Archives de catégorie : Revue

Pierre Manent répond à André Perrin sur le livre « Situation de la France »

Le débat ouvert sur Mezetulle au sujet du livre de Pierre Manent « Situation de la France » s’enrichit avec une deuxième étape comprenant deux textes : Mezetulle publie ci-dessous le second, signé par Pierre Manent.

[lire plus]

Lettre d’André Perrin à Pierre Manent sur le livre « Situation de la France »

Le débat ouvert sur Mezetulle au sujet du livre de Pierre Manent « Situation de la France » s’enrichit avec une deuxième étape comprenant deux textes. Mezetulle publie ci-dessous le premier texte, signé par André Perrin.

[lire plus]

Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise

L’école du négoce : commentaire du Manifeste par Tristan Béal

Le Manifeste pour la reconquête d’une école qui instruise commenté ici pointe le lien entre démantèlement de l’école républicaine et destruction de tout travail digne ; il montre également que cette double attaque contre l’esprit et le travail se déroule sur fond d’une guerre économique inavouée, guerre dont l’un des belligérants est cette Europe du négoce, qui loin d’avoir besoin de citoyens éclairés et de travailleurs protégés par des droits forts, ne cherche qu’une main d’œuvre corvéable et devant rester à la marge de l’humanité.

[lire plus]

Pierre Manent répond à Catherine Kintzler

Lettre de P. Manent à CK au sujet de l’article qu’elle a consacré au livre « Situation de la France »

En décembre dernier, j’ai publié un texte faisant état de ma lecture – très critique ! – du livre de Pierre Manent « Situation de la France ». Averti de cette publication par mes soins dès sa mise en ligne, Pierre Manent l’a accueillie avec une grande générosité, et a annoncé une réponse. Celle-ci m’est parvenue il y a quelques jours sous la forme d’une lettre. C’est avec l’aimable autorisation de l’auteur – et en le remerciant très vivement – que Mezetulle l’accueille ci-dessous. Le débat (également enrichi par les nombreux commentateurs de mon article) se poursuivra !

[lire plus]

L’affaire des dessins de Mahomet

et le supposé pouvoir performatif des images

Les dessins publiés en septembre 2005 par le quotidien danois Jyllands-Posten ont suscité cinq mois plus tard une polémique mondiale. Jeanne Favret-Saada revient sur la question. Elle montre que les interprétations répandues ne s’embarrassent ni du contexte des dessins, ni de leur détail. Un travail de pensée s’impose dans l’analyse des signes iconiques ; il est d’autant plus salubre qu’il évite le recours – en l’occurrence très dangereux – à la subjectivité du lecteur.

[lire plus]

Expliquer est-ce (un peu) excuser ?

Sciences sociales et libre arbitre

Lors de la commémoration de l’attaque terroriste contre l’Hyper Cacher, le premier ministre déclarait : « Pour ces ennemis qui s’en prennent à leurs compatriotes […] il ne peut y avoir aucune explication qui vaille ; car expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser ». Cette déclaration a soulevé les protestations indignées de divers sociologues, dont celle de M. Bernard Lahire, professeur à l’ENS de Lyon : en accusant les sciences sociales d’« excuser », le premier ministre aurait révélé sa profonde ignorance. Ce n’est pas si sûr! Comme le montre André Perrin, d’abord, oui, expliquer c’est excuser, ensuite cette thèse est revendiquée par nombre de sociologues, enfin on peut émettre quelques réserves sur la cohérence et la pertinence des positions de Bernard Lahire sur ce sujet… et sur d’autres qui lui sont liés.

[lire plus]

Condorcet plus que jamais

Entretien avec UFAL-Info

À l’occasion de la 3e édition de Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen le trimestriel UFAL-Info m’a conviée à un entretien. Les questions portent sur l’institution et la politique scolaires bien sûr, mais aussi sur les « valeurs » républicaines et sur l’attirance d’une fraction de la jeunesse pour la radicalisation.

[lire plus]

« La Laïcité, défi du XXIe siècle » de Gérard Delfau

Loin d’être démentie ou même affadie par les événements sanglants de 2015, l’analyse présentée par Gérard Delfau dans son dernier livre « La Laïcité, défi du XXIe siècle » (L’Harmattan, 2015) se nourrit des leçons de l’histoire, à tous les sens du terme, et offre à ses lecteurs des références solides pour réfléchir sur le passé, pour s’en inspirer et pour penser le présent. Le « bloc législatif laïque », loin d’être achevé, poursuit sa vie et aujourd’hui, plus que jamais, il se présente comme un défi planétaire : « le XXIe siècle sera laïque, ou ne sera pas ».

[lire plus]

Au nouveau chic radical : « Laïcité, dégage ! »

Sur le livre « La Critique est-elle laïque ? »

En se penchant sur l’ouvrage récemment traduit en français La Critique est-elle laïque ? Jeanne Favret-Saada revient sur le cas de l’affaire danoise des caricatures. Elle montre que cet ouvrage prend son départ dans une version tronquée de la crise des dessins de Mahomet en vue de justifier une critique cinglante de la laïcité, y compris sous la forme anglo-américaine du secularism. Malgré ses oripeaux scientifiques, le livre ne recule pas devant les approximations, les méthodes douteuses et les contresens.

