au malades du tabac). Bref: l’Assurance Maladie (branche de la Sécurité Sociale) pose un gros problème de conception de la solidarité, voire de la fraternité, entre les individus. Et la conception française de la Sécurité Sociale qui ressemble plus à un mécanisme d’assistanat qu’à un mécanisme de solidarité, pousse au contraire à l’individualisme et au consumérisme médical (dans lequel le monde médical trouve sa « fortune », les labos leurs pognon, et les établissements de cure leurs « vacanciers »). En ce qui concerne le covid19, il est avéré aujourd’hui que la quasi totalité des malades en réanimation sont des non-vaccinés: si dans 6 mois on ne sort pas de la pandémie à cause des non-vaccinés qui se frottent aux autres (je répète: qui se frottent aux autres) la société peut-elle continuer à payer 3000 € la nuit de réanimation à ces malades volontaires ? Ma question n’est pas morale: elle est même bassement pragmatique: un jour, les contribuables risquent de faire la grève des impôts face à une telle dérive peu…solidaire ! (et dans ce cas, finie la Sécu !). Cette question est une question citoyenne: un jeteur de mégot de cigarette dans la nature doit des comptes à la société (aux balayeurs, aux pompiers, aux maisons et aux gens brûlés, etc): et les personnes qui signalent ces actes sont des citoyens faiseurs de solidarité et de fraternité. Dans ma région (Hérault), tout flambe: les forêts, les vignes, les maisons et le covid19 ! Dans un tel contexte, payer la Sécu les yeux fermés pour que les pseudo « libertés » de fumer n’importe où (et de contaminer n’importe qui) soient respectées, ce n’est plus un acte de solidarité et d’égalité de traitement: c’est exactement…l’inverse ! Cette chute me fait penser à cette blague qui circulait dans les pays dits socialistes: le capitalisme c’est l’exploitation de l’Homme par l’Homme, mais le communisme c’est..l’inverse !

  8. Incognitototo

    Bonjour Catherine,

    Merci, je n’aurais pas pu mieux dire…. et je passe mon temps sur certains forums à essayer d’invalider tous les délires qui s’y déversent en permanence sur l’origine de la Covid, les vaccins, le pass sanitaire, et cetera…
    Visiblement, comme toi (et quelques autres heureusement quand même), j’ai toujours l’espoir que les raisonnements gagneront sur les rationalisations (ou ratiocinations), mais en réalité, quels que soient les moyens rhétoriques logiques d’apporter juste un peu de bon sens dans les positionnements, je crains bien que ce ne soit une mission impossible.

    Nous sommes clairement dans des phénomènes de disjonctions cognitives et d’illogisme (pour ne pas dire pire, c’est à dire des phénomènes psychotiques) :
    – sur l’évaluation des soi-disant risques des vaccins : donc les antivax (et autres « nuances » de positionnement) préfèrent faire une maladie, avec des problèmes certains (parfois mortels) à court, moyen et long terme (sans oublier la possibilité d’être responsable de problèmes potentiellement mortels pour d’autres), qu’être protégé par un vaccin avec d’hypothétiques problèmes à long terme qui n’ont jamais été démontrés, même avec les soi-disant « nouvelles » techniques vaccinales pour lesquels nous avons 60 ans d’études sur l’ARN, plus de 2 000 essais cliniques de recul, et quelques milliards de vaccinés maintenant.
    – sur la dangerosité de la maladie par rapport à celle des vaccins : certains pensent que cette maladie ne sera pas grave pour eux et qu’en conséquence ils n’ont pas besoin de vaccin. Mais alors, comment peuvent-ils être persuadés qu’un vaccin qui n’est qu’une forme atténuée de cette maladie pourrait provoquer des problèmes pires ou même les tuer ? En attendant qu’ils résolvent cette contradiction absolue et arrêtent leurs délires, 85 % de ceux qui occupent les services Covid des hôpitaux sont des non-vaccinés, et de tous âges…
    – sur leur notion de la « liberté » : le nombre de personnes qui n’intègrent pas les limites de nos libertés qui sont « de ne pas nuire à autrui » (article 4 de notre DHC) est proprement stupéfiant. Qu’est-ce qu’ils ne comprennent pas dans le fait qu’en laissant les gens libres de faire ce qu’ils veulent, on les autorise en réalité à être a minima des délinquants et au pire de possibles criminels, pour eux et pour les autres. C’est vraiment en dehors de tout raisonnement cognitif logique ou simplement bienveillant pour l’autre.
    Cela rappelle les débats hystériques à propos de l’obligation du port de la ceinture de sécurité (1973). Bien que jeune à l’époque, je me rappelle encore de leur violence… C’était déjà les mêmes rengaines sur la « liberté » de mourir et de tuer (on appelait très justement « place du mort » celle du passager avant droit dans les véhicules). La valeur de la vie n’a jamais été très importante pour certaines personnes et c’est bien la seule constante proprement humaine qui nous différencie des animaux qui ne tuent que quand ils ont une véritable raison concernant la survie de leur espèce et/ou de leurs gènes.

