Archives de l’auteur : François Rastier

A propos de François Rastier

François Rastier, directeur de recherche honoraire au CNRS, membre du Laboratoire d’analyse des idéologies contemporaines (LAIC). Dernier ouvrage : "Petite mystique du genre", Paris, Intervalles, 2023.

Genre et islamisme intersectionnel – à partir de Judith Butler

Bien au-delà d’un attentat de masse, le pogrom du 7 octobre 2023 marque un tournant dans la guerre mondiale hybride qui s’étend depuis le 11 septembre 2001 et qui unit diverses tyrannies, islamiques et postcommunistes, contre les démocraties. Cela, avec d’autant plus de succès que les principes de ces dernières sont attaqués par les militants intersectionnels qui rencontrent un large écho institutionnel, dans les universités en premier lieu.
Comme les trois domaines majeurs qu’articule l’idéologie intersectionnelle sont la race, le « genre » et la religion (essentiellement l’islam), elle prétend lutter contre le racisme, le sexisme et l’islamophobie.
L’antisémitisme sous ses formes les plus diverses rassemble les courants intersectionnels et unit les forces de la coalition antidémocratique, comme nous allons le voir à propos de Judith Butler.

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Écriture inclusive et séparatisme linguistique

François Rastier examine les postulats, les incohérences, les contradictions et les difficultés de l’écriture dite « inclusive ». Il montre comment ce nouveau conformisme édifie un monde de substitution en recourant à la magie incantatoire et à son corollaire moralisateur, le tabou linguistique. Ainsi, un séparatisme militant et rudement injonctif s’affirme et entend disposer exclusivement, en la pliant à ses objectifs particuliers, d’une langue qui appartient pourtant à tous ceux qui en usent.

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Sexisme et antisémitisme d’Alain Soral à Tariq Ramadan

La mise en parallèle et en miroir entre un leader néonazi (Alain Soral) et un cadre islamiste illustre (Tariq Ramadan) permet à François Rastier de souligner les rapports entre antisémitisme et sexisme. L’auteur relève les convergences insistantes par lesquelles les sexismes machiste et post-féministe s’accordent pour dénoncer les Juifs, et montre comment le discours postcolonial véhicule le langage identitaire et antisémite qu’il partage avec l’extrême droite la plus fanatique.

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Vestiges de l’Amour et mystiques du genre

Avec une gourmandise érudite digne d’un « Nom de la rose », François Rastier analyse le mille-feuille des mouvements récents qui s’agitent autour de l’identité sexuelle et du genre – retors au point, comme les sectes religieuses de jadis et le gauchisme flamboyant de naguère, de détruire la cause même dont ils se réclament. Il en ramène lumineusement la complexité néo-puritaine à nombre de courants sectaires dont l’acharnement ascétique, la détestation de la différence des sexes et celle de la rationalité parcourent l’histoire de la pensée mystique. Il en relève, aujourd’hui comme autrefois, la férocité : « Dans l’histoire des idées, il est fréquent que des mystiques se dégradent en superstitions et la « pop culture » d’aujourd’hui, comme la « pop philosophy » qui s’efforce de la porter au stade théorique, recycle sans trop s’en aviser d’antiques croyances sectaires, d’autant plus néfastes qu’elles engagent leurs partisans à la victimisation et à la violence. »

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