Comment « sauver » le discours de Macron aux évêques

Est-ce bien le président de la République qui a parlé ?

En lisant le discours prononcé le 9 avril 2018 par Emmanuel Macron devant les évêques au Collège des Bernardins, je me suis demandé si c’est bien le président de la République qui a parlé. Déjà, dans un article précédent, j’avais fait quelques contorsions pour trouver sens à des propos qui lui ont été attribués sur la laïcité. Cette fois, il s’agit de propos authentifiés et de déclarations inquiétantes :  je dois avouer que l’exercice est bien plus difficile et qu’il commence à me lasser. Mais enfin, et puisqu’il a été question dans ce discours – et avec quels accents – de « salut », je me lance derechef dans une périlleuse entreprise de sauvetage.

Dans la soirée du 9 avril, un tweet a circulé relayant un propos attribué à Emmanuel Macron par son propre compte Twitter : « Le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, il nous incombe de le réparer ». Ce tweet est inexact. Au début de son discours aux évêques de France, le président de la République a dit :

« Pour nous retrouver ici ce soir, Monseigneur, nous avons, vous et moi bravé, les sceptiques de chaque bord. Et si nous l’avons fait, c’est sans doute que nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Eglise et l’Etat s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer.
Pour cela, il n’est pas d’autre moyen qu’un dialogue en vérité. »1

À la lecture du tweet erroné et écourté, des demi-habiles se sont empressés de froncer le sourcil, et ont appelé (à juste titre) à rétablir l’exactitude et la continuité du passage pour se lancer dans une explication de texte en forme de rattrapage salvateur : vous voyez bien qu’il s’agit simplement d’un « dialogue » ! Sauf que, de ce dialogue, le ministre de l’intérieur et des cultes est déjà chargé. Sauf que ce dialogue n’a jamais été rompu. Sauf, surtout, que dans le texte « dialogue » n’est invoqué que comme moyen pour une fin plus haute : c’est bien le lien entre Église et État qu’il conviendrait de réparer.

De quelle nature peut bien être ce lien ? politique ? Non, vous n’y pensez pas, ce ne serait pas sérieux : aucun magistrat ne pourrait assumer une telle thèse, ouvertement contraire au principe de laïcité et à la loi de 1905. Quoique ça s’est déjà vu récemment, et on ne peut pas exclure complètement cette hypothèse. On pense tout de suite aux discours de Nicolas Sarkozy à Latran et à Riyad . Mais François Hollande fut plus précis, en une laconique paraphrase inversée de la loi de 1905 : « La République française reconnaît tous les cultes »2.

[….]

Lire la suite sur le site de L’Express : https://www.lexpress.fr/culture/comment-sauver-le-discours-des-bernardins_1999125.html

 

Notes

1 – En ligne sur le site de la présidence de la République : http://www.elysee.fr/declarations/article/transcription-du-discours-du-president-de-la-republique-devant-les-eveques-de-france/ La faute de ponctuation dans la première phrase est d’origine.

2 – Entretien au journal Le Parisien, 4 mars 2015, p. 4.

[Sur le même sujet : « Macron aux Bernardins : la transcendance à l’eau de rose au service d’une politique« , par Jean-Michel Muglioni ]

17 thoughts on “Comment « sauver » le discours de Macron aux évêques

  1. Laurence Musy

    Quel remarquable article ! Après avoir écouté l’intervention de notre Président, j’étais face à certains questionnements quant au sens, à l’esprit, à la portée du propos. Madame, par votre article, vous apportez des éclairages prodigieusement pertinents, une construction remarquable dans l’argumentaire. In fine votre précieuse lumière permettra au lecteur d’entrer véritablement dans le texte et s’approprier toute la richesse qu’il contient.
    Merci et bravo !

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    1. Mezetulle

      Chère madame, je ne suis pas certaine que vous ayez lu mon texte de fort près : car si vous l’aviez fait, vous ne lui auriez peut-être pas accordé autant d’éloges !