    Bref, joker, pour ne pas en rajouter sur toutes les imbécillités que j’ai pu lire et tempérer mes propres déferlements d’intolérance pour ces gens-là pour lesquels visiblement « on » a, pour le moins, raté quelque chose au niveau éducatif…

    Je repense d’ailleurs souvent à cet échange que nous avons eu ici même sur l’idée de Condorcet que l’on pourrait rendre la politique rationnelle… mais, en réalité, dans ce domaine comme dans bien d’autres, est-on encore dans la politique ?
    D’ailleurs, n’oublions pas que les plus fervents « défenseurs » anti obligation vaccinale, anti pass, et cetera, qui hurlent à la « liberté bafouée » sont majoritairement issus de l’extrême droite et gauche, c’est-à-dire des gens fondamentalement totalitaires qui ne comprennent et ne désirent que le bâton. Cependant si ce gouvernement en s’opposant à ces « révoltés » téléguidés espère faire oublier tout ce qu’il a fait et pas fait pendant cette crise pour aboutir à plus de 110 000 morts dont un bon nombre aurait pu être évité, il se trompe.

    Une chose est sûre, c’est que cette crise sanitaire a ouvert la boîte à fantasmes et à délires d’une façon que nous n’avions pas connue depuis l’épidémie de Sida.
    C’est (presque) étonnant comme les positionnements varient selon les opportunités et les contextes : à l’époque les mêmes qu’aujourd’hui voulaient enfermer les séropositifs dans des camps, et/ou pour le moins qu’ils portent un signe distinctif indiquant leur séropositivité… Je me souviens encore de comment cela m’avait révulsé… tout autant d’ailleurs que l’attitude d’une minorité de personnes (qui ne connaissant pas leur statut sérologique) ou pire de séropositifs (alors qu’ils se savaient contaminés) qui continuaient à avoir des pratiques sexuelles non protégées.

    Nous sommes nombreux à avoir espéré que cette crise sanitaire serait en mesure de provoquer le choc nécessaire à ce que nous changions du tout au tout les choix néo-libéraux qui nous ont conduits dans les impasses économiques et sociales que nous subissons depuis 50 ans et exacerbées par cette crise sanitaire. Mais je crains fort qu’au final les politiques continuent à faire toujours plus de la même chose, comme d’habitude… c’est toujours aussi désespérant et révoltant.

    Bien amicalement.

  9. Braize

    Merci chère Catherine de cette contribution très rationnelle en appui de mon coup de gueule très épidermique qui vous a amené à réagir aussi face à la situation irrationnelle invraisemblable que nous connaissons !

    On reste comme deux ronds de flan face au paradoxe du gendarme que vous relevez avec justesse.

    Votre proposition d’extension de l’obligation de vaccination à toute la fonction publique ne peuvent que recueillir l’assentiment. Mais il faudrait (il faudra ?) que ce soit pour un champ défini par le critère matériel de la nature de l’activité et non pas seulement organique de la nature juridique (publique ou privée) de la personne morale qui emploie les agents.

    Bref tous ceux qui collaborent à une mission de service public et pas seulement les employés de l’Etat ou des collectivités territoriales.

