Libérez Boulaem Sansal ! Les ressources infinies de l’aplaventrisme

On apprend le 4 juillet que Boualem Sansal ne figure pas dans la liste des quelque 6800 détenus graciés par le Président algérien. « On ne peut pas continuer sur une stratégie qui nous conduit d’échec en échec » a déclaré Arnaud Benedetti, fondateur du Comité de soutien à Boualem Sansal, dans Le Figaro. Mais l’aplaventrisme officiel n’a pas encore dit son dernier mot.

Cette stratégie du « attendez, il y a encore une possibilité si on fait davantage profil bas » continue encore aujourd’hui : « Attendez, il reste encore une possibilité, même si Boualem Sansal n’a pas bénéficié de la grâce qui a été accordée à nombre d’escrocs, de voleurs, etc., on peut espérer que le Président algérien, au moment qu’il choisira et selon son bon vouloir, lui accordera une grâce individuelle, au motif humanitaire ».

Hélas, à la lumière de ce parcours « d’échec en échec », on peut traduire : puisque cet « espoir ultime » dépend entièrement du bon vouloir et du calendrier personnel du Président algérien, autant dire : « attendez, attendez indéfiniment, faites profil bas, toujours. »

J’ai peur pour Boualem Sansal. J’ai honte de mon pays qui ne défend pas ses citoyens pris en otage (le journaliste Christophe Gleizes est condamné à 7 ans de prison), qui ne soutient pas un grand écrivain français et qui ne cesse de chercher et de trouver, avec de plus en plus d’ingéniosité, des motifs pour alimenter son aplaventrisme. Celui-ci n’a pas dit son dernier mot ; ou plutôt, on voit qu’il consiste à repousser l’idée même de « dernier mot » à l’infini.

Communiqué du Comité de soutien à Boualem Sansal du 4 juillet 2025 :

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