Archives de catégorie : Diaporama

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« Au Commencement sera la raison. C. Kintzler et l’universalisme de la laïcité » (PUL) / « Laïcité, radicalité, intégrisme » (Privat)

Je reçois deux livres aujourd’hui.
– Au commencement sera la raison. Catherine Kintzler et l’universalisme de la laïcité, sous la direction de Jean Leclercq et Jorge Morales, Presses universitaires de Louvain, 2024.
– Catherine Kintzler, Laïcité, radicalité, intégrisme, Toulouse, Privat, 2024.

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Genre et islamisme intersectionnel – à partir de Judith Butler

Bien au-delà d’un attentat de masse, le pogrom du 7 octobre 2023 marque un tournant dans la guerre mondiale hybride qui s’étend depuis le 11 septembre 2001 et qui unit diverses tyrannies, islamiques et postcommunistes, contre les démocraties. Cela, avec d’autant plus de succès que les principes de ces dernières sont attaqués par les militants intersectionnels qui rencontrent un large écho institutionnel, dans les universités en premier lieu.
Comme les trois domaines majeurs qu’articule l’idéologie intersectionnelle sont la race, le « genre » et la religion (essentiellement l’islam), elle prétend lutter contre le racisme, le sexisme et l’islamophobie.
L’antisémitisme sous ses formes les plus diverses rassemble les courants intersectionnels et unit les forces de la coalition antidémocratique, comme nous allons le voir à propos de Judith Butler.

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Apprendre à croire sans fanatisme

Il faut toujours revenir au principe. Voilà qu’on doit instituer une police spéciale pour assurer la sécurité des établissements scolaires. Des fanatiques veulent détruire l’école. Pourquoi ? Parce qu’ils ont compris ce qu’est l’école : que l’instruction libère les hommes de leurs croyances. Ont-ils compris qu’elle n’a pas pour but de rendre incroyants les enfants d’une famille de croyants ? Elle leur apprend à croire sans fanatisme, ce qui à leur yeux est pire.

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Dossier 20e anniversaire de la loi du 15 mars 2004

À l’occasion du vingtième anniversaire de la loi du 15 mars 2004 sur l’interdiction des manifestations ostensibles d’appartenance religieuse à l’école publique, on trouvera quelques textes de réflexion en ligne  – sur Mezetulle et ailleurs -, ainsi que le rappel de quelques documents.

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La loi du 15 mars 2004 a 20 ans : quelques réflexions

La loi du 15 mars 2004 (interdiction des manifestations ostensibles d’appartenance religieuse par les élèves à l’école publique) a vingt ans. Je n’aurai pas la prétention de retracer l’histoire de cette adoption, me contentant de renvoyer au livre « Préserver la laïcité » que Iannis Roder, Alain Seksig et Milan Sen viennent de publier sur ce sujet et à l’article que Gérard Delfau a bien voulu confier à Mezetulle. Je propose quelques réflexions, d’abord sur certaines critiques dont cette loi est régulièrement l’objet, ensuite sur sa valeur éducative.

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Vingtième anniversaire de la loi dite « sur le voile » (par Gérard Delfau)

Gérard Delfau, ancien sénateur, a participé activement aux discussions parlementaires qui ont abouti au vote de la loi du 15 mars 2004 sur le port des signes religieux à l’école publique. Il a récemment mis en ligne sur son site Débats laïques un article qui les rappelle, les analyse et les médite en relation avec son propre itinéraire politique, pensant à juste titre que « ce débat est plus actuel que jamais ». Il m’a fait l’honneur et l’amitié de m’envoyer la version longue de ce texte que je publie ci-après, avec son aimable autorisation. Je le remercie chaleureusement d’offrir ainsi un pan d’histoire contemporaine et une réflexion d’actualité aux lecteurs de Mezetulle.

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L’école et la sociologie sociologisante

Réagissant à l’écoute d’une émission de radio, Jean-Michel Muglioni revient sur l’idée que la catastrophe de l’école ne s’explique pas par des raisons sociales mais par l’oubli de la vraie nature de l’école.
« L’essence de l’école étant d’instruire, c’est le contenu des savoirs enseignés qui doit servir de principe à tout ce qui se fait dans un établissement scolaire ».