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  2. ROGERS

    Bonjour,
    merci pour la rigueur et l’humour. Pourrait-on ajouter que le contenu du discours est sauvable mais que le discours en tant que discours, qui n’est pas tant le discours d’Emmanuel Macron mais du Président de la République qui incidemment s’appelle Emmanuel Macron, n’est pas sauvable.
    Merci.

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      1. ROGERS

        Bonjour,
        le contenu comme tel est « sauvable » s’il ne concernait que l’opinion d’un individu qui s’appelle Emmanuel Macron. Cela en quelque sorte le regarde. Il ne l’est absolument pas au sens où cet individu s’exprime en tant que président de la République. C’est ce que je voulais dire.

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        1. Mezetulle

          C’est aussi ce que dit mon petit article.
          Mais je vous invite à lire le texte de Jean-Michel Muglioni que je viens de mettre en ligne ce matin : il montre, au-delà, que les propos d’Emmanuel Macron concernant la transcendance, la spiritualité, le salut et la recherche du sens sont pour le moins fragiles philosophiquement. Je ne fais que suggérer ce point à la fin de mon billet au sujet du « salut ».

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  3. Braize François

    J’étais enthousiaste à la lecture de l’article plein d’intelligence et d’humour de C Kintzler (article au fond très cruel pour notre président) et je redeviens perplexe à la lecture du commentaire ci-dessus qui me laisse pantois car son auteur croit y trouver le sauvetage d’un discours présidentiel que Catherine Kintzler pulvérise…
    Mais que ma joie demeure, je relis l’article de CK et mon sentiment initial était le bon.
    Macron est président et s’exprime en tant que tel et franchement on a rien à faire d’un discours du citoyen et/ou de l’abbé Macron.
    Sur les motifs plus juridiques de condamnation d’un tel discours on pourra se reporter, si Mezetulle m’autorise, à mon propre papier publié hier : https://francoisbraize.wordpress.com et aux articles cités en notes sur cet article.
    Bien cordialement

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  4. Incognitototo

    Oui, Catherine, si besoin, je vous le confirme c’est bien Emmanuel Macron qui a parlé ce jour-là, comme tous les autres jours également d’ailleurs, et pas le Président de « notre » République.
    Il aurait intéressant de préciser quelle partie de lui s’est exprimée. Et si je peux me permettre une hypothèse, je pense que c’est celle qui est à l’image de toute sa « politique » : je vous « passe la main dans le dos » pour vous endormir, car c’est également ainsi que je suis dans la meilleure position pour vous y planter un couteau.
    Je pense qu’il ne va pas falloir attendre longtemps pour que les lois sur la GPA et la PMA sortent… et couic, le lien entre l’État et l’Église…

    Bien amicalement.

