
L’opéra merveilleux de la France classique (1660-1765) est-il soluble dans le baroque ?
21 mai à 18:30 - 19:30
Conférence pour le Collège de Belgique (Académie royale de Belgique) et le CAV&EMA (Centre d’art vocal et de musique ancienne)
Mercredi 21 mai 2025, Namur, Grand Manège salle des concerts, 18h30.
Alors que tous les ingrédients étaient réunis au milieu du XVIIe siècle, accompagnés d’une volonté politique, la naissance tardive de l’opéra français pose question. Par un coup d’éclat, Quinault et Lully trouvent enfin (1673) la recette qui reformule tous les ingrédients, les unissant en une sorte de révélation poétique qui permet à l’opéra français d’acquérir une existence de plein droit au sein d’un environnement esthétique peu accueillant. Pourtant, la levée des obstacles intellectuels et esthétiques, loin de faire de cette réussite une intrusion massive du baroque dans le classicisme français, rattache structuralement l’opéra français à son rival, le théâtre parlé dont il est le double inversé et régulier.
On exposera donc ce qui semble être un paradoxe : parce qu’il se présente et se pense comme merveilleux, l’opéra français de l’âge classique n’est pas un objet fantaisiste, imaginaire ou irrégulier. Il est charpenté par une pensée poétique à modèle cornélien qui contribue à en faire un art majeur rivalisant avec le théâtre dramatique. L’opposition entre les deux théâtres – dramatique et lyrique -, du fait qu’ils sont structurés par les mêmes lois fondamentales, est intelligible en termes de corrélation et non de négation. Une pensée rationnelle et ludique du merveilleux ose prendre la frivolité au sérieux ; elle révèle aussi que le théâtre est un objet philosophique, celui de la représentation du possible.
Inscription : https://shop.utick.be/?module=ACTIVITYSERIEDETAILS&pos=NCH&s=56CCC192-4132-05A5-30DF-923187883D6D
Également accessible sur le site de l’Académie royale de Belgique https://academieroyale.be/fr/le-college-belgique-lecons-detail/dates-heures-lieux/bchaire-mondes-baroquesb-br-existe-il-baroque-francais-21-05-2025-18-30/