Pour la réinstitution de l’école de la République
Sortir du « sommeil sociologique »
Charles Coutel diffuse cet appel pour la réinstitution de l’École républicaine – c’est aussi une invitation à sortir d’un « long sommeil sociologique ».
Charles Coutel diffuse cet appel pour la réinstitution de l’École républicaine – c’est aussi une invitation à sortir d’un « long sommeil sociologique ».
Au moment où des associations d’agriculteurs s’apprêtent à perturber la circulation en Île de France (12 millions d’habitants, ça fait du monde à emm…), je reçois un courrier de l’Association des professeurs de Lettres, intitulé « Réponse à une non-réponse ».
Pierre Blazevic et Geneviève Zehringer, en analysant l’équivocité et la nocivité de la notion de « socle commun », soulèvent la question de la légalité de la réforme des collèges. La loi Peillon, sur laquelle s’appuie la réforme, a confisqué la détermination des principes de l’enseignement au législateur pour les confier à l’exécutif.
La France n’est pas l’Europe ; l’Europe n’est pas le monde : il est donc bon que les programmes scolaires ne se réduisent pas à ce qu’on appelait naguère l’histoire de France…. [lire plus]
Jean-Michel Muglioni soutient ici une fois de plus que la nouvelle réforme du collège et de ses programmes ne peut qu’accroître le mal qu’elle est censée guérir. Mais ses arguments ne sont pas ceux des politiciens qui la critiquent et qui, lorsqu’ils étaient au pouvoir, détruisaient eux aussi l’école.
Revenant sur l’« affaire de la longue jupe » au collège de Charleville-Mézières, Marie Perret s’interroge sur la notion de « signe religieux » en regard de la loi du 15 mars 2004. Elle distingue deux cas : celui dans lequel le signe est équivoque et où son caractère religieux ne peut être déterminé qu’en tenant compte du contexte, du comportement général de l’élève et de l’usage qu’il en fait (c’est le cas, comme on le verra, de la « longue jupe » à Charleville-Mézières) ; le cas où le caractère religieux du signe est incontestable, comme pour la kippa, la croix, le voile… et l’abaya.
La nouvelle réforme de l’Éducation nationale n’est étonnante que par la franchise avec laquelle la ministre propose comme remède aux maux de l’école la cause même du mal. Cette réforme du collège va dans le sens des réformes déjà faites par les précédents gouvernements, quelle que soit leur couleur politique.
La réforme des collèges et son projet de nouveaux programmes fait des vagues – enseignement des langues anciennes mis sous tutelle et noyé dans les « EPI » (enseignements pratiques interdisciplinaires), programmes d’histoire avec de possibles (et donc plus que probables) impasses. La presse s’en fait l’écho, notamment France Inter le 24 avril, où un membre du Conseil national des programmes avance la notion de liberté du professeur … à contresens.
Au motif de sécurité et dans une impréparation remarquable, la France a interdit aux élèves des écoles, collèges et lycées de regarder l’éclipse solaire du 20 mars. Nous n’avons pas eu la conjonction de la Lune et du Soleil, mais de la peur et du refus d’instruire.
Un long entretien – réponses de Catherine Kintzler à six questions – publié sur le site du syndicat enseignant SE-UNSA sur le sujet « Laïcité et école ».
Voici un extrait de la réponse à la première question – « Vous êtes spécialisée en philosophie de l’art. Comment en êtes-vous arrivée à la question de la laïcité ? » :
Jean-Michel Muglioni réfléchit sur un paradoxe révélé par un « fait divers » : on fait appel à la police pour installer la discipline que l’école ne sait pas faire respecter. Mais cela n’installe pas pour autant l’autonomie véritable de la discipline scolaire. Loin d’un rappel à l’ordre, ce recours est l’indice d’un profond désordre. Une fois de plus, l’école, qui a été rendue incapable de se concentrer sur ses missions propres, est renvoyée à son extériorité.
Jean-Michel Muglioni entend montrer qu’il y a un refus de l’image qui est aussi idolâtre que l’idolâtrie – c’est-à-dire la sacralisation de l’image – et que seule la parole et donc la maîtrise d’une langue et l’alphabétisation peuvent nous en délivrer. Mais à cet égard la leçon des assassinats de janvier à Paris ne semble toujours pas comprise.
La sénatrice Françoise Laborde, prix national de la laïcité décerné par le Comité Laïcité République en 2012 – alors que le dessinateur Charb présidait le jury – a accordé un… [lire plus]
Dania Tchalik poursuit ici son analyse, engagée dès 2012, des mesures technocratiques qui détruisent l’idée même d’enseignement dans le domaine de la musique. Il en révèle, sous les oripeaux « pédagogues » et bienpensants, le double langage, la logique marchande, la politique méprisante et asservissante. Et c’est toujours avec humour que sa plume acérée traque la novlangue qui remplace Bach, Beethoven, Debussy et autres valeurs patrimoniales obsolètes par des parcours loisir et des projets transversaux
Comme le dit Florence Brunold – humoriste de l’excellente émission La Revue de Presse – le 24 novembre : « il faut supprimer les notes, car si un élève a obtenu 9/10 pour avoir bien travaillé, vous vous rendez compte du traumatisme pour celui qui n’a rien foutu ? »
Par Guy Desbiens. Le Ministère de l’Education nationale s’obstine encore, de manière absurde, dans les mêmes choix, les mêmes projets, les mêmes réformes. Après le redoublement, c’est maintenant l’évaluation des élèves qui est en cause et une grande « conférence » nationale vient d’être lancée, par le Conseil Supérieur de l’Éducation, en vue de réformer le système de notation.
Par Jean-Dominique. Un témoignage de terrain de la part d’un père accompagnateur de sorties scolaires, qui est aussi une réflexion sur le statut et le rôle de l’école.
La question de l’affichage de signes religieux par des accompagnateurs de sorties scolaires est envenimée par une déclaration récente de la ministre de l’Éducation nationale. Contrairement à ses prédécesseurs Luc… [lire plus]
Il faut en finir avec le redoublement ! Le problème est que les prétendues études sur lesquelles s’appuient les « experts » pour asséner ce qui n’est rien d’autre qu’un dogme reposent sur des sophismes, des enquêtes internationales biaisées et avancent des « coûts » invérifiables.
D’article en article,Tristan Béal poursuit avec une féroce ironie son analyse du démantèlement de l’école publique. Il revient ici sur l’une des dernières « mesures-phare » abordées dans L’école des loisirs obligatoires :… [lire plus]