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  5. Antonio.C

    Bonjour Madame,
    je vous remercie pour votre article mais je ne comprends pas votre angle d’attaque car il me semble que Monsieur Macron avance sans masque dans un projet contre-révolutionnaire qu’il nomme explicitement la révolution En Marche. Il n’est pas nécessaire me semble-t-il de se contorsionner pour interpréter ce que l’on a sous les yeux. Autre chose serait d’analyser les dénégations des marcheurs.
    Son projet est de nous faire basculer, comme si nous étions un fruit mûr, définitivement dans une société libérale à l’anglo-saxonne où l’on fait une prière à l’ouverture de la bourse avant de spéculer sur le cours du blé et d’affamer des peuples, et où l’on fait une pr!ère à la clôture tout en affirmant que les peuples y auront un intérêt… un jour. Ou au ciel. Il ne révèle rien quand il encourage les catholiques à entrer en politique au mépris de l’esprit de la laïcité et de la charge qui lui incombe. Il avait déjà demandé que l’école n’oppose pas le savoir scientifique à la croyance. On a eu tort de penser que c’était de la faiblesse, c’est au contraire la manifestation de sa force et de ses convictions.
    Liberal anglo-saxon banker’s, et en même temps – et nous avons tort de sourire de cette expression – capable de défendre la francophonie car son credo est la liberté… d’entreprendre et non pas les contours de la liberté de conscience. Il est donc très cohérent quand il dit « et en même temps » ; il avance sans masque. Du coup nous avons du mal à voir ce que nous voyons, habitués que nous sommes à la stratégie de l’euphémisation utilisée par la droite et aux circonvolutions d’une certaine gauche. Si la droite est gênée c’est parce qu’il viendrait supposément chasser sur ses terres. Mais ce n’est pas le cas de mon point de vue, son discours à l’anglo-saxonne s’adresse à la droite et en même temps à la gauche, ni à la droite ni à la gauche. Comme Dieu aux Etats-Unis. Si le FN est gêné c’est parce qu’il vient sur un registre proche de la laïcité concordataire (conservateur donc) que celui-ci revendique mais que Macron dépasse et englobe par un anti-conservatisme, en même temps. La gauche laïque tousse négligeant au passage sa responsabilité dans la confusion qu’elle entretient entre son pseudo-progressisme et sa fuite en avant libérale.
    Monsieur Macron a appelé les jeunes à ne pas respecter les règles, et donc à avancer, se mettre En Marche vers un nouveau monde. Il donne l’exemple. Et ce n’est pas parce que nous n’entendons pas le bruit des bottes que ce pas n’est pas cadencé. A ma connaissance, il n’a pas dit soyez subversif mais il apparait comme tel à beaucoup et ça peut tenter la jeunesse et rajeunir des vieilles pommes nostalgiques. On a vu des jeunes dire que la réforme du code du travail c’était bien pour les jeunes (virer facilement les vieux qu’ils ne seront jamais). Pour ma part, je prétends que sa posture relève de la perversion et non pas de la subversion du fait même qu’il avance sans masque et qu’il amène des marcheurs à oublier leurs valeurs et à désirer cette liberté de toute entreprendre y compris le pire. Il y aura bien une jouissance à prendre quelque part dans cette société libérale libérée. Iront-ils jusqu’à Trudeau vers une société post-nationale ? Rien dans son discours pour l’instant ne le laisse prévoir mais la gauche va s’en occuper.
    Cet appel macronien à jeter les amarres – l’autre est une entrave à mon projet de premier de cordée, et en même temps l’objet de ma jouissance – n’arrive pas à me faire sourire. Ce Monsieur va nous faire basculer dans le libéralisme anglo-saxon sans rien nous cacher de son projet et de ses conséquences, ni faiblir dans sa détermination : à la hussarde. Il y aura des lendemains de partouze qui désenchanteront.
    La force du pervers c’est notre lâcheté et la discontinuité de notre détermination, notre lassitude, voire notre inclination pour la soumission. On rit on sourit de Jupiter, je crois que l’on a tort. Je crois que nous avons un problème.

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    1. Mezetulle

      Le rire n’est pas nécessairement un signe de désarmement ou de résignation… et un angle d’attaque n’en exclut pas d’autres ! Mon texte ne prétend pas épuiser toutes les munitions qu’on peut et doit tirer contre cette politique…