    J’y ajouterai bien pour ma part la même obligation pour tous les élus nationaux ou locaux.
    « Quand c’est la guerre, c’est la guerre pour tout le monde » dirait DECODA en référence et révérence, les connaisseurs reconnaîtront, à la Mère supérieure légendaire (du grand Roger Nicolas je crois) faisant héroïquement face aux exigences de l’occupant…

  10. Binh

    Je complète la juste remarque de Incognitototo sur la liberté : « le nombre de personnes qui n’intègrent pas les limites de nos libertés qui sont « de ne pas nuire à autrui » (article 4 de notre DHC) est proprement stupéfiant….en laissant les gens libres de faire ce qu’ils veulent, on les autorise en réalité à être…de possibles criminels, pour eux et pour les autres…Cela rappelle les débats hystériques à propos de l’obligation du port de la ceinture de sécurité (1973) « .
    Une réflexion qui rejoint un récent billet publié sur Mézetulle et portant sur le déclin de l’Instruction publique (pour que la problématique « liberté » travaille tous les cerveaux, il faudrait au moins qu’elle soit inscrite aux programmes du Secondaire, voire du Primaire…). Car, hors l’école, je ne vois rien qui aille dans ce sens (réfléchir à nos libertés) dans les rues ou les programmes politiques : c’est plutôt l’ambiance « MacDo », l’esprit « Buffet à volonté », ou l’individualiste « pousse toi que je m’y mette » (voire: « demain, le café est offert »), qui dominent les relations entre les Français.
    Rappelons nous aussi la séquence « cigarettes à l’extérieur » avec ses délires sur les atteintes aux libertés des Français fumeurs souhaitant conserver leur droit à …tuer leurs voisins : édifiant moment, celui-là, aussi.

  11. Ladislas

    Dans « La révolte des masses », Ortega y Gasset n’a pas de mots assez durs pour les intellectuels qui sortent de leur sphère de compétences pour donner leur avis sur des sujets dont ils ne maîtrisent pas les enjeux. Il étrille à bon droit Einstein, notamment, lorsqu’il se répand publiquement sur des sujets qui n’ont rien à voir avec la physique. J’étais jusqu’à présent fort intéressé à vos prises de position bien que je ne partageasse pas en tous points vos postulats axiomatiques. Je reste profondément troublé de votre prise de position actuelle, appuyée qui plus est sur ce qu’on ne peut pas appeler autrement qu’un torchon – je parle de ce texte basé sur l’insulte et l’invective de ce monsieur que vous citez. Je pensais que la philosophie s’était établie dans l’histoire humaine pour remplacer la violence, qu’elle soit physique ou verbale, par la réflexion et l’échange courtois, dans la considération de son interlocuteur. Manifestement l’idée que je me fais de la philosophie n’est plus la vôtre, ce que je regrette pour ma part, ayant vu jusque-là en vous une voix non négligeable porteuse d’une autorité fondée sur la raison.
    Sur les questions que vous traitez dans l’article ci-dessus, il serait bon de suivre la recommandation d’Ortega y Gasset et d’écouter plutôt la voix d’une personne véritablement compétente dans le domaine de la médecine, non serve d’intérêts vénaux, telle que celle-ci, par exemple:
    https://infovf.com/video/laurent-montesino-coeur-ouvert–10070.html
    Avec mes salutations courtoises,
    Ladislas Bod

    1. Claustaire

      Merci d’avoir mis ce lien vers la déclaration de ce médecin qui avec une franchise pathétique (celle du martyr répétant ses convictions face au tribunal inquisitoire qui le condamne) livre tout l’éventail de l’argumentaire antivaccinal.

      Chacun pourra, s’il s’en donne le temps (une bonne 1/2 heure), noter les points forts (expliquant qu’il puisse encore y avoir tant d’antivax parmi nous) mais aussi et surtout les points faibles de cet argumentaire qui montre bien qu’une fois que quelqu’un s’est engagé avec conviction dans une voie, il lui sera quasiment impossible d’entendre les voix de ceux qui lui en indiquent les éventuelles voire visibles impasses.

    2. Incognitototo

      « … personne véritablement compétente », Montesino ??? Un simple médecin réanimateur qui déjà dans son introduction dit une énorme bêtise puisque la létalité de cette maladie est de 0,5 % (et non pas 0,05 %) à 1 % selon l’OMS et les différentes études… et qui en plus ne sait pas compter puisqu’il affirme à la suite que 99,5 % des patients survivent, ce qui démontre soit qu’il ne sait pas faire une soustraction soit qu’il est capable de laisser cohabiter dans sa tête 2 informations incompatibles. Et le reste est à l’avenant, que des dires sans preuve, sans source, sans consistance, avec la fameuse phrase « est-ce un hasard ? » de tous les frappadingues qui s’imaginent qu’un génocide mondial (riches inclus) est en cours avec les vaccins…

      Juste un exemple (parce que tous les dires de Montesino pourraient être invalidés tant, c’est n’importe quoi) à propos des effets secondaires des vaccins… Si vous faites traverser une rue à un million de personnes et que dans les instants qui suivent ou mois qui suivent, certains développent des maladies ou meurent, vous penseriez que c’est parce qu’ils ont traversé cette rue ??? Je ne pense pas… hé bien, c’est pareil pour les vaccins, à l’exception des réactions immunitaires qui constituent le gros des effets secondaires et qui sont plus que normales (ça veut juste dire que le vaccin a pris), si certains développent des maladies ou meurent, non seulement il faut déterminer si la fréquence est supérieure à la population qui n’a pas été vaccinée, mais en plus il faut établir un lien de causalité direct avec la vaccination… or dans tous les cas et chiffres produits, absolument rien n’indique que nous sommes dans ces cas-là pour les rares accidents survenus après vaccination. Mieux quand on rapporte la fréquence des problèmes à celle dans la population des non-vaccinés, on pourrait même en déduire (notamment pour les thromboses) qu’il y en a moins parmi les vaccinés… mais cette simple logique de bon sens échappe visiblement à un Montesino.

      En réalité, votre « compétent » fait partie des trop nombreux prophètes complotistes autoproclamés (et notamment le Marseillais qu’il défend) qui se sont déclarés pendant cette crise ; et si vos références de « compétences » ce sont des types comme lui (mis en valeur par ce torchon de France Soir qui accueille tous les complotistes de toutes origines) franchement, ça ne m’étonne pas que vous ne soyez pas sensible aux arguments parfaitement clairs de cet article.

      Si vous voulez vraiment écouter des gens compétents aller plutôt lire les articles du Lancet et autres revues scientifiques, tel que je l’ai fait pour me faire ma propre idée de ce qui se passait réellement au niveau de cette maladie et de sa dangerosité (qui ne s’arrête pas au nombre de morts qu’elle génère), des vaccins et des thérapeutiques. Vous pourriez même devenir totalement insensible à tous ceux qui affirmant des mensonges avec aplomb arrivent à éclipser les nombreux scientifiques honnêtes qui parlent toujours au conditionnel et en mettant des limites à leurs convictions.

  12. Mezetulle Auteur de l’article

    Merci aux commentateurs qui ont bien voulu contribuer au débat.

    L’article de François Braize cité à la note 1 fait état d’une exaspération en termes crus ; il est qualifié de « torchon » par un commentateur et d’autres en reprennent des termes comme si je les avais moi-même utilisés. Je cite ce texte à titre de déclencheur, et si j’avais passé sous silence le fait que sa lecture m’a sortie de mon inertie, le contenu de l’article ci-dessus n’en aurait pas été affecté, mais j’aurais manqué à l’honnêteté de son histoire… Je lui devais bien cette reconnaissance pour m’avoir secouée. Par ailleurs, chaque lecteur peut se faire une idée de la nature et de la qualité des textes de François Braize que j’ai eu le plaisir d’accueillir sur Mezetulle. Le terme de « torchon » est du reste assez plaisant dans un commentaire qui se réfère au « tabloïd » qu’est devenu France-Soir ces derniers temps.

