L’alphabet, machine libératrice
Sur un livre de Eric A. Havelock
L’alphabet est probablement la découverte la plus puissante jamais inventée pour libérer les esprits. Il déploie cette puissance parce qu’il renonce à représenter les pensées, rendant l’acte de lecture totalement mécanique. Dans un ouvrage trop peu connu, Aux origines de la civilisation écrite en Occident, Eric A. Havelock développe ce paradoxe : « un système d’écriture réussi ou pleinement développé est un système où la pensée n’a plus aucune part »