[lire plus]

Instruire d’abord !

La finalité de l’école. Instruction, pédagogie et pédagogisme

La finalité de l’école est l’instruction : tel est le point de départ de l’auteur. Que se produit-il quand cette finalité cesse d’être le principe de l’école ? Quelles conséquences nécessaires résultent du seul fait que cette finalité se trouve subordonnée à d’autres ? L’examen de ces questions permet de voir ce qu’est l’école, c’est-à-dire ce qu’elle a toujours été là où il y a des maîtres ou des professeurs ayant la volonté d’instruire.

[lire plus]

Quand les conservatoires « se bougent le bacon »

Dania Tchalik a déniché un document estampillé « Conservatoires de France » et « Philharmonie de Paris » tellement consternant qu’il en devient comique. À lire ce torchon issu d’un brainstorming dont la « créativité » s’affranchit des règles élémentaires de la syntaxe (sans parler de l’orthographe), on pourrait croire à un canular.

[lire plus]

« Situation de la France » de Pierre Manent: petits remèdes, grand effet

Un brûlot anti-laïque et anti-républicain

Dans Situation de la France, Pierre Manent diagnostique un état de faiblesse et propose des remèdes. Le régime laïque se révélerait impuissant à inclure « les musulmans ». Il faudrait alors modifier le dispositif en leur proposant un contrat, point d’entrée d’une reconnaissance politique des religions. À l’issue de l’ouvrage, c’est toute la conception philosophique du modèle républicain – immanentiste, minimaliste et atomiste – qui est congédiée.

[lire plus]

Le porc, les femmes et le philosophe (par Martine Storti)

Reprise d’un article critique du livre de P. Manent « Situation de la France »

Alors que je travaillais à une prochaine critique du livre de Pierre Manent Situation de la France, j’ai lu l’article « Le porc, les femmes et le philosophe » que Martine Storti a publié sur son site. À partir de l’angle d’attaque des droits et des luttes des femmes, elle y analyse le compromis que selon P. Manent il serait opportun de passer avec « les musulmans ». Cet éclairage, loin de réduire le propos, est révélateur du projet politique avancé par P. Manent. J’y reviendrai prochainement.

[lire plus]

« Enseigner c’est manager »

La fonction publique territoriale à l’heure du « changement »

Dania Tchalik, à travers le récit de la formation d’un fonctionnaire territorial après le concours du cadre A, en extrait la substance. Musiciens concertistes, responsables de paie, agents des Ressources humaines, chargés de mission du pôle départemental du tourisme, responsables de service informatique, etc., sont conviés ensemble pour « faire réseau » et acquérir la « culture » commune de la Fonction publique territoriale : en sortant, ils seront tous managers !

[lire plus]

L’urbanité comme « perdition »

Les carnages du 13 novembre à Paris revendiqués par l’Etat islamique visent l’urbanité. L’article qui suit esquisse quelques réflexions sur cette notion où l’on peut voir pourquoi elle est, aux yeux de tous les intégrismes, un concentré d' »abominations ».

[lire plus]

Individualité, perfectibilité et transmission

L’exemple de la pratique de la musique ancienne

La pratique musicale individuelle est injustement décriée, en particulier dans le domaine de l’enseignement. Elle offre pourtant l’occasion de placer son oreille en dehors de soi-même et même de se méfier… [lire plus]

Classicisme et violence

Du désinvestissement à l’authenticité

Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle en France, un changement esthétique se produit qui va des « passions » au « sentiment ». Cette étude s’intéresse au régime des émotions produites par la fiction littéraire, en s’attardant sur l’exemple de la violence : on passe du régime du désinvestissement à celui de l’authenticité. La modification, au-delà de son enjeu esthétique, engage aussi une morale et une conception de l’humanité. En art comme ailleurs, le culte de la proximité peut nous rendre étrangers à l’humanité.

[lire plus]

Comment étouffer le débat et disqualifier le moment critique

Le 20 octobre, le magazine Marianne organisait un meeting sur le sujet « Peut-on encore débattre en France ? » auquel j’ai participé, entre autres intervenants. En relation avec le thème de la soirée je m’étais donné pour sujet de caractériser quelques-uns des procédés d’étouffement du débat. Ceci est le texte intégral de mon intervention.

[lire plus]

Conservatoires : les raisons d’une crise

Dania Tchalik retrace l’histoire de l’établissement et de la promotion des conservatoires jusqu’au moment où le désengagement de l’État, conjugué à une politique culturelle au service des « demandes », installant un… [lire plus]

Condorcet, l’instruction publique et la pensée politique

Condorcet montre que la constitution du corps politique républicain ne peut pas faire l’économie de la question du savoir dans sa relation singulière à chaque citoyen. L’instruction publique assure l’articulation entre la souveraineté populaire et la légitimité des décisions issues de cette souveraineté. Il s’agit bien de l’instruction car la question de l’erreur y est décisive.
Je propose ce texte au moment où paraît la troisième édition de mon « Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen » (Paris : Minerve, 2015).

[lire plus]