Archives de catégorie : Bloc-notes

Ce que Monsieur Trudeau ne tolère pas

Le Premier ministre canadien admet qu’on soit libre de s’exprimer, pourvu que par là on ne choque personne. Il aurait dit ceci : « Nous nous devons d’agir avec respect pour les autres et de chercher à ne pas blesser de façon arbitraire ou inutile ceux avec qui nous sommes en train de partager une société et une planète ». Mais que peut-on dire qui ne choque personne et qui ne paraisse pas arbitraire ou inutile à celui qu’on choque ? On remarquera que M. Trudeau ne respecte pas le principe qu’il énonce.

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Nice, le glas universel et le grelot des « sensibilités blessées »

En apprenant l’attentat islamiste qui, tuant 3 personnes selon un mode atrocement ritualisé, a frappé les fidèles catholiques dans la basilique Notre Dame de l’Assomption de Nice le 29 octobre, j’ai repensé à l’un des premiers articles publiés sur ce site, intitulé « Charlie-Hebdo. Pour qui sonne le glas ». Car oui, le glas des églises de France a sonné en janvier 2015 à la mémoire des victimes de l’attentat contre Charlie-Hebdo. Et bientôt un grinçant grelot de déni s’est fait entendre. Loin d’être étouffé, sa tonalité aigre résonne encore aujourd’hui.

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Entretien CK avec Philomag : « Le terrorisme islamiste entend dicter sa loi à l’école »

Michel Eltchaninoff m’a invitée à un entretien pour « Philosophie magazine ». Le texte vient d’être publié (23 octobre) sous le titre « Le terrorisme islamiste considère que l’école est à sa disposition et entend lui dicter sa loi », en accès libre sur le site Philomag.

En voici de brefs extraits. Merci Philomag !

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À la mémoire de Samuel Paty, professeur

Vendredi 16 octobre, Samuel Paty, professeur, a été décapité parce qu’il enseignait. Réduire cet assassinat à un crime revient à esquiver le caractère politique de la visée hégémonique qu’il véhicule. Car cette atrocité se présente comme une exécution expiatoire menée au nom d’un ordre supérieur qui devrait supplanter non seulement les lois de l’association politique, mais aussi tout rapport autonome à la connaissance, à la pensée. Elle révèle aussi que la guerre menée contre la République a dépassé la période des tests politiques, ainsi que celle des commandos organisés terrorisant la société civile, pour atteindre un niveau alarmant de diffusion. En étendant les poches d’aisance où il il se meut « comme un poisson dans l’eau », le terrorisme islamiste contamine le corps social et menace de le submerger.

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Discours des Mureaux sur le séparatisme : E. Macron brise un tabou idéologique, mais la politique suivra-t-elle ?

Ce n’est peut-être pas de gaieté de cœur que le président de la République brise un tabou idéologique à l’avantage des républicains laïques en prononçant le discours du 2 octobre aux Mureaux. Désigner clairement l’islamisme, déculpabiliser la critique publique de « la » religion, parler d’insécurité culturelle, rappeler la liberté de « blasphémer », avouer que, après avoir pensé à un modèle concordataire, il en est revenu : ce n’est pas rien, cela va à contre-courant du consensus multiculturaliste à modèle anglo-saxon qui semble avoir eu jusqu’à présent sa faveur. Et il n’est pas anodin qu’il songe (un peu tard…) à regarder vers l’électorat républicain laïque et à lui envoyer un signe. Mais que vaut un signe s’il n’est pas accompagné et suivi d’une politique ?

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Rester Charlie, encore et toujours

L’administration de Mezetulle étant en panne le 2 septembre lors de l’ouverture du procès des attentats islamistes de janvier 2015 – Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Cacher-, je ne peux mieux… [lire plus]

Gisèle Halimi : oser lutter

J’ai rencontré Gisèle Halimi peu après « l’affaire des foulards » de Creil à l’automne 1989. Le manifeste « Profs ne capitulons pas ! Lettre ouverte à Lionel Jospin » a été publié dans ‘Le Nouvel Observateur’ daté du 2 novembre 89. C’est à cette même date que Gisèle Halimi, invitée à « Soir 3 », explique pourquoi elle a démissionné de SOS racisme. On peut voir l’archive sur le site de l’INA .

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Violences à Dijon : vous avez dit « décentralisation » et « contractualisation » ?

