Programme « Humanités, Littérature et Philosophie » : Jean-Michel Blanquer digne héritier de ses prédécesseurs

Où est passé l’enseignement de la philosophie ?

La nouvelle matière HLP – Humanités, Littérature et Philosophie –, qui n’est pas une discipline, a nécessairement donné lieu à un programme improbable, un fourre-tout, où la spécificité de l’enseignement philosophique français est remise en cause.  Ses auteurs ont beau s’en défendre, ce n’est que de la culture générale au plus mauvais sens. Mais que pouvaient-ils faire d’autre une fois cette pseudo-discipline imposée?

Le renouvellement d’un programme de philosophie donne toujours lieu à des discussions qui seraient sans fin si personne n’était habilité à trancher. Je ne discuterai pas à mon tour le programme proposé pour la nouvelle « discipline » dite Humanités, Littérature et Philosophie1.

Je pose seulement une question : de quel droit une commission peut-elle non pas renouveler un programme de philosophie, mais proposer une nouvelle discipline qui ne correspond à aucune discipline universitaire, avec un programme qui remet en question tous les principes sur lesquels repose l’enseignement philosophique dans le second degré et en classe préparatoire, enseignement spécifique qui, comme l’a dit le ministre, fait (ou faisait !) l’originalité du secondaire français. Je conçois qu’un pouvoir politique ait le droit, si l’élection l’en a chargé, de réformer les lycées et d’y changer les disciplines enseignées. D’autant que l’état des lieux est tel que le statu quo ne peut être défendu. Mais prétendre comme Jean-Michel Blanquer que la philosophie est la discipline la plus privilégiée par la nouvelle réforme, alors que le programme en question la remet fondamentalement en question, c’est mentir. Ce n’est pas un programme de philosophie. Qu’au moins on le dise ! Qu’on avoue qu’on veut aligner l’école française sur ce qui se fait ailleurs (ou ce qu’on croit qui se fait ailleurs). Une fois cette HLP conçue (mais par qui ?) et imposée, on ne voit pas comment une commission, même composée de professeurs de philosophie compétents, aurait pu ne serait-ce que sauver les meubles.

Je suis en outre fort gêné de devoir faire la critique du programme HLP. D’une part il y a longtemps que je n’ai pas enseigné la philosophie en classe terminale et je n’ai rien à imposer à mes collègues en exercice. D’autre part il s’agit d’une discipline nouvelle – si discipline il y a – et non pas de philosophie, et je ne peux donc qu’avouer mon incompétence

J’ai déjà dit ce que je pense de ce méli-mélo qui fait disparaître la spécificité des disciplines2. Je pourrais ajouter qu’enfin on aura un enseignement défini par un sigle, HLP, comme SVT, et qu’il faut absolument renoncer à parler la langue commune.

Depuis le XIXe siècle, le programme de philosophie a été de nombreuses fois renouvelé. Mais l’esprit de l’enseignement philosophique continue de correspondre dans les classes des lycées à ce qu’écrivait Lachelier en 18893 :

« Il n’est pas inutile à des élèves, surtout au terme de leurs études, de voir leur professeur penser en quelque sorte devant eux et de s’exercer à penser eux-mêmes avec lui. Il leur est plus utile encore de sentir qu’il ne leur dit que ce qui lui paraît vrai et qu’ils n’auront à répéter que ce dont ils seront persuadés eux-mêmes. Nos classes de philosophie sont avant tout aujourd’hui […] une école de sincérité ».

Les auteurs du nouveau programme ont beau dire que le professeur sera libre, on ne voit pas comment traiter librement un programme aussi directif et aussi riche, qui justement est si riche que chacun y trouvera des auteurs qu’il n’a pas lus mais aussi n’y trouvera pas ceux qu’il lit, parce que cette richesse est nécessairement relative et les choix arbitraires. J’imagine le désarroi d’élèves devant cet inventaire de tout ce qui constitue l’histoire de la culture depuis plus de deux mille ans. On ne s’étonnera pas de quelques oublis majeurs puisque ce ne peut être qu’un survol de l’histoire universelle de l’esprit humain : la Bible n’y figure pas, sauf erreur de ma part. Et je ne vois pas comment la liberté dont parle Lachelier peut être pratiquée s’il faut – car c’est imposé – travailler en collaboration avec un collègue de lettres. Cela dit sans aucun mépris pour ces collègues qui eux aussi doivent revendiquer leur liberté, et, par exemple, préférer parler de la poésie plutôt que du pouvoir de la parole, montrer qu’une œuvre littéraire a un contenu de signification irréductible à tout pouvoir et une beauté irréductible à ce que le programme appelle la séduction de la parole.