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      1. Antonio.C

        Bonjour Madame,
        Je vous remercie de m’avoir lu et de m’avoir répondu, mais on peut considérer la forme comme un détail ou bien comme un symptôme. Je voulais dire à travers cette remarque, peut-être confusément, qu’il y a un malaise à dire ce que l’on voit, un président qui nous emmène vers le sécularisme anglo-saxon, car nombre de laïques sincères sont en même temps des européistes convaincus. Les religions ont leur organisation, leurs privilèges, au sein de Conseil Européen d’où ils excluent les autres courants de pensées et ce en toute innocence ; Macron ne fera rien d’autre que la même chose.. Pour ma part, il me semble difficile d’articuler les notions laïques de peuple, de Nation, de langue commune, de loi commune, de frontières communes, de communauté de destin avec un projet parfois franchement fédéraliste. L’Allemagne par exemple prélève un impôt pour les religions qui doivent apparaitre sur la carte d’identité, nous avons plusieurs royaumes etc. Je prétends pour ma part qu’être fédéraliste « et en même temps » laïque est contradictoire sauf à l’être à l’américaine – c’est-à-dire à la Macron (voir le CLR, EGALE, le parti Forces Laïques). La force de Macron est de se glisser dans la faille de ce camp laïque : plutôt Macron que… N’existe-t-il pas une autre voie qui ne serait pas xénophobe ? Je pense que oui mais je ne la vois pas sur l’échiquier politique.
        Je ne sais pas où vous situez par rapport à la question de l’Europe ni si vous pensez que l’on peut être une République laïque sous une loi européenne qui ne l’est pas et ne le sera pas avant longtemps. Excusez-moi pour cette question car j’ai lu vos livres qui me sont des références précieuses.
        Cordialement

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  6. Thibault

    Je vous remercie infiniment de votre article. Non pas qu’il m’éclaire de façon nouvelle sur ce que doit être une république laïque et un président qui la représente mais parce qu’il me rassure en ce qu’il existe encore des citoyens français, comme vous, qui montrez à la fois la vétusté de son discours et ce qu’il a de conservateur, voire de contre-révolutionnaire.
    Pour votre intervention, merci encore.

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  8. Laribaine

    E Macron exprime dans ce discours une position équilibrée – à mon sens – du dialogue avec les catholiques, peu relevée dans les différents commentaires que j’ai pu lire :
    – « Cette voix de l’Église […] ne peut être injonctive […] elle ne peut dès lors qu’être questionnante »
    – « l’Église n’est pas tout à fait du monde et n’a pas à l’être ». Le politique ne doit pas chercher à « entraîner intégralement » les religions dans le temporel, Ce n’est ni notre rôle, ni leur place ».

    Par contre dans son discours du 22 septembre 2017 prononcé à l’occasion de la reforme protestante, il déclare : « votre avis compte. Et je veux vous dire ici que votre voix est entendue par la République ». Quelle portée donner ici à « entendre » ? La voix des protestants pourrait-elle être…injonctive ? Ambigu.

    Trois points me semblent problématiques : l’histoire, le lien et l’avant –garde

    L’histoire : ll la tronque devant les évêques en disant : « […] la République vous avez si fortement contribué à forger ». Le pape Pie VI a condamné les droits de l’homme comme des « droits monstrueux » et le pape Pie X a condamné la loi de 1905. Il ne rappelle pas que l’église catholique s’est fortement opposée à la République. Par contre, dans son discours précité devant les protestants, il rappelle que « […] les lois de 1905 ont été en grande partie accompagnée par des protestants ».
    Le lien : qu’entend-il par là ? Je n’ai as pas trouvé réponse dans son discours devant les évêques, je me suis donc interrogé pour savoir s’il en avait parlé dans d’autres discours.
    Devant le CRIF il déclare : « […] ce lien, c’est un goût unique en commun pour l’universel et l’espérance, et cela, rien ne doit nous l’enlever. Ce lien, c’est celui qui fait que les juifs partout ont toujours cru dans le progrès, dans l’espérance, dans la raison, dans la lutte contre le relativisme et la défense de la science, vous l’avez rappelé, dans cette foi positive où on hiérarchise les paroles, qui est aussi au cœur du projet républicain ». La parole juive au sommet de la pyramide républicaine ? D’autres sont donc en bas du « projet républicain » ?
    L’avant garde : Pour E Macron, les protestants doivent rester « la vigie de la République, son avant-garde dans les combats philosophiques, moraux, politiques qui sont ceux de notre temps ». Quant aux catholiques ils doivent se contenter d’être une simple « catholique de la France » (Cela m’évoque les propos de Manuel Valls alors premier Ministre qui a déclaré lors d’un diner devant le CRIF que « les juifs de France sont plus que jamais des français à l’avant-garde de la République et de nos valeurs ». En désignant ainsi des Français à l’avant-garde, il en a désigné d’autres à l’arrière garde)

    A géométrie variable tout cela !

