Archives de l’auteur : Catherine Kintzler

A propos de Catherine Kintzler

Auteur du blog.
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Le secret du vote en France est-il toujours garanti ? J’ai posé la question à l’IA

En France, le secret des scrutins organisés officiellement est garanti par des procédures assez bien connues. Une page du site du Conseil constitutionnel les résume, en donnant les références des textes du Code électoral et celle de la circulaire détaillée du 20 décembre 2007. Ces procédures – la plus connue étant le passage obligatoire par l’isoloir – permettent également d’assurer la sincérité du vote. Lorsqu’elles sont respectées, personne ne peut être l’objet d’une pression et toute tentative d’en exercer une est pénalisée. La publication des résultats fait, elle aussi, l’objet d’une réglementation précise ; on la trouve dans la même circulaire.
Cependant, peut-on dire, une fois les résultats proclamés, que seule la personne qui a voté peut révéler la teneur de son vote ?

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‘Paradoxes de la pensée progressiste’ d’André Perrin, lu par C. Kintzler

Une anthologie jubilatoire du wokisme

Après ‘Scènes de la vie intellectuelle en France’ (2016), ‘Journal d’un indigné’ (2019) et ‘Postures médiatiques’ (2022), André Perrin poursuit, avec ‘Paradoxes de la pensée progressiste’ chez le même éditeur (L’Artilleur) le florilège des contradictions, propos biaisés, acrobaties verbales, contorsions intellectuelles, perles, mensonges, énormités régulièrement avancés, et avec quel aplomb, par « le camp du bien » dans la bonne presse et sur les chaînes de radio-tv bienpensantes. L’ensemble, récolté et référencé avec minutie, impitoyablement commenté avec une indéfectible bonne humeur, constitue une véritable anthologie du wokisme et de la ‘cancel culture’, sous la forme de « chroniques jubilatoires » rédigées par une plume acérée que les lecteurs de Mezetulle ont souvent eu le bonheur de savourer sous un format plus dispersé et plus modeste.

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Boualem Sansal élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique

Samedi 11 octobre, Boualem Sansal, incarcéré arbitrairement dans une prison algérienne depuis le 16 novembre 2024, a été élu membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. En honorant, avec son lauréat et son œuvre littéraire, l’esprit de liberté que la littérature rend possible mais dont réciproquement elle a besoin, cette élection honore aussi les membres de l’Académie.

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Les musulmans, « victimes d’une laïcité discriminatoire et liberticide » ?

Sur une chronique de Samuel Fitoussi

Après l’annonce de la décision de Gérald Darmanin imposant la neutralité religieuse aux élèves de l’École nationale de la magistrature, Samuel Fitoussi présente le 9 septembre à ce propos une chronique sur Europe 1. La première phrase en est : « J’ai 28 ans et aussi loin que je me souvienne, le débat public français est rythmé par ce qu’il convient d’interdire aux musulmans ». Et de faire une liste :

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« Islamophobie » : un PS démélenchonisé ?

Dans une tribune datée du 6 juillet publiée par Marianne, plusieurs cadres du Parti socialiste refusent l’emploi du terme « islamophobie » utilisé par le PS par la création récente d’un « Secrétariat National à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie ». Je ne peux que saluer ce texte, signé entre autres par Jérôme Guedj, Carole Delga, Michaël Delafosse, Laurence Rossignol. Il était temps que se signalent publiquement l’existence et la résistance d’un PS « démélenchonisé ».

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Libérez Boulaem Sansal ! Les ressources infinies de l’aplaventrisme

On apprend le 4 juillet que Boualem Sansal ne figure pas dans la liste des quelque 6800 détenus graciés par le Président algérien. « On ne peut pas continuer sur une stratégie qui nous conduit d’échec en échec » a déclaré Arnaud Benedetti, fondateur du Comité de soutien à Boualem Sansal, dans Le Figaro. Mais l’aplaventrisme officiel n’a pas encore dit son dernier mot.