Un seul exemple donc : la parole. Le professeur n’est pas invité à mener une réflexion philosophique sur la parole, par exemple sur le rapport de la parole et de la pensée, sur le problème de l’origine des langues, sur la parole et l’écriture, sur la double articulation, sur la diversité des langues, sur la poésie et les métaphores, sur le sens, bref sur tout ce qu’en philosophie on pouvait envisager en la matière : non, il doit réfléchir sur le pouvoir de la parole.

Voici le programme : Classe de première, premier semestre : Les pouvoirs de la parole (la parole, ses pouvoirs, ses fonctions et ses usages. Période de référence : Antiquité, Moyen Âge. De l’Antiquité à l’Âge classique. Le tout divisé en trois comme il convient : l’art de la parole, l’autorité de la parole, les séductions de la parole.

On me dira que ce n’est pas imposer le point de vue des sophistes sur la question puisqu’on peut dénoncer ce pouvoir au lieu d’en faire l’apologie et faire lire le Gorgias. Mais enfin la nature de la parole se réduit-elle à la rhétorique entendue comme exercice d’un pouvoir ? J’avoue que ce que j’ai pu enseigner sur la parole pendant toute ma carrière ne peut pas entrer dans un tel programme4.

Mais je me trompe sur le sens de ce programme parce que je fais comme si c’était un programme de philosophie, ce qui n’est pas le cas. Ainsi tout est dit dans la lettre adressée par Denis Kambouchner et Arnaud Macé (les deux responsables de la commission chargée de ce programme) aux professeurs qui s’en prennent à ce programme. Les deux rédacteurs de cette lettre ont certes raison de ne pas prendre au sérieux les attaques de ceux qui les accusent d’être les suppôts du libéralisme économique. Il convient en effet de considérer seulement le contenu de leur réponse, sans préjuger de leurs options politiques. On peut donc lire :

(1) Exclure toute division en deux programmes indépendants, dont la distinction aurait ôté son sens au projet même de cette spécialité ; en conséquence, choisir des objets communs aux deux disciplines, prêtant à des approches différentes à mettre en œuvre sur la base d’une stricte parité, parité dont devraient également relever les épreuves d’examen ou de fin d’année.

Se trouve exclue par la demande ministérielle la division du programme en deux programmes indépendants. Donc il est bien entendu qu’il n’y aura pas un cours de philosophie (ni un cours de lettres), mais qu’un professeur de philosophie sera chargé d’enseigner une autre discipline que la sienne, la moitié de la nouvelle HLP, où le mot philosophie ne désigne ni un contenu spécifiquement philosophique, ni une méthode philosophique, mais la présence de la philosophie dans la culture et dans l’histoire. Et cela a-t-il un sens de proposer un enseignement de la philosophie qui est fondé sur la reconnaissance d’objets communs avec une autre discipline5 ? En outre on ne voit pas comment dans ces conditions il pourra y avoir vraiment une division des cours et des épreuves d’examen, comme on nous le promet, sans doute à la suite des protestations provoquées par l’annonce de la création de cette nouvelle discipline.

Le second point est encore plus parlant ; je cite :

(2) Garantir le caractère attractif de cette spécialité par le choix de thèmes particulièrement « parlants », aussi bien auprès des élèves que des professeurs (le pouvoir des mots, l’homme et l’animal, la question du moi…).

On avait cru que le nouveau ministre nous délivrerait enfin du pédagogisme et que l’enseignement pourrait se fonder sur un contenu scientifique et non pas sur les motivations supposées des élèves. Les motivations qui déterminent ce programme sont manifestement celles d’universitaires ou de médias, et non celles des élèves. Mais il suffit qu’on cherche à plaire pour se méprendre sur l’attente des élèves : ils veulent qu’on les instruise et non pas qu’on les flatte. J’ai beau avoir quitté les terminales depuis longtemps, j’ai tout de même fréquenté des élèves et dû parfois même les aider à apprendre un peu de philosophie : je puis garantir que ce programme ne leur dira strictement rien, mais qu’un enseignement fondé sur des notions (la parole est une notion, le pouvoir de la parole est une thématisation à la fois directive et restrictive) comblerait leur attente, et cette attente ne se révélera que par cet enseignement.

La philosophie réduite inévitablement dans une telle discipline, HLP, à n’être qu’un élément de la culture, et la culture elle-même n’étant alors que ce qu’à un moment donné de son histoire et en un lieu donné on croit que croient les hommes, la voilà réduite à examiner les diverses « représentations du monde » («  les diverses manières de se représenter le monde et de comprendre les sociétés  humaines »). Il serait sans doute tenu pour fou de prétendre proposer à une classe une cosmologie rationnelle et de la métaphysique, et même d’y enseigner que la philosophie n’est pas là pour proposer une vision du monde. Quand il est dit que le nouveau programme n’est pas un programme d’histoire des idées, c’est pure dénégation.