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Enseignement supérieur : une étrange motion du CNU 17

Le Conseil national des universités est l’instance nationale qui se prononce sur le recrutement et la carrière des professeurs et des maîtres de conférences des universités. Il est composé de plusieurs groupes, eux-mêmes divisés en sections selon les diverses disciplines. La section 17 (philosophie) aurait récemment voté la motion dont je fais état ci-dessous, sous réserve d’authentification. En effet ce texte n’est pas disponible sur le site du CNU (« en cours de mise à jour ») : il circule actuellement parmi les enseignants de philosophie du supérieur et n’a, à ma connaissance, pas été démenti, ni dans son contenu, ni dans sa forme qui recourt à l’écriture dite « inclusive ». J’en propose ensuite un bref commentaire.

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Concentration des richesses, inégalités des revenus : peut-on les mesurer ? (par T. Foucart)

Brandir des chiffres n’est pas une garantie d’objectivité. Mezetulle l’a remarqué sur un exemple simple : les résultats électoraux ou de consultations, où l’on présente des pourcentages en passant sous silence leur base de calcul. Thierry Foucart examine ici des sujets qui, pour être plus complexes, n’en sont pas moins importants relativement à leurs enjeux puisqu’il s’agit d’apprécier les concentrations de patrimoine et les écarts de revenu et d’émettre des avis nécessairement politiques sur la répartition des richesses, bien souvent « mesurée » à une aune idéologique.

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À la mémoire de Robert Badinter : Condorcet contre la peine de mort

Le 9 février 2024, Robert Badinter est mort. Tout le monde sait qu’il fut l’artisan de l’abolition de la peine de mort en 1981. En 1785, Condorcet avait exposé un argument décisif en faveur de l’abolition. Je ne connais pas d’argument plus puissant, et à la vérité je considère qu’il est le seul à avoir force décisive. Ce petit article s’efforce de l’expliquer et de le commenter – à la mémoire de Robert Badinter.

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Paris, « votation » tarification véhicules lourds : ni scrutin, ni sondage

Les résultats de la « votation » organisée le 4 février par la mairie de Paris sur une augmentation des tarifs de stationnement pour les véhicules « lourds, polluants et encombrants » auprès des 1 374 532 électeurs de la ville ont été présentés de manière quelque peu opaque. Cette opération prétendument démocratique n’a en réalité mobilisé que 78 121 votants (5,7 % des inscrits) et le « succès » dont se vante la municipalité repose sur 42 415 suffrages favorables (3 % des inscrits). En outre, elle n’a aucune valeur juridique et elle ne peut même pas être considérée comme un sondage. Alors pourquoi être allée déposer un bulletin dans l’urne ?

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L’uniforme et l’École : sortir des faux-semblants (par Baptiste Detombe)

Avec ce plaidoyer en faveur de l’introduction de l’uniforme à l’école publique, Baptiste Detombe rappelle utilement que l’école n’est pas une région de l’espace ordinaire, mais qu’elle doit s’en démarquer et offrir une double vie aux élèves, les soustrayant durant le temps scolaire au tourbillon social et à son cortège d’assignations, les mettant en état et en demeure de se singulariser par leur mérite et le développement de leur intériorité, et non par leur accoutrement. Pour réinstituer l’école républicaine dans sa fonction première, qui est l’instruction, une certaine tenue, à tous points de vue, est nécessaire.

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Israël : la compassion perdue (par Marc Lefèvre)

Marc Lefèvre m’envoie ce texte poignant de lucidité sur Israël et le Moyen-Orient. Comment penser après le massacre du 7 octobre, sinon en faisant le tour de la violence, des pièges, des illusions, des « erreurs stratégiques ineptes », des divisions internes, et même d’une énergie qui peut se retourner contre elle-même ? Il n’y a ici, comme il le dit, « ni conseils ni recommandations » mais, au moment le plus amer de l’analyse, les yeux grands ouverts, « juste des interrogations et un espoir » .