    L’ambigüité du discours d’E. Macron est telle qu’il suscite des réactions extrêmes qui vont de « la grave atteinte à la laïcité » (le Grand Orient de France ) jusqu’au « discours fondateur de laïcité, juste articulation du politique et du religieux » ( l’évêque aux armées).

    Une phrase dévoile me semble t’il le sens qu’il donne à la laïcité. Devant les protestants, il dit qu’il pourrait « Laïciser » son propos mais que « ce serait éluder votre foi ».Or, la laïcité ne s’oppose pas à la foi.

    Pour finir sur mon point de vue strictement personnel : E Macron n’est pas autorisé en tant que président de la République à m’impliquer dans ses considérations personnelles sur la « quête », « le sens » qu’il envisage selon une spiritualité religieuse et peu m’importe en tant que citoyen que Mounier et Ricoeur soient ses mentors et que « pour des raisons biographiques, personnelles et intellectuelles » il se fasse une « plus haute idée des catholiques »

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    1. Mezetulle

      Merci pour cette revue d’éléments composant la « géométrie variable » des déclarations d’E. Macron sur le sujet.

      À propos du dialogue entre État laïque et responsables des cultes, je me permets de renvoyer les lecteurs à l’article de François Braize http://www.mezetulle.fr/la-republique-laique-et-les-cultes-reconnaissance-meconnaissance-connaissance/

      Et sur le point abordé par la fin du commentaire, je recommande aux lecteurs l’article de Jean-Michel Muglioni « Macron aux Bernardins : la transcendance à l’eau de rose au service d’une politique« .

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  9. michel piquet

    Bonjour,
    Je me suis bien « marré » en vous lisant.
    Je crois que vous avez dit ainsi l’essentiel sur la réitération de ce rite de retape des divers électorats confessionnels par les locataires successifs de l’Elysée.
    La laïcité est l’objet d’une agression, ou plutôt d’une négation, qui est étroitement complémentaire de celle qui vise les « droits » de l’homme de 1789. Sarko-Macron l’ont vite compris, eux. Ce n’est pas à eux qu’il faut reprocher de hurler avec les loups. Ils ne vont pas attendre l’arme au pied que nos intellectuels renoncent à vitupérer le droit-de-l’hommisme, à professer que les droits de l’homme « ne sont pas une politique », mais l’expression achevée du laissez faire-laissez passer -eux qui n’ont pas l’excuse politicienne de l’opportunisme.
    Sarko-Macro, eux, savent fort bien ce qu’il en est: ils voient s’esquisser un peu partout, en France et en hors de France, l’unanimité contre-révolutionnaire ,comme le vent fait les congères

    Ceci dit, cette tournée des chapelles pose peut-être une dernière question: comment justifier l’attitude des auditoires? Ne mériteraient-ils pas, eux aussi, que C. Kintzler leur remonte les bretelles? N’est-on pas responsable de ce qu’on écoute, de ce qu’on laisse dire sans réagir? Cette responsabilité-là fait partie de la liberté d’expression.
    Or c’est à cet égard que le Collège des Bernardins, où s’exprimait M. Macron, est une étrange institution. Avez-vous tenté d’y poser une question lors d’un débat? Vous devez d’abord l’écrire sur un bulletin ad hoc. Celui-ci est ensuite soumis à un comité anonyme, tapi dans l’ombre du podium, qui décide de le transmettre ou pas au modérateur du débat, lequel juge opportun ou pas de la faire connaitre à son destinataire: le conférencier.
    Aucune question n’a été posée à M. Macron

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  10. Ping : Adresse au président de la République par Philippe Foussier (extraits) - Mezetulle

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