Ce n’est pas tant ce programme qui est contestable que l’idée même d’interdisciplinarité dont il s’inspire : c’était donc faire preuve de naïveté que croire que la politique du nouveau ministre n’irait pas dans le même sens que celle de ses prédécesseurs.

Notes

3 – Jules Lachelier, Rapport sur l’enseignement de la philosophie, 1889, repris dans Corpus, revue de philosophie, n° 24-25-Lachelier, 1994, p. 191-194.

4 – Les auteurs du programme ignorent-ils que beaucoup d’élèves de classe de première ne maîtrisent pas l’écrit ni la langue parlée ? Est-il opportun, pour leur donner accès aux Humanités, de commencer par les mettre en garde contre le pouvoir et la séduction de la parole avant de leur en montrer le fonctionnement et les vertus ?

5 – Non que de tels objets n’existent pas, ni qu’ils ne puissent avoir une place dans divers enseignements. Mais leur présence n’y a aucun sens s’ils ne sont pas construits par une démarche raisonnée au sein d’une discipline constituée capable d’en produire un éclairage distinct. Ainsi les professeurs de philosophie « rencontraient » et pouvaient travailler sur les objets de la physique classique (mettons, par exemple, la loi de la chute des corps) et ils étaient amenés à les éclairer au sein d’un cours organisé de philosophie des sciences : non pour enseigner la physique, mais pour exposer comment la science moderne s’est édifiée, ce qui la distingue de la physique aristotélicienne, quels principes elle suppose, etc. On notera au passage que le programme HLP écarte délibérément la philosophie des sciences : on voit bien qu’on n’y sollicite la collection d’objets communs que pour se conformer à une idée préconçue de la « culture » et que du même coup on exclut nombre d’autres « objets communs » qui ne conviennent pas à cette idée ! On s’appuie sur ce qui est « commun » pour évacuer ce qui est spécifique au sein même de ce qui est « commun ». Mais pouvait-il en être autrement une fois le mélange HLP imposé ?

© Jean-Michel Muglioni et Mezetulle, 2019.

9 thoughts on “Programme « Humanités, Littérature et Philosophie » : Jean-Michel Blanquer digne héritier de ses prédécesseurs

  1. Mathieu Gibier

    Bonjour,
    Et merci pour votre analyse : étant moi-même professeur de philosophie en Terminale littéraire et en classe prépa scientifique où l’interdisciplinarité est déjà de règle, je trouve toutes vos critiques justifiées.
    Sur l’exemple de la parole, en effet les questions spontanées des élèves concernent le rapport entre la pensée et la langue. L’un d’eux avait développé une petite théorie personnelle sur l’origine des langues à partir des onomatopées, et tous sont très curieux de comprendre d’où viennent les langues qu’ils parlent et qu’ils écrivent. Le problème est qu’on est vite bloqué parce que personne à l’école ne leur a appris la grammaire, et que c’est par là qu’il aurait fallu commencer. Aucune question en revanche sur « les séductions de la parole ». Mis, comme vous le dites très bien, « il suffit qu’on cherche à plaire pour se méprendre sur l’attente des élèves ». Mes élèves de Terminale L, représentatifs donc de ceux qui pourraient prendre la spécialité « Humanités », m’ont confié qu’ils s’ennuient cette année parce qu’ils n’apprennent rien dans tous les cours…
    Le besoin profond des élèves est qu’on leur donne une véritable instruction. Et, comme vous l’avez souvent rappelé, il y a pour cela un ordre à suivre qui est dicté par la nature des choses, ordre qu’on méconnaît dès qu’on détermine le programme en fonction des attentes supposées des élèves.

