Archives de l’auteur : Catherine Kintzler

A propos de Catherine Kintzler

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Deux obédiences maçonniques perdent la boussole

… en se plaçant sous la houlette d’un ministère

En voyant l’annonce d’un colloque intitulé « La jeunesse à la rencontre de la franc-maçonnerie » je crois rêver. Le logo officiel du ministère de l’Éducation nationale y trône en haut et au centre, flanqué de ceux de la Grande Loge de France et de la Grande Loge Féminine de France. Autrement dit, deux obédiences maçonniques organiseraient une « rencontre avec la jeunesse » sous le haut patronage du ministère de l’Éducation nationale ! Bravo pour la prétendue indépendance maçonnique, et bravo pour la prétendue laïcité de la République !

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Condorcet plus que jamais

Entretien avec UFAL-Info

À l’occasion de la 3e édition de Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen le trimestriel UFAL-Info m’a conviée à un entretien. Les questions portent sur l’institution et la politique scolaires bien sûr, mais aussi sur les « valeurs » républicaines et sur l’attirance d’une fraction de la jeunesse pour la radicalisation.

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« La Laïcité, défi du XXIe siècle » de Gérard Delfau

Loin d’être démentie ou même affadie par les événements sanglants de 2015, l’analyse présentée par Gérard Delfau dans son dernier livre « La Laïcité, défi du XXIe siècle » (L’Harmattan, 2015) se nourrit des leçons de l’histoire, à tous les sens du terme, et offre à ses lecteurs des références solides pour réfléchir sur le passé, pour s’en inspirer et pour penser le présent. Le « bloc législatif laïque », loin d’être achevé, poursuit sa vie et aujourd’hui, plus que jamais, il se présente comme un défi planétaire : « le XXIe siècle sera laïque, ou ne sera pas ».

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« Situation de la France » de Pierre Manent: petits remèdes, grand effet

Un brûlot anti-laïque et anti-républicain

Dans Situation de la France, Pierre Manent diagnostique un état de faiblesse et propose des remèdes. Le régime laïque se révélerait impuissant à inclure « les musulmans ». Il faudrait alors modifier le dispositif en leur proposant un contrat, point d’entrée d’une reconnaissance politique des religions. À l’issue de l’ouvrage, c’est toute la conception philosophique du modèle républicain – immanentiste, minimaliste et atomiste – qui est congédiée.

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L’urbanité comme « perdition »

Les carnages du 13 novembre à Paris revendiqués par l’Etat islamique visent l’urbanité. L’article qui suit esquisse quelques réflexions sur cette notion où l’on peut voir pourquoi elle est, aux yeux de tous les intégrismes, un concentré d' »abominations ».

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Classicisme et violence

Du désinvestissement à l’authenticité

Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle en France, un changement esthétique se produit qui va des « passions » au « sentiment ». Cette étude s’intéresse au régime des émotions produites par la fiction littéraire, en s’attardant sur l’exemple de la violence : on passe du régime du désinvestissement à celui de l’authenticité. La modification, au-delà de son enjeu esthétique, engage aussi une morale et une conception de l’humanité. En art comme ailleurs, le culte de la proximité peut nous rendre étrangers à l’humanité.

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Comment étouffer le débat et disqualifier le moment critique

Le 20 octobre, le magazine Marianne organisait un meeting sur le sujet « Peut-on encore débattre en France ? » auquel j’ai participé, entre autres intervenants. En relation avec le thème de la soirée je m’étais donné pour sujet de caractériser quelques-uns des procédés d’étouffement du débat. Ceci est le texte intégral de mon intervention.

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Condorcet, l’instruction publique et la pensée politique

Condorcet montre que la constitution du corps politique républicain ne peut pas faire l’économie de la question du savoir dans sa relation singulière à chaque citoyen. L’instruction publique assure l’articulation entre la souveraineté populaire et la légitimité des décisions issues de cette souveraineté. Il s’agit bien de l’instruction car la question de l’erreur y est décisive.
Je propose ce texte au moment où paraît la troisième édition de mon « Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen » (Paris : Minerve, 2015).