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Guy Desbiens est mort

J’apprends avec tristesse par un collègue de philosophie le décès de Guy Desbiens, survenu le 8 juin. Professeur de philosophie au lycée Corot de Douai, Guy Desbiens a bien voulu me confier, depuis 2008, la publication de 18 articles pour Mezetulle, sur la défense de l’instruction, de l’école, de l’enseignement philosophique.

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Jean-Michel Muglioni : le courage de penser

Jean-Michel Muglioni a toujours emprunté et frayé une route qui s’efforce de prendre la pensée à ses commencements pour la mener à son comble. Il a donné l’exemple du courage de penser. Il a été cet exemple pour ses élèves, pour ses collègues, pour ses lecteurs, pour ses interlocuteurs, et aussi pour ses amis au nombre desquels je m’honore d’avoir été. Il le restera.

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Jean-Michel Muglioni est mort

J’ai appris ce matin par Christiane son épouse la mort soudaine de Jean-Michel Muglioni, qui m’attriste et m’affecte profondément. Mes pensées vont d’abord vers Christiane, vers Marianne et Mathieu leurs enfants. Mezetulle rendra honneur à sa mémoire comme il convient, au-delà des quelques éléments qui suivent et que je rassemble maintenant à la hâte, bien maladroitement.

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L’intelligence artificielle : l’édification d’un monde de substitution post-humain

Compte rendu d’un livre de François Rastier

Dans ‘L’I.A. m’a tué. Comprendre un monde post-humain’ (Paris, Éditions Intervalles, 2024), François Rastier analyse le fonctionnement des intelligences artificielles génératives (IA) du type ChatGPT. Contrairement aux comparaisons rassurantes (notamment avec l’écriture et l’imprimerie) qui tentent de sauver la place surplombante d’un utilisateur-sujet face à une technologie qu’il s’agirait simplement d’apprendre et de contrôler, il montre que la génération automatique de textes et d’images conduit à édifier un monde de substitution post-humain exerçant une emprise sur ledit sujet. Simulant la symbolisation alors qu’il n’est fait que de codes de signaux, ce monde ignore les notions de vérité, de réalité, d’authenticité, et le statut de sujet en tant qu’agent critique réflexif, y est constitutivement impensable.

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Accompagnateurs scolaires et port de signes religieux

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau vient de relancer la question du port de signes religieux par les accompagnateurs de sorties scolaires. Il s’agit là d’un débat récurrent sur lequel Mezetulle a déjà publié plusieurs textes dont certains remontent à 2014. Le texte ci-dessous expose quelques arguments en faveur de l’interdiction de l’affichage religieux ou politique par les personnes accompagnant occasionnellement les élèves lors de sorties scolaires.

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Descartes, Bibliothèque de la Pléiade : nouvelle édition en 2 volumes

Il faut saluer la publication cet automne de la nouvelle édition en deux volumes des ‘Œuvres’ de Descartes dans la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard), préparée par le regretté Jean-Marie Beyssade, publiée sous la direction de Denis Kambouchner – Jean-Robert Armogathe s’étant chargé d’un très large choix de lettres. Il était grand temps de remplacer l’édition en un volume due à André Bridoux (1937, dernière éd. 1953). Les deux volumes de 2024 accroissent considérablement l’accès aux textes et offrent, comme il se doit, une version conforme aux exigences actuelles en matière d’établissement et de traduction, ainsi que des présentations et des annotations critiques nourries par les derniers états de la recherche. Ces travaux ont fait appel à de nombreux spécialistes – parmi lesquels je ne suis pas peu fière de figurer, même si c’est pour des extraits d’un texte mineur (les vers du ballet La Naissance de la Paix donné à Stockholm en décembre 1649) dont l’attribution à Descartes n’est pas certaine.