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  2. pascaleBM

    Je suis consternée… « ils » ont osé! J’ai enseigné la philosophie au Lycée, et en fin de carrière 4 ans à l’Université. Plus de 40 ans au total -car, oui, cela se peut, je suis passionnée par l’enseignement de la philosophie, ce qui fait syntagme…- et, ayant commencé très jeune, j’ai fait du « rab ».
    Vous pointez l’essentiel, la disparition de la « spécificité » de l’enseignement philosophique. Quel mépris du ministère pour la formation des enseignants, qui deviennent substituables à l’envi. Pourtant, ni le corpus, ni les méthodes, ni le vocabulaire requis pour enseigner la philosophie ne recoupent ceux requis pour enseigner la littérature. Mais, quelle sottise, j’emploie un gros mot « enseigner »…
    Lorsque fut introduite la discipline « Lettres » en Terminale, ce fut pour « redescendre » le Français en 1ère, et gagner l’équivalent d’un enseignement littéraire nouveau et de niveau pour les élèves s’inscrivant à l’Université ou dans les Classes Supérieures littéraires -sous l’argument fort juste que les bacheliers scientifiques ne cessent pas l’enseignement des sciences un an avant d’entrer à l’université. Mais, il fallait « descendre » le français en 1ère et placer les Lettres en Terminale pour ne pas faire perdurer la coprésence français/philosophie qui, pour l’immensité des élèves représentait une difficulté. Et les enseignants enseignaient la matière pour laquelle ils avaient fait des études supérieures et s’étaient spécialisés.
    Les collègues de Lettres sont atterrés, ceux de Philosophie aussi.
    Sans compter l’asséchement à venir -allez, 2 ans pas plus- des inscriptions en Philosophie à l’Université… qui met en péril les postes.
    Au Lycée, si j’ai bien compris, il y aura des « groupes » dans lesquels les élèves, quelles que soient les disciplines choisies, n’auront pour seule homogénéité que leur hétérogénéité… et pourront modifier par semestre le choix initial. Comment peut-on assurer un enseignement dans ces conditions ? Notre matière qui requiert de la lenteur, de la patience, l’abolition de toute idée de résultat immédiat, l’obligation d’un certain niveau d’expression écrite et d’appétence à la réflexion longue, à l’opposé de la culture brève -oxymore- notre matière commence, avec cette réforme, sa lente désintégration. Il ne restera, au mieux, que quelques « sauvés », dont le milieu familial, les conditions de vie (habiter une grande ville) et un certain anticonformisme qui relève de l’héroïsme… pour envisager perpétuer l’espèce en voie de disparition que nous sommes déjà.
    L’inégalité sera de fait : à la Sorbonne, peu de risques de fermer des cours de philosophie (mais quelle formation pour les impétrants?) mais en province (Caen, Poitiers, Rennes, Tours…) les Départements de Philosophie vont disparaître les uns après les autres.
    Et personne ne bouge plus que ça?
    Une chose est sûre, il ne faudra pas compter sur les parents pour ce coup-là…
    Il faut refuser, refuser, refuser cela. Et que dit, que fait l’Inspection Générale? elle se couche ou elle est déjà couchée? pourtant il y a, dans ce corps des gens de grande valeur intellectuelle, qui ne peuvent pas se satisfaire de cette euthanasie annoncée….

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  3. pascaleBM

    J’ai oublié -mais j’aurais préféré que ce ne fût pas le cas- de rappeler que lors du mandat précédant c’est à l’extinction de l’enseignement du grec et du latin que nous avons assisté. Non sans dire quand même que ce n’était qu’un coup de grâce après des décennies d’écrabouillage.

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  4. André Simha

    Jean-Michel Muglioni a raison sur tous les points qu’il examine concernant cette pseudo discipline dont le programme est lui-même inévitablement un simulacre.
    Cela va relève, concernant la philosophie proprement dite, des mêmes intentions du Ministère depuis des décennies: l’abandon de l’exercice authentique et libre de la réflexion critique, par le professeur avec ses élèves, comme le veut l’enseignement philosophique de la philosophie, au profit d’un survol de généralités considérées pompeusement comme inscrites dans l’histoire des idées. Il s’agit plutôt de choses figées et datées, de documents en somme, et non de pensées vives et toujours dignes de reprise actuelle.

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  5. Philippe D

    C’est là une très juste analyse de Jean-Michel Muglioni. Elle présuppose une certaine idée de la nature de l’enseignement de la philosophie, au nom de laquelle sont jugés ce programme et ses effets dévastateurs. Alors soit l’on pense qu’il ne s’agit plus, en effet, de philosophie, dans cette spécialité HLP, soit c’est une conception particulière de la philosophie que se font les concepteurs de ce programme : un enseignement plus historique que problématique, davantage tourné vers les idées que vers les notions. Dans un cas comme dans l’autre, je crois bien que la plupart des professeurs de philosophie ne s’y retrouveront pas.
    Dira-t-on (à juste titre) que la philosophie ne tire pas son identité d’un objet ou d’un domaine d’objets qui lui appartiendrait en propre, et qu’elle peut se pencher sur à peu près n’importe quoi (jusqu’à – n’en déplaise au jeune Socrate du Parménide – « le poil, la boue, la crasse, ou tout autre chose, la plus dépréciée et la plus vile ») ? Encore faudrait-il bien faire la différence, comme nous y invite J.-M. Muglioni, entre « une thématisation à la fois directive et restrictive » (« le pouvoir de la parole ») et une notion (« le poil », « la boue », « la crasse »… »la parole »), plus ouverte et objet d’un partage (s’il devait y avoir) avec les Lettres. Mais ce programme ne fait même pas la distinction entre philosophie et idées.

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