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L’entrisme sémantique du wokisme (par Nathalie Heinich)

Dans ce texte publié initialement en ligne dans la revue Telos, Nathalie Heinich examine une forme de corruption pratiquée par le mouvement woke et qui fut caractérisée naguère par Orwell : la corruption du langage, plus précisément de l’usage du lexique. Elle parcourt ici quelques exemples de cet « entrisme sémantique, grâce auquel des mots à la connotation éminemment progressiste sont détournés vers des causes qui le sont beaucoup moins ». Cette perversion lexicale ne seborne pas à un grossier retournement de vocabulaire dont il serait facile de se défaire. Elle a pour objet et pour effet, en se présentant sous les oripeaux d’une façade en trompe-l’œil, de permettre à des idées régressives de se déguiser en combats apolitiques et d’institutionnaliser le wokisme par accoutumance à un usage apparemment anodin.

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Le Dictionnaire français de Richelet

Tombé par hasard sur l’une des toutes premières éditions (1685) du tout premier dictionnaire monolingue en français, je l’ai lu de A à Z et j’ai tenté de dégager certains traits d’un ouvrage qui connut un immense succès et qui est considéré comme un précieux instrument de connaissance de la langue du XVIIe siècle.

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« Diane et Actéon » : des collégiens offusqués par un tableau… sur la pudeur

Quelle est cette nudité présente sur le tableau du Cavalier d’Arpin Diane et Actéon, dont un professeur de français a proposé récemment l’étude à ses élèves de sixième, déclenchant une énième et très inquiétante lamentation victimaire de « sensibilités offusquées » ? Est-elle un pur objet exhibé ?

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Patrick Boucheron et Pierre-André Taguieff par temps troubles : recension croisée

Viennent de paraître deux opuscules semblant provenir de deux planètes différentes. L’un, de Patrick Boucheron, médiéviste reconnu, professeur au Collège de France, propose une réflexion sur la catastrophe et se voudrait un signal d’alarme contre ce qu’il est peut-être encore temps d’éviter et qui se prépare sous nos yeux, l’avènement de l’extrême droite. L’autre, de Pierre-André Taguieff, philosophe, politologue et historien des idées, analyse la matrice théologico-politique islamique qui a ravivé la démonisation des juifs et qui trouve prise sur une certaine gauche occidentale faisant de la cause palestinienne une nouvelle « cause du peuple ». Deux intellectuels qui proposent des outils de déchiffrement des « phénomènes morbides » propres aux temps présents.

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« Anatomie d’une chute » : radiographie d’une imposture (par Isabelle Floch et Jean-Paul Carminati)

Isabelle Floch et Jean-Paul Carminati1 ont vu le film « Anatomie d’une chute ». Les invraisemblances qu’ils y relèvent sont si nombreuses et flagrantes qu’ils se posent la question de leur fonction : en quoi sont-elles nécessaires au scénario ? C’est alors qu’apparaît, à la fois exacerbée et cautionnée par le contexte « post-metoo », une série de préjugés fantasmatiques culminant dans celui du traitement forcément arbitraire et injuste de la « femme puissante » par une justice et une législation forcément tordues qu’il faudrait donc, à l’instar du film, « corriger » afin qu’elles s’inclinent devant la Femme, quitte à congédier les règles et les garanties de droit les plus élémentaires.

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« Musique blanche » à Radio Classique

Le 19 novembre 2023, l’anthropologue de l’EHESS Jean-Loup Amselle signait un article épinglant Radio Classique dont la programmation viserait à promouvoir une culture « blanche », « française », donc foncièrement conservatrice et réactionnaire. Quelques jours plus tard, une chroniqueuse de France Culture lui a emboîté le pas. L’analyse menée ci-dessous par Dania Tchalik montre que le ressentiment, l’aveuglement idéologique, mais aussi l’opportunisme et la méconnaissance du sujet traité sont devenus monnaie courante au sein du discours académique.

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