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« Laïcité, athéisme et auto-institution » (Podcast sur « Hérétiques »)

Le site Hérétiques m’a récemment invitée à enregistrer un « podcast » sur la laïcité, sous la forme d’un entretien en deux parties (publiées le 1er et le 15 décembre).
Cet entretien est disponible sur le site ainsi que sur les plates-formes Apple, Spotify, Deezer, Youtube, Amazon, Instagram, etc.

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Nedjib Sidi Moussa s’en prend à Boualem Sansal et à Kamel Daoud

Note sur un article de 2017

En novembre 2017, j’ai publié un article de recension du livre de Nedjib Sidi Moussa ‘La Fabrique du Musulman’. Après avoir vu l’émission « C’est politique » diffusée hier 24 novembre 2024 sur la chaîne FranceTV 5, où cet auteur était invité et durant laquelle il s’en est pris à Boualem Sansal et à Kamel Daoud, j’ai jugé utile d’ajouter une note à mon article. Je la reproduis ci-dessous.

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Samuel Paty, Dominique Bernard, in memoriam

Commémoration des assassinats de Dominique Bernard et de Samuel Paty par des terroristes islamistes. Je n’arrive pas à faire mieux que la reprise (ci-dessous) de l’article que je publiais le 17 octobre 2020, au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty. J’y ajoute juste une réflexion.
Samuel Paty a été qualifié par son assassin de « chien de l’enfer ». Dominique Bernard a été assassiné expressément pour des motifs généraux à caractère civilisationnel. […] La laïcité est depuis 40 ans en proie à un « serial killer » protéiforme qui s’efforce de la neutraliser en la noyant dans un océan incantatoire de bienpensance « inclusive » : c’est le terreau sur lequel se développent les assassins visibles, physiquement armés.

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7 octobre 2024, la France discréditée

Le premier anniversaire du pogrom du 7 octobre 2023 fait apparaître, à travers un Président apeuré et une gauche bienpensante prompte à s’incliner devant l’agenda communautariste de LFI, une France discréditée, intimidée par les menées terroristes génocidaires qui visent aujourd’hui la desctruction d’Israël et qui sont une menace pour tous les Etats démocratiques.

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« Les Désillusions de la démocratie » de Dominique Schnapper, lu par Catherine Kintzler

Analyser les « démons internes » de la démocratie : tel est le propos du livre de Dominique Schnapper « Les Désillusions de la démocratie » (Gallimard, 2024). Le titre fait évidemment allusion à celui de Raymond Aron « Les Désillusions du progrès », allusion que confirment certains des thèmes abordés et l’idée dialectique qui rend compte de leur inévitable et contraire liaison – notamment égalité/inégalités, universalité/différenciation. Mais le livre va au-delà par ses objets très actuels (notamment les « critiques radicales » de la démocratie) et aussi parce qu’il porte à son maximum la thèse d’une « démocratie extrême », véritable retournement de la démocratie contre elle-même et en son propre nom. Ainsi la désillusion désigne à la fois les mouvements de forçage de la démocratie qui la délitent au prétexte de son inachèvement, et le regard analytique capable d’en exposer l’émergence comme celle d’éléments toxiques qu’elle secrète elle-même, les « démons internes » qui procèdent de son illimitation.

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Un grand chantier républicain sur un champ de ruines

Un peuple se mobilise dans les urnes et fait savoir aux responsables politiques qui l’abandonnent depuis 40 ans que la coupe est pleine. Après avoir avalé – mais pas digéré – la calamiteuse expérience du référendum de 2005 où on lui a signifié que son avis ne compte pas, il réclame la sécurité (condition première de toute association politique), des services publics qui fonctionnent, une école qui instruit, une juste répartition des recettes et des dépenses publiques, le contrôle de l’immigration illégale comme le fait la gauche danoise. Il réclame qu’on lui rende le poids politique de sa parole. Il est grand temps de changer de politique.

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