La presse a largement fait état des violences dont une partie de la ville de Dijon a été le théâtre du vendredi 12 au lundi 15 juin. S’y affrontaient des « communautés tchétchène et maghrébine » et, outre des dégradations très importantes, on a pu voir des armes de guerre complaisamment exhibées. Mercredi matin 17 juin, le maire de Dijon François Rebsamen était interrogé sur Europe 1 par Sonia Mabrouk. Un retour sur les propos tenus permet d’avancer quelques remarques sur l’état d’une conception de la vie publique répandue chez les responsables politiques, conception qui, malgré les dénégations, encourage le communautarisme en tolérant le fractionnement du corps politique. J’y ajoute le commentaire d’une rencontre « d’apaisement » entre lesdites « communautés » organisée dans le jardin d’une mosquée sous la houlette conciliatrice d’un imam accueillant des « frères ».

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Comment la musique se libère du bruit avec Rameau

À l’issue de la période de confinement strict, « Philosophie Magazine » m’a demandé de choisir et de commenter une pièce musicale évoquant pour moi la libération. J’ai saisi l’occasion de commenter l’étonnante ouverture de l’opéra « Zaïs » de Rameau (1748), qui fait entendre « le débrouillement du chaos » et construit sous nos oreilles, mais aussi avec elles, un monde musical comme système articulé. La musique, en se constituant, s’y libère du bruit, et l’oreille, en devenant réflexive, s’y libère d’une écoute immédiate et narcotique.

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Tribune « ‘Justice pour Adama’ : Anatomie d’une sédition »

Résistons à ceux qui rêvent de séparation et non d’émancipation

Le site de Marianne publie le 5 juin la tribune « ‘Justice pour Adama’ : résistons à ceux qui rêvent de séparation et non d’émancipation ». Il s’agit d’un texte rédigé à l’initiative du Comité Laïcité République initialement intitulé « Anatomie d’une sédition », dont je suis signataire.

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Quelques ressources pour étudiants… (et pour d’autres ?) : dossier

Mise à jour du 18 mai 2020

L’édito du 21 mars annonçait la mise à disposition de quelques ressources « puisées dans mes anciens dossiers » de professeur de philosophie, à destination des étudiants et des élèves des classes… [lire plus]

Coronavirus et « déconfinement » : contagiosité des enfants ? « inutilité » des tests sérologiques ?

Durant sa matinale du 4 mai, Europe 1 fait état de deux informations intéressantes pour la mise en œuvre d’un éventuel « déconfinement ». L’une est relative à la contagiosité des enfants, laquelle serait moindre que celle des adultes, l’autre à l’intérêt des tests sérologiques (sur les anticorps), tests qui seraient en grande partie « inutiles » du point de vue du déconfinement car on ne pourrait en tirer d’enseignement sur l’immunité.

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Cimetières et « carrés » confessionnels

La triste actualité entraînée par la pandémie Covid-19 fait réapparaître la question des « carrés » confessionnels dans les cimetières. Je me permets de reprendre ci-dessous un article intitulé « Existe-t-il des cimetières chrétiens en France ? » publié en février 2015 à la suite d’une affaire de profanation, dans lequel je m’efforçais de faire le point.

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« La nature en train de se révolter » avec une épidémie de Covid-19 ? 

L’humilité vicieuse des adorateurs du chagrin

Chaque jour apporte son lot d’inepties médiatisées, et ce n’est pas nouveau. Mais quand elles sont proférées par des doctes, elles n’en sont que plus désolantes. Je n’en croyais pas mes oreilles ce matin : « la nature est en train de se révolter » ! Cette déclaration publique à propos de la diffusion du coronavirus SARS-CoV-2 n’est pas d’un gourou, elle n’émane pas d’un esprit tourmenté qui se livre à la mentalité magique – comme nous le faisons tous par moments car ça fait du bien même si nous n’y croyons pas vraiment –, mais très sérieusement d’un sociologue ayant pignon sur rue. Les adorateurs du chagrin reprennent force et vigueur et prêchent l’humilité : il ne faut pas irriter les dieux.

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Sur l’expression « droit au blasphème ». Dossier sur la liberté d’expression

Au-delà de la légitime et urgente protection due à une personne visée par des menaces de mort pour avoir exercé la liberté d’expression, ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Mila » a déclenché un débat nourri. On trouvera ici une récapitulation des textes publiés sur Mezetulle à ce sujet, dont certains sont bien antérieurs à « l’affaire » proprement dite. J’y ajoute une brève réflexion sur la notion couramment employée dans ce débat de ‘droit au « blasphème »’, expression qui me semble véhiculer une double approximation non exempte de dangers.

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