    S’agissant du contenu et des références.
    Je me permets de signaler l’ajout de la note 1b hier. Elle contient notamment des références.
    Je ne méconnais pas la spécificité des types de virus et de réactions immunitaires, pour autant que je sois en mesure de m’approprier une infime partie des connaissances sur le sujet. L’article d’analyse du livre de Marc Daëron que j’ai publié le 7 août https://www.mezetulle.fr/limmunite-la-vie-de-marc-daeron-lu-par-c-kintzler/ en témoigne. Je ne vois nulle contradiction ni discordance entre cette analyse et le présent article du 11 août dont la « généralité » qui m’est reprochée porte principalement sur le type de prétendue argumentation que l’on rencontre dans le discours répandu « antivax », ainsi que sur certaines incohérences politiques de part et d’autre. Et comme le dit le titre de l’article, le sujet est une réflexion sur la vaccination et le « passe »  et non sur les thérapeutiques. 
    J’ai eu la curiosité et la patience de regarder intégralement la vidéo de Laurent Montesino (recommandée par un commentateur) en ligne le 9 août 2021 sur le site de France-Soir, en prenant des notes. Le florilège minuté que je soumets, sans commentaires, aux lecteurs, est un peu long pour être placé ici même dans un commentaire, on peut le télécharger ici  : https://www.mezetulle.fr/wp-content/uploads/2021/08/VideoMontesinoFlorilege.pdf
    Je suggère la visite du site Covidtracker https://covidtracker.fr/ qui s’est enrichi récemment d’un nouvel outil « VaxImpact » mesurant l’effet de la vaccination sur les hospitalisations et les décès https://covidtracker.fr/vaximpact/

    1. BRAIZE

      Merci chère Catherine de vos explications suite à certains commentaires qui ont suivi votre article et sa référence au mien sur mon propre blog DECODA(NA)GES dont le prénom affiché est CHARLIE et non pas soeur Sourire.

      Ce dernier, à cette occasion, a gagné de nombreux abonnés supplémentaires sans doute séduit par mon ton direct vis-à-vis de ceux qui nous exaspèrent tous. Mais vous avez raison ce n’est pas mon style habituel. J’y ai néanmoins, manifestement comme de nombreux lecteurs sans doute, pris beaucoup de plaisir.

      Je vois dans les commentaires sur votre texte que mis à part deux ou trois l’immense majorité vous soutient et c’est l’important.

      Pour ma part les commentaires désagréables de certaines des « victimes » de mon coup de gueule m’indiffèrent et il n’est nul besoin pour moi d’y répondre sur le fond. Et au demeurant vous le faites très bien ainsi que certains de vos lecteurs qui ont pris la plume. Je n’ai rien à ajouter tout est dit pour liquider les âneries qui circulent.
      Je n’ai ni l’ambition, ni surtout pas le désir, d’être aimé par ceux que j’ai fustigé que ce soit comme cons ou, comme le dit un autre commentateur, comme des criminels inconscients.
      Je reste profondément ravi d’avoir été le déclencheur de cette opération salutaire et révélatrice dans Mezetulle
      Amitiés fidèles

    2. Incognitototo

      Merci, Catherine, pour le rappel de ce site de référence qu’est Covidtracker et sur lequel il m’avait échappé le chapitre « Vaximpact », que je vais m’empresser de diffuser auprès de mes quelques amis qui, envers et contre tout, continuent à jouer avec leur propre vie et celle des autres. Ces chiffres démontrent la grande efficacité des vaccins et sont vraiment incontestables. Ils sont d’ailleurs similaires à ce que les agences de santé sérieuses relèvent partout dans le monde depuis quelques mois (notamment anglaise et israélienne). Les données ultimes seront d’avoir ce type de dénombrement par vaccin, par classe d’âge et par comorbidités…
      Cependant, je doute que mes quelques amis dans le déni soient sensibles aux réalités qui modifieraient ce qu’ils croient, tant j’ai déjà à peu près tout tenté pour les ramener à la raison. La prochaine étape, ce sont les claques (entre véritables amis, on peut), mais je les garde en dernier recours.

      Il est à noter que jamais aucun scientifique sérieux n’a contesté :
      – que l’efficacité des vaccins ce n’est jamais du 100 %,
      – qu’être vacciné n’empêche ni de faire la maladie (heureusement le plus souvent sous une forme atténuée, et c’est bien le but des vaccins) ni éventuellement de la transmettre ; d’où les précautions que les vaccinés doivent continuer à adopter principalement avec les non-vaccinés, mais aussi pour eux notamment s’ils ont des comorbidités lourdes (immunodéprimés, insuffisants respiratoires ou rénaux, et cetera),
      – que face au variant delta l’immunité procurée par tous les vaccins diminuait, cependant que leur protection contre les formes graves reste toujours entre 86 à 91 %.

      Rappelons également que l’efficacité moyenne des anciennes techniques vaccinales pour une majorité de maladies (grippe et autres) tourne autour de 70 % et que c’est un exploit scientifique d’avoir sorti des vaccins contre la Covid qui affichent des taux autour de 90 %…

      Après toutes mes lectures et pour de nombreuses raisons qu’il serait trop long d’exposer ici – bien que n’étant ni virologue ni infectiologue ni quoi que ce soit se terminant en « ogue », puisque je suis un âne – je suis personnellement un vrai « fan » des techniques à ARN (déjà éprouvées dans d’autres domaines similaires, même s’il y a momentanément quelques impasses thérapeutiques). On assiste en direct à une révolution médicale diffusée au plus grand nombre (du moins dans les pays riches 🙁 ) et comme chaque fois au cours de l’histoire des innovations médicales, tous ceux qui ne peuvent pas vivre avec le moindre doute (ou qui bêtement ne comprennent rien) font tout ce qu’ils peuvent et sont prêts à inventer n’importe quoi pour discréditer ce qui à l’évidence va leur sauver la vie, et pas seulement face au Covid.

      Reste que je me demande toujours si tous les efforts de pédagogie et toutes les énergies déployés pour apporter un peu de rationalité face à toutes les peurs irrationnelles ont vraiment la moindre prise pour modifier quoi que ce soit…

      Et pour « alléger » un peu le « débat », une info surréaliste que j’ai bien aimée : https://www.marianne.net/monde/europe/jamais-trop-prudent-en-serbie-lermite-qui-appelle-a-la-vaccination ; d’après ce que je comprends du serbe, il aurait déclaré qu’il se faisait vacciner pour éviter un nouveau confinement 🙂

  13. Ladislas Bod

    Bonjour Monsieur,
    Le Lancet? Je ne sache pas qu’il ait fait ses preuves d’une neutralité scientifique irréprochable…
    https://www.google.com/amp/s/www.lesechos.fr/amp/1216931
    De nos jours l’argent corrompt tout, et la manipulation de l’opinion est générale. Lisez E. Berneys, auquel sont biberonnés les membres de l' »élite » mondiale, qu’elle soit politique ou financière, qui désormais n’a d’autre culture, si tant est qu’on puisse parler ici de culture, que cette triste anthropologie théorisée par Mandeville et ses suiveurs. Voyez ce qu’en dit dany-Robert Dufour, par exemple (« Baise ton prochain, une histoire souterraine du capitalisme », Actes Sud 2019).
    Bien à vous,
    L. Bod

    1. Incognitototo

      Comme je suis le seul qui parle du Lancet, je suppose que votre commentaire s’adresse à moi…

      Je ne vois pas en quoi le fait que cette revue scientifique se soit fait piéger par une étude pipeautée remettrait en cause son intégrité ou démontrerait qu’elle est aux ordres de puissances d’argent.

      D’ailleurs, toutes les revues scientifiques sont régulièrement dans ce cas puisque se tromper fait partie de la démarche scientifique, tandis que la façon dont les scientifiques reçoivent des financements pour leurs recherches les pousse quelques fois à publier n’importe quoi (un phénomène malheureusement en augmentation).

      Cette revue l’a admis et a retiré l’étude, et c’est tout ce qui compte.

      Pour le reste, je vous laisse avec les lieux communs, platitudes, généralisations abusives et divagations de vos conseils de lecture : l’argent ce n’est pas bien et c’est lui qui dirige le monde, tous les gens sont des marionnettes dont les fils sont tirés par des puissances d’argent, les riches ont un but homogène et commun de soumettre le monde… et patati, et patata, sans jamais vouloir prendre en compte tout ce qui infirme ce genre de croyances.

      Je vous rappelle néanmoins au passage que ce type de thèses de puissances occultes qui dirigeraient le monde est de même nature que celle, de triste mémoire, du complot judéo-maçonnique qui a abouti à la plus grande tuerie que l’humanité ait connu.

  14. Mezetulle Auteur de l’article

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