Archives de l’auteur : Thierry Foucart

A propos de Thierry Foucart

Thierry Foucart est agrégé de mathématiques et habilité à diriger des recherches. Il se consacre depuis sa retraite de l’Université à l’épistémologie dans les sciences humaines et sociales.

Liberté et oppression

À partir d’une lecture de Simone Weil

Thierry Foucart propose une réflexion sur l’oppression et la liberté. En s’inspirant de la lecture d’un ouvrage de Simone Weil et en s’interrogeant sur l’absence de liberté que, paradoxalement, une « société du temps libre » produirait, il retrouve la thèse la plus forte et la plus éclairante de la conception philosophique classique de la liberté comme maîtrise d’où dérive l’estime de soi. Ainsi, être libre c’est pouvoir se reconnaître comme auteur de ses pensées et de ses actes.

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Impôt plancher sur la fortune (taxe Zucman)

Au moment du débat budgétaire, Mezetulle reçoit cette analyse de Thierry Foucart sur l’impôt plancher sur la fortune (la « taxe Zucman »). Même si ce projet semble avoir pris un peu de plomb dans l’aile à l’ouverture du débat, il n’est pas impossible qu’il revienne sous d’autres formes. Et en tout état de cause, il est toujours bon, pour le citoyen et le contribuable, d’être éclairé sur la nature de l’impôt, ses modes de calcul, ses motifs et ses conséquences.

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Enseignement et mathématiques

Transmettre le goût de l’effort et de la curiosité intellectuelle

Analysant l’échec de l’enseignement des mathématiques, Thierry Foucart propose une réflexion sur l’évolution longue du système éducatif, de plus en plus soumis à l’injonction d’égalitarisme (au motif de démocratisation). La disparition de la « sélection par les maths » a sonné le glas de toute sélection, alors que la réussite en maths était en fait un critère général de travail et de réussite. C’est, conséquemment, dans l’ensemble du système éducatif qu’est ainsi interrompue la transmission aux générations suivantes du goût de l’effort et de la curiosité intellectuelle, des volontés de savoir et de comprendre, essentiels pour acquérir un esprit critique et rationnel. On sait pourtant très bien ce qu’il faudrait faire : recentrer l’école sur l’enseignement des disciplines classiques et écarter toutes les interventions extérieures prenant du temps scolaire.

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Dessin, figure, texte

En confrontant « dessin et texte » dans différents domaines, Thierry Foucart ne se contente pas de souligner la fréquente ambivalence des images, des figures, et même du graphique – sans parler de leur exploitation biaisée -, opposée à la précision d’un texte explicatif ou analytique. Au-delà de l’enrichissement et de la fonction révélatrice que recèlent des images équivoques, il montre la valeur heuristique des tracés, notamment en géométrie. Ainsi apparaît une « complémentarité » de la représentation graphique et du texte susceptible de renforcer leur puissance.

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L’hypothèse « toutes choses égales par ailleurs »

Thierry Foucart prolonge et approfondit une réflexion déjà engagée dans les colonnes de Mezetulle sur l’usage peu rigoureux des probabilités et de la statistique dans le domaine des sciences sociales. Il examine ici, en l’illustrant avec quelques études de cas, l’hypothèse bien connue « toutes choses égales par ailleurs », souvent utilisée pour détecter l’existence de discriminations.

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Intuition et raisonnement

L’analyse des exemples proposée par Thierry Foucart montre en quoi les raisonnements spontanés, les hypothèses implicites, l’acceptation non critique de questions apparemment claires – que l’auteur désigne par le terme général d’intuition – loin d’être les fruits de démarches sommaires qu’il serait facile de déceler et de dénoncer, s’autorisent bien souvent d’un demi-savoir nimbé du prestige des technologies modernes en matière de calcul et d’information. Se croyant dispensé d’instruction élémentaire et de pensée critique parce que ces technologies fourmillent de solutions qu’elles mettent immédiatement à la portée de la moindre requête, on néglige alors de faire l’effort de s’interroger sur l’intelligibilité même des questions et sur la manière dont les connaissances sont obtenues.

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Liberté d’expression, croyances et idéologies

En se penchant sur la distinction entre savoir et croyance (distinction naguère classique, mais qu’il importe aujourd’hui de rappeler, d’actualiser et de promouvoir), Thierry Foucart s’interroge sur le foisonnement actuel des idéologies irrationnelles, sur leur diffusion au sein même des milieux scientifiques et sur les conséquences de ce foisonnement en matière de liberté d’expression. Le paradoxe est que c’est au nom de cette liberté qu’une forme de bienpensance réclame le contrôle de l’expression publique et s’acharne à réduire l’analyse critique.

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Probabilités et statistique appliquées aux sciences sociales et humaines

En réfléchissant à l’usage de méthodes quantitatives par certaines sciences sociales et humaines, Thierry Foucart met en place un problème en forme de chiasme : les spécialistes des sciences de la nature connaissent les propriétés des méthodes quantitatives mais ignorent la nature des objets des sciences sociales ; les spécialistes des sciences sociales ignorent les propriétés des méthodes statistiques qu’ils prétendent appliquer aux objets qu’ils connaissent. Souligner cet aveuglement croisé, c’est rappeler que l’usage de la raison n’est pas uniforme puisqu’on ne peut pas recourir indifféremment aux mêmes outils selon la nature des objets qu’on examine, c’est aussi inviter à distinguer la recherche d’un militantisme qui se prévaut trop souvent d’arguments pseudo-quantitatifs.

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Concentration des richesses, inégalités des revenus : peut-on les mesurer ?

Brandir des chiffres n’est pas une garantie d’objectivité. Mezetulle l’a remarqué sur un exemple simple : les résultats électoraux ou de consultations, où l’on présente des pourcentages en passant sous silence leur base de calcul. Thierry Foucart examine ici des sujets qui, pour être plus complexes, n’en sont pas moins importants relativement à leurs enjeux puisqu’il s’agit d’apprécier les concentrations de patrimoine et les écarts de revenu et d’émettre des avis nécessairement politiques sur la répartition des richesses, bien souvent « mesurée » à une aune idéologique.

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Wokisme et théorie critique de la race

Thierry Foucart se penche sur la théorie critique de la race et ses appendices « wokistes » ; il analyse notamment les arguments de « l’autodépréciation » et de « la société blanche » pour en montrer les biais, les incohérences, et les points aveugles. Par ses nombreuses confusions, cette théorie ne respecte pas les règles les plus élémentaires des sciences sociales. En attribuant un comportement odieux à un groupe uniquement d’après la couleur de la peau de ses membres (ce qui n’est rien d’autre que du racisme), elle avoue son caractère purement idéologique.

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