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Égalité, compétition et perfectibilité

Faut-il lutter contre toute forme d’inégalité ?

Non seulement la liberté et l’égalité ne sont pas opposées comme on le croit souvent, mais la notion même de compétition, pourvu qu’on la prenne au sérieux, suppose l’égalité. En outre, il apparaît qu’elle peut être bonne pour la démocratie dans la mesure où elle engage la perfectibilité humaine.

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Que fait-on dans une école laïque ?

L’école de la République est-elle faite pour la République ?

Le 21 septembre 2015, une conférence publique a été organisée par le Grand Orient de France pour le 223e anniversaire de la République. Y sont intervenus, parmi d’autres, trois des co-auteurs de l’Appel « Profs, ne capitulons pas ! » paru dans Le Nouvel Observateur en novembre 1989. J’ai présenté une communication consacrée à la laïcité scolaire, intitulée « Que fait-on dans une école laïque ? » aux côtés d’Alain Finkielkraut et d’Elisabeth de Fontenay que j’ai eu plaisir à retrouver.

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Bergson, Freud et le rire

Pris comme objet philosophique, le rire contraint ses théoriciens et les mène souvent sur un terrain commun où ils élaborent, chacun à sa manière, des concepts qui forment, une fois réunis, ce qu’on appelle ici « la théorie classique du rire ». On esquisse un parallèle entre Freud et Bergson à ce sujet.

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Baudelaire et le rire classique

Comment se moquer du monde

Selon une lecture couramment admise, le texte de Baudelaire « De l’essence du rire » marquerait une découverte qui nous aurait délivrés de la vision classique du rire, marquée par la morale et la théologie. En inventant la figure du rire absolu, Baudelaire aurait libéré le rire du soupçon de malignité. On s’attache à montrer que cette lecture est discutable

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Pour un collège de l’exigence

Lire le texte et signer la pétition

Tous les élèves ont besoin d’une Ecole forte et structurée pour réussir. Ecole forte, parce qu’elle affirme sa mission de transmettre des connaissances et des valeurs. Ecole structurée, parce qu’elle donne toute sa place aux savoirs disciplinaires. Nous n’acceptons pas l’affaiblissement des disciplines au profit d’une interdisciplinarité floue […]. Nous n’acceptons pas que l’égalité des chances soit confondue avec l’égalitarisme niveleur et se résume à la suppression de tout parcours d’excellence.

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Chapeau ou casquette ? Non : béret !

À observer les coutumes des randonneurs rencontrés en montagne depuis plus de trente ans, un dilemme oppose généralement ceux du chapeau et ceux de la casquette. Mais ni l’un ni l’autre ne convient vraiment : il faut trouver une troisième voie.

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Couette ou couverture ?

Au royaume de Morphée, deux positions, deux thèses s’affrontent : celle de la couette, celle de la couverture. Deux civilisations peuvent-elles partager la même façon de préparer sa couche ? N’y aurait-il pas plus d’humanités dans la laine du pasteur et du laboureur que dans le duvet du chasseur ?

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Le paradoxe du prochain et le paradoxe du citoyen

La « diversité » : patchwork ou melting pot ?

Peut-on comparer une association politique avec un rassemblement fondé sur des affinités ? Vivre en république, est-ce se regrouper avec ses prochains, est-ce vouloir « vivre ensemble » parce qu’on se ressemble ? Est-ce même rassembler une diversité de communautés ?

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L’opéra merveilleux : machines ou effets spéciaux ?

Merveilleux d’opéra, quasi-nature et physique romancée

L’opéra merveilleux de la France classique (de Lully à Rameau) pose des questions analogues à celles que posent aujourd’hui le cinéma de science-fiction, d’anticipation et le cinéma fantastique : celles de la présentation réelle d’un monde possible. Il les résout par le recours à des machines qui réalisent une physique romancée. Serait-ce une esthétique des effets spéciaux ? On s’interroge ici sur la pertinence et les limites de